Le bonheur regarde à droite
Le temps des ingénieurs en politique ? Dans son dernier ouvrage, Hervé Mariton, député de la Drôme et candidat à la présidence de l’UMP, tente de répondre à la question : « Qu’est-ce qu’être de Droite aujourd’hui ? » La réponse apportée s’inscrit à rebours des grandes catégories traditionnelles chères à la science politique.
Ce qui l’intéresse, c’est ce qui fait l’unité de la Droite. Il existe, pour lui, une Droite du charbonnier, c’est-à-dire un corpus de valeurs et d’idées qui apparaît comme premier et presque évident aux sympathisants de Droite sans qu’il soit nécessaire de trop intellectualiser.
Cette Droite est à la fois libérale et conservatrice. Un libéralisme fondé sur la libre initiative et la responsabilité individuelle, mais expurgé de toute référence individualiste et matérialiste. Un conservatisme qui se traduit avant tout par le respect dû aux constructions sociales héritées du passé et par une volonté de les transmettre aux générations suivantes.
Hervé Mariton se pose également volontiers comme ingénieur en politique. Il souhaite « éclairer plutôt que briller », « faire plutôt que faire semblant », convaincu que seul le travail permet la justesse et la pertinence des engagements politiques et que si « l’État ne peut pas tout, l’État, surtout, ne peut pas faire n’importe quoi ».
Sa vision heureuse de la politique résulte de sa conviction profonde que les cellules de base de la société, en particulier la famille et l’entreprise, sont solides et fécondes.
L’État doit s’appuyer sur elles plutôt que de participer à leur affaiblissement, afin de pouvoir construire cette Big Society, chère à nos voisins britanniques.