L’espérance d’un européen
Ce livre passionnant et facile à lire peut être vu de plusieurs manières.
C’est d’abord une autobiographie qui nous conduit de la Sarre, où se trouvent les racines familiales de François Villeroy de Galhau (FVG), aux cabinets ministériels (Bérégovoy, DSK), de la Direction générale des impôts à la banque BNP Paribas, avec ici et là la narration de situations et d’événements connus ou à découvrir, mais qui ne manquent jamais d’intérêt.
C’est aussi un livre qui analyse les différences entre des pays européens proches mais aussi éloignés les uns des autres, comme l’Allemagne, la France et l’Italie, trois pays que FVG connaît particulièrement bien, pour des raisons personnelles ou professionnelles.
Cette analyse rappelle sans surprise comment l’Allemagne avec « l’agenda 2010 » du chancelier Schröder a réussi à se hisser au plus haut niveau des pays européens. Cet ouvrage est également, et peut-être avant tout, une leçon d’humanisme et d’optimisme. Ce qu’a réussi l’Allemagne en quelques années, la France et d’autres pays européens doivent pouvoir y arriver.
Et FVG nous propose les moyens d’y parvenir, ce que résume l’éditeur dans son accroche : « Des solutions pour nous, Français. » Au-delà de propositions relativement classiques, il faut noter un projet très original et méritant d’être approfondi pour parvenir en quelques années au plein-emploi des jeunes, projet concocté avec Peter Hartz, l’homme qui a réformé le marché du travail en Allemagne au temps de Schröder.
Ce livre enfin est le témoignage d’un chrétien engagé et qui n’hésite pas à le dire, parce que ses convictions constituent aussi un motif d’espérance.
Ce témoignage est utile et bienvenu, car la transparence que l’on demande en permanence aux gouvernants, aux institutions, aux entreprises est aussi nécessaire pour bien comprendre l’auteur d’un essai en définitive concis et instructif.