Jean Vélitchkovitch (40)

Jean VÉLITCHKOVITCH (40), une vie au service des transports

Dossier : TrajectoiresMagazine N°721 Janvier 2017Par : Jean CHAPON (48)

À sa sor­tie de l’X, il entre dans le corps des Ponts et Chaus­sées, ce qui ne l’empêche pas d’aller étu­dier à l’École supé­rieure d’électricité ni d’obtenir une licence ès sciences. 

Sa vie active com­mence en 1945 au minis­tère de la Pro­duc­tion indus­trielle, mais deux ans plus tard, il rejoint le minis­tère des Tra­vaux publics et des Trans­ports, au ser­vice mari­time et flu­vial de la Seine- Mari­time, et dirige l’exploitation du port de Rouen. 

En 1963, il est pro­mu chef de ser­vice et direc­teur du port de Rouen où il s’avère être un « grand patron » au sens le plus noble et com­plet du terme. 

Sa capa­ci­té de tra­vail et sa volon­té de ser­vir l’État le plus plei­ne­ment pos­sible lui font accep­ter de par­ta­ger cette direc­tion avec un poste de conseiller tech­nique au cabi­net du ministre Marc Jac­quet, l’obligeant à faire en trois ans quelques mil­liers de kilo­mètres en voi­ture entre Paris et Rouen. 

DE ROUEN À PARIS

Sa réus­site au port de Rouen le fait appe­ler en 1966 au poste de direc­teur des Ports mari­times et des Voies navi­gables. Son action y est domi­née, dans le domaine des ports mari­times, par la mise en œuvre du régime de l’autonomie qu’avait créé son pré­dé­ces­seur Daniel Laval (qui avait été notre patron au port de Rouen). 

De 1968 à 1975, il est secré­taire géné­ral de la Marine mar­chande ; il y déve­loppe les accords entre la France et de nom­breux États étran­gers ; il restruc­ture l’armement public fran­çais en fusion­nant la Com­pa­gnie géné­rale trans­at­lan­tique et la Com­pa­gnie des mes­sa­ge­ries mari­times en une nou­velle enti­té publique, la Com­pa­gnie géné­rale maritime. 

DE LA MER AU RAIL

Mais en 1975, les pêcheurs éprouvent des dif­fi­cul­tés qui conduisent à des troubles, et comme tou­jours dans ce cas, le gou­ver­ne­ment décide de « chan­ger de têtes » : Jean Vélit­ch­ko­vitch est « reca­sé » comme vice-pré­sident, délé­gué géné­ral de la SNCF, dont il pré­side une filiale, la Sce­ta. En paral­lèle, il a assu­ré la pré­si­dence de la socié­té publique d’ingénierie Sofremer. 

UN RETRAITÉ TRÈS ACTIF

Ayant pris sa retraite de fonc­tion­naire de l’État en 1986, il met ses connais­sances, dans le domaine élec­trique, au ser­vice de la Socié­té néo­ca­lé­do­nienne d’énergie (Ener­cal) qu’il pré­side de 1989 à 1993. 

Fidèle à la cité où il tra­vailla pen­dant vingt ans au ser­vice de son port, il aide à la créa­tion du Métro de la com­mu­nau­té d’agglomération rouen­naise, à l’origine de la Métro­pole Rouen-Nor­man­die. Il assure éga­le­ment des exper­tises judi­ciaires dans le domaine du génie civil. 

UN INGÉNIEUR DU SERVICE PUBLIC

Jean Vélit­ch­ko­vitch a donc consa­cré sa vie pro­fes­sion­nelle qua­si exclu­si­ve­ment au ser­vice public, majo­ri­tai­re­ment au domaine maritime. 

“ Il a enseigné la construction des ponts métalliques dans les écoles supérieures d’ingénieurs ”

Il a su mettre en œuvre, dans tous les postes qui lui ont été confiés, ses connais­sances, ses hautes qua­li­tés intel­lec­tuelles, son sens du com­man­de­ment carac­té­ri­sé par la volon­té d’exercer plei­ne­ment ses res­pon­sa­bi­li­tés mais aus­si de savoir écou­ter et convaincre ses col­la­bo­ra­teurs et ses « clients usa­gers du ser­vice public ». 

Il n’a cepen­dant jamais hési­té à se consa­crer aus­si à d’autres acti­vi­tés. C’est ain­si qu’à Rouen il s’est occu­pé très direc­te­ment de la recons­truc­tion des ponts sur la Seine, en plein centre de la ville, qui étaient tous métal­liques… et le sont ain­si res­tés ; il est vite deve­nu un spé­cia­liste recon­nu dans ce domaine et a ensei­gné la construc­tion des ponts métal­liques dans les écoles supé­rieures d’ingénieurs.

C’est dire que par­tout et tou­jours, il a accom­pli brillam­ment, com­plè­te­ment et uti­le­ment son métier d’ingénieur des Ponts et Chaussées.

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