L’X bat Panthéon-Assas au concours de débat 2017
Histoire d’une belle victoire en finale de cette compétition oganisée par la FFD, Fédération francophone de débat.
Importéd’outre-Manche par Declan McCavana, qui l’enseigne en anglais aux promotions successives de polytechniciens, le débat de type parlement britannique a rapidement trouvé des adeptes en France, et a donné naissance à la Fédération francophone de débat, à laquelle est affilié Rhétorix, le club de débat et d’éloquence de l’École polytechnique.
La FFD organise régulièrement des événements destinés à promouvoir l’art oratoire auprès des jeunes de tout le pays : concours d’éloquence, reconstitutions de procès plus ou moins historiques (Jésus, Louis XVI, Molière, Dark Vador), formations à l’expression orale dans les lycées défavorisés.
Elle regroupe une vingtaine d’universités et grandes écoles, qui s’affrontent chaque année pour remporter le titre de champion de France de débat.
L’X PRÔNE L’IGNORANCE HEUREUSE !
En 2017, c’est l’X qui a remporté ce titre, prêchant avec audace l’ignorance heureuse lors de la finale, face à l’université Panthéon-Assas. Ce n’était pas gagné d’avance !
“ Oui, les X ont de la culture, de l’originalité, de la répartie ”
Une fois les termes du sujet décortiqués et son sens bien défini, il faut se mettre d’accord sur une ligne directrice : dans notre cas, celle d’une ignorance sélective, qui pousse à oublier ce qui nous fait du mal ou nous est inutile, pour se recentrer sur le nécessaire.
Il faut chercher des arguments, des exemples, tout en anticipant les contre-arguments et réfutations de l’opposition.
Notre exemple central était celui du village des Schtroumpfs : une communauté certes peu savante (Grand Schtroumpf mis à part), mais dont les membres vivent en harmonie. Enfin, il faut structurer notre approche autour de grands axes, un pour chaque orateur.
SCHTROUMPFS OU MOWGLI : TROUVER LE BON EXEMPLE
Or il ne s’agit pas de convaincre à l’écrit, mais de persuader à l’oral.
De gauche à droite : Paul Bouteiller (2014), Thibaud Bézanger (2014), Maxime Godin (2015) et Guillaume Dalle (2015).
C’est là que les méthodes varient le plus selon les universités : si certains étudiants préfèrent noter les grandes lignes et improviser le reste, d’autres (à l’image des X, souvent incertains de leurs capacités oratoires) préfèrent préparer un discours plus structuré et détaillé.
Cependant, tout n’est pas prévisible et beaucoup se joue durant le débat lui-même : on doit à la fois présenter son argumentation, réagir en direct aux arguments de l’adversaire, répondre avec pertinence et rapidité aux questions qui pleuvent, et garder son sang-froid face à un public critique.
Lorsqu’à la finale, nous nous basions sur Le Livre de la jungle tandis que les juristes d’Assas répliquaient en brandissant le Code civil, il a fallu s’adapter et rester souples.
Enfin et surtout, le débat, c’est une belle occasion de rencontrer des étudiants d’autres universités, de se faire des contacts voire des amis, et de briser un peu les préjugés sur notre école.
Oui, les X savent parler. Oui, les X peuvent être drôles. Oui, les X ont de la culture, de l’originalité, de la répartie. Et à Rhétorix, on les encourage simplement à le montrer.