Développer et renforcer la robotique au service de l’agriculture
Pouvez-vous nous en dire plus sur Naio Technologies ?
Naio technologies est une société spécialisée dans le domaine de la robotique agricole. Nous fabriquons des robots destinés aux activités agricoles afin de réduire la pénibilité au travail mais aussi dans le but de réduire les impacts sur l’environnement en évitant l’utilisation de produits.
L’entreprise compte une dizaine de collaborateurs dont plus de la moitié travaillent pour la recherche et le développement de nos solutions. Concrètement, nous concevons les plans des robots en gardant un lien très fort avec le terrain et le client final, nous sous-traitons la fabrication des pièces et nous réalisons l’assemblage dans nos ateliers.
Qu’en est-il des robots que vous proposez à la vente ?
Notre robot phare « OZ » a été créé pour faciliter le désherbage des surfaces de moins de 10 hectares sans utilisation de produits chimiques. Il s’adresse principalement aux maraîchers et horticulteurs.
Nous sommes actuellement en train de développer un nouveau robot qui aura la capacité de désherber de plus grandes surfaces (entre 10 et 50 hectares) et qui est donc destiné à des exploitations agricoles industrielles. La commercialisation de ce nouveau robot est prévue pour l’année 2016 en partenariat avec une société française.
Nous préparons d’ores et déjà l’avenir en travaillant également sur un projet de Recherche et Développement concernant un robot multi-usage en viticulture.
Quels sont vos projets en ce qui concerne l’industrialisation de votre activité ?
Cette année nous avons pour le moment produit 20 robots et nous nous sommes fixés comme objectif 100 robots pour la fin 2017. Nous essayons de produire nos robots localement, c’est-à-dire à proximité du lieu de commercialisation.
Dans le cadre de notre industrialisation, les principaux enjeux sont d’abord la réduction des coûts de production et l’augmentation de nos volumes de production. Un autre enjeu fort est celui de l’optimisation du temps de montage et d’assemblage afin de passer plus de temps sur des tâches à valeur ajoutée comme l’innovation, la recherche et le développement.
Vous êtes actuellement en plein développement international. Qu’en est-il ?
Nous visons l’Allemagne et les Pays Bas où l’agriculture biologique est très développée sur le marché maraîcher et l’horticulture. Nous nous tournons aussi vers la Belgique où nous avons des points de relais via notre actionnariat actuel.
Nous souhaitons aussi faire un test en Californie qui est un terrain culturellement plus propice aux innovations et qui comptent de nombreux investisseurs dans le domaine de l’agriculture biologique.
Quelle place accordez-vous aux partenariats ?
Dans le cadre de la recherche et le développement, nous avons déjà mis en place plusieurs formes de collaborations. Nous travaillons avec un groupe français agricole de taille importante avec lequel nous avons développé notre nouveau robot. Nous avons aussi un partenariat avec la Région MIPY, le LAAS-CNRS et l’IFV sur le projet de robot pour la vigne.
Nous sommes d’ailleurs ouverts à tous nouveaux partenariats pour lesquels nous pouvons mettre à disposition notre expertise et notre savoir-faire pour réaliser de nouveaux projets. Parallèlement, nous souhaitons développer des partenariats commerciaux afin de distribuer nos robots en France et à l’international.
En 2014, afin de commercialiser OZ, vous avez lancé une levée de fond auprès de Business Angels et sur des plateformes de Crowdfunding pour une valeur de 730 000 euros et aujourd’hui vous lancez une seconde opération : où en êtes-vous ?
Nous sommes en train de rassembler 2 millions 500 mille euros auprès de fond d’investissement français, de partenaires bancaires et de la BPI afin d’optimiser notre processus d’industrialisation et de développer notre effort de commercialisation. La levée de fond va prendre fin en septembre-octobre prochain.