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L’innovation est un facteur de remise en question des usages qui pousse l’entreprise en avant

Dossier : Dossier FFEMagazine N°709 Novembre 2015
Par Jérôme STUBLER (X86)

Comment asseyez-vous la position de l’entreprise dans ce début de XXIe siècle, mondial et hautement concurrentiel ?

De façon très syn­thé­tique : le déve­lop­pe­ment à l’export et l’excellence tech­nique sont les meilleurs moyens de nous démar­quer de nos concurrents !

Nous nous appuyons sur un modèle d’organisation unique regrou­pant des entre­prises locales dont nous déve­lop­pons le réseau à l’international, une divi­sion grands pro­jets struc­tu­rée autour d’une équipe d’ingénierie de tout pre­mier plan, et nos acti­vi­tés de spé­cia­li­tés, qui déve­loppent des solu­tions uniques dans le monde entier, dans les domaines de la géo­tech­nique, des struc­tures, du nucléaire et de l’Oil & Gas.

Actuel­le­ment, VINCI Construc­tion ter­mine un pro­jet gigan­tesque en France, la ligne TGV Tours- Bor­deaux (Sud Europe Atlan­tique, SEA) réa­li­sée en conception-construction.

Plus de 8 000 col­la­bo­ra­teurs ont été mobi­li­sés sur ce pro­jet, qui fut un véri­table test de notre capa­ci­té à résoudre en un temps record les mul­tiples dif­fi­cul­tés tech­niques, opé­ra­tion­nelles, envi­ron­ne­men­tales, de sureté fer­ro­viaire, etc., liées à une telle opération.

Aujourd’hui, notre entre­prise se déploie rapi­de­ment à l’international, notam­ment grâce au redé­ploie­ment des équipes de la LGV SEA. Nous sommes déjà pré­sents dans 88 pays et nous réa­li­sons des pro­jets dans plus de 100 pays chaque année.

Cette diver­si­té géo­gra­phique est un atout for­mi­dable pour l’entreprise et pour ses collaborateurs.

Quelle place y tient encore l’innovation ?

Les enjeux à venir dans le monde de la construc­tion sont colos­saux : construire moins cher, dans des délais tou­jours plus contraints ; construire plus haut, plus pro­fond, plus large ; garan­tir la per­for­mance éner­gé­tique de nos bâti­ments, tout en pré­ser­vant leur qua­li­té architecturale…

Notre capa­ci­té à rele­ver ces défis passe par une créa­ti­vi­té per­ma­nente et la recherche de gains de pro­duc­ti­vi­té, une indus­tria­li­sa­tion de nos méthodes, de nos moyens de pro­duc­tion, de nos modes construc­tifs, un recours de plus en plus sys­té­ma­tique aux tech­no­lo­gies du numé­rique comme le BIM… L’innovation est un fac­teur de remise en ques­tion des usages qui pousse l’entreprise en avant. Les quelque 1 700 dos­siers qui ont été pré­sen­tés par les col­la­bo­ra­teurs du monde entier l’an der­nier, à l’occasion du der­nier prix de l’innovation VINCI (que nous relan­çons en 2015), prouvent que l’innovation peut naître de toutes les fonc­tions dans l’entreprise, des com­pa­gnons aux mana­gers en pas­sant par les ser­vices supports.

Le conte­nu de ces prix est d’une richesse fabu­leuse. Nous devons main­te­nant pro­gres­ser dans la dif­fu­sion de ces inno­va­tions à l’échelle du Groupe, pour les faire par­ta­ger et les dupli­quer par­tout où cela est pertinent.

Le défi que nous avons su rele­ver sur la Fon­da­tion Louis Vuit­ton illustre par­fai­te­ment une des ten­dances lourdes de nos mar­chés, qui évo­luent vers tou­jours plus de com­plexi­té. Or la seule façon d’y répondre, sans faire explo­ser les coûts, consiste à innover.

L’innovation sera à l’avenir un fac­teur clé de succès !

Quels axes stratégiques envisagez-vous pour la poursuite de sa croissance ?

De manière très sélec­tive, nous pour­sui­vons notre déve­lop­pe­ment rapide à l’international, sur quelques pays ciblés.

Nous avons de nom­breux enjeux de pro­grès à rele­ver. Le pre­mier vise à gagner en per­for­mance opé­ra­tion­nelle sur nos pro­jets. Par­tout, nous met­tons en place pro­gres­si­ve­ment des méthodes de ges­tion de pro­jet et des modes de construc­tion, inno­vant fruit de plus de 10 ans de recherche d’optimisations opérationnelles.

Enfin, comme nous l’avons déjà évo­qué, l’innovation et la R&D sont des fac­teurs clés de suc­cès pour VINCI Construc­tion. Nous inves­tis­sons donc lour­de­ment dans les bou­le­ver­se­ments tech­no­lo­giques qui s’opèrent dans nos métiers.

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