Promouvoir les femmes dans les sciences et techniques
Des pistes d’actions pour améliorer la présence des jeunes filles dans les filières scientifiques et techniques, peut-être en établissant une meilleure coordination entre les partenaires s’intéressant à cette question.
En mars 2015, La Jaune et la Rouge jetait un coup de projecteur sur les classes préparatoires scientifiques. En filigrane de certains témoignages, on devinait que les filles y restaient (très) minoritaires. Or, les carrières et métiers aujourd’hui pratiqués par les polytechniciennes sont passionnants.
Il est essentiel de le faire savoir aux jeunes filles qui choisissent l’orientation à donner à leurs études.
Car, même si les combats pour la parité dans les entreprises peuvent sembler derrière nous ; même si le corps enseignant peut être lassé par de nombreuses injonctions ministérielles sur l’orientation scientifique des filles ; même si les polytechniciennes se refusent vigoureusement à tirer des avantages dans leur vie professionnelle de leur situation de femmes, le sujet de la présence des femmes dans les métiers d’ingénieurs reste posé.
Pour améliorer la présence des jeunes filles dans les filières scientifiques et techniques, une question qui fait intervenir de nombreux niveaux, nous proposons ici des pistes d’actions.
Soutenir et encourager les lycéennes à aller en prépa scientifique, et les filles de ces prépas à passer les concours des écoles prestigieuses dont l’X : l’École polytechnique a entrepris une telle action.
Cela doit être poursuivi suffisamment longtemps pour que les effets en soient observables et analysables.
Augmenter le nombre de places à l’entrée à l’X depuis les filières de prépa plus féminisées (PC). Peut-être envisager des passerelles depuis les premiers cycles d’études médicales.
Au lycée, pendant les études et à la sortie de l’École, renforcer le rôle des associations (celles qui font la promotion des sciences auprès des jeunes comme Femmes & Sciences, Femmes Ingénieurs, Femmes et Mathématiques ; X au féminin pour les élèves de l’École ; Sciences ParisTech au féminin pour les diplômées) qui créent une solidarité, essentielle.
Enfin, établir une meilleure coordination entre les partenaires s’intéressant à cette question. Tout le monde, femmes et hommes, doit œuvrer à ce problème multifactoriel, pour que les jeunes filles à leur tour exercent avec bonheur ces métiers d’ingénieurs et que la société tire le meilleur profit des talents des femmes et des hommes, nécessaires pour notre avenir.
Nous espérons que les vraies professions d’aujourd’hui exercées au féminin, décrites dans ce dossier, seront assez convaincantes pour inspirer de nombreuses lycéennes.