L’Université de Shanghai.

De Palaiseau à Shanghai :

Dossier : Vie du PlateauMagazine N°711 Janvier 2016
Par Joaquim NASSAR (91)

Après six années pas­sées à l’École en par­tie à la direc­tion des Études, Joa­quim Nas­sar (91) a été nom­mé « codi­rec­teur fran­çais » de l’école d’ingénieurs fran­co-chi­noise Paris­Tech Shan­ghai, qui délivre un diplôme de mas­ter chi­nois et un titre d’ingénieur français.

Paris­Tech Shan­ghai ambi­tionne de for­mer des pro­mo­tions d’une cen­taine d’ingénieurs par an sur le modèle fran­çais (avec quelques néces­saires adap­ta­tions, par exemple le rem­pla­ce­ment du cours de tronc com­mun ECO311 par un cours 科学社会主义 : « Socia­lisme scientifique »).

Un excellent classement

Détail inté­res­sant, l’université Shan­ghai Jiao Tong est celle qui publie le fameux « clas­se­ment de Shan­ghai », qui a cau­sé un cer­tain malaise dans l’enseignement supé­rieur français.

Mais elle a su dans le même temps détec­ter que, par­mi les éta­blis­se­ments d’enseignement supé­rieur mon­diaux, les grandes écoles fran­çaises pro­po­saient un modèle de for­ma­tion d’ingénieurs ori­gi­nal et inté­res­sant, au point d’en finan­cer l’implantation en son sein même.

COLLABORATIONS PÉDAGOGIQUES EN CHINE

Joaquim Nassar participe depuis cinq ans au programme de master sino-européen ICARE – Institute for Clean and Renewable Energy – piloté par ParisTech et par la Huazhong University of Science and Technology à Wuhan, et depuis deux ans au groupe de travail chargé de construire le cycle d’ingénieurs de ParisTech Shanghai.

La for­ma­tion y dure six années et demie : trois années d’un « cycle fon­da­men­tal » proche d’une classe pré­pa­ra­toire, si ce n’est que les étu­diants chi­nois y apprennent aus­si le fran­çais, et trois années et demie de « cycle d’ingénieur » don­nant lieu à la déli­vrance d’un diplôme de mas­ter chi­nois et d’un titre d’ingénieur français.

L’enseignement est déli­vré par des pro­fes­seurs des quatre écoles fon­da­trices et par une équipe fran­co-chi­noise permanente.

Tous les étu­diants effec­tuent une mobi­li­té en France pen­dant leur cur­sus : stage, semestre, année d’échange ou double diplôme. C’est ain­si que cinq d’entre eux ont été sélec­tion­nés pour rejoindre la pro­mo­tion X 2014 au démar­rage du tronc commun.

À l’inverse, les écoles fon­da­trices sou­haitent en faire une pla­te­forme d’accueil faci­li­tant les stages et semestres d’études en Chine pour leurs élèves. Paris­Tech Shan­ghai reçoit éga­le­ment chaque année des élèves de l’X en stage FHM.

Le pro­jet béné­fi­cie du sou­tien d’entreprises fran­çaises qui sou­haitent, pour accom­pa­gner leur déve­lop­pe­ment en Chine, recru­ter des ingé­nieurs chi­nois for­més à la langue, à la culture et aux méthodes fran­çaises, mais aus­si des ingé­nieurs fran­çais ayant effec­tué une mobi­li­té étu­diante en Chine.

Un message aux élèves

“ ParisTech Shanghai délivre un diplôme de master chinois et un titre d’ingénieur français ”

Je suis convain­cu que tous les élèves sont capables de grands accom­plis­se­ments lorsqu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, et j’ai admi­ré encore et encore leurs réa­li­sa­tions dans les domaines les plus variés.

Je crois pro­fon­dé­ment qu’une mis­sion essen­tielle de l’École est d’irriguer tous les sec­teurs de jeunes femmes et jeunes gens por­teurs d’une ambi­tion posi­tive et capables de pro­mou­voir par leur exemple la valeur de l’attitude scientifique.

L’Université de Shanghai.

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