Bison qui rit
Christian Marbach (56)
Illustrations de Claude Gondard (65)
Édité par la Sabix, 2018
Dans Rose et les dauphins, Christian Marbach avait raconté, à sa manière pleine d’empathie pour ses personnages, l’aventure vraie d’une femme d’officier de marine ayant participé, seule femme à bord, à une expédition autour du monde partie en 1817. Dans ce nouvel ouvrage une vieille Indienne, assise sous un oranger des Osages, raconte une histoire d’amour à neuf petits enfants de sa tribu. Le point de départ est le voyage à Paris en 1845 d’une délégation d’Indiens, déplacement organisé par le peintre américain, G. Catlin, qui voulait ‑promouvoir la culture indienne (et sa peinture : le roi Louis-Philippe lui ‑commanda plusieurs tableaux aujourd’hui conservés au musée du quai Branly).
Une jeune Indienne, Bison qui rit, et un jeune Français, Michel, tombent amoureux mais se perdent. Pour retrouver sa bien-aimée, Michel entreprend un périple en Amérique. « Dix ans de recherche continuelle pour lui et d’attente incertaine pour elle. » Cette deuxième partie a aussi une source historique dévoilée dans l’épilogue. On retrouve dans ce récit la bienveillance de Christian Marbach pour ses semblables. Il n’y a pas de méchants dans ce livre, à part peut-être un général américain qui tente de berner les tribus indiennes convoquées pour une négociation. On y rencontre de nombreux polytechniciens plus ou moins connus. Atthalin (X 1802), aide de camp de Napoléon puis de Louis-Philippe, dessinateur émérite, organise la rencontre avec le roi. Bien d’autres interviennent : vous pourrez vérifier leur promotion dans « l’Annuaire des Antiques » sur le site de La Jaune et la Rouge.
Illustré par Claude Gondard et soigneusement réalisé ce livre de 189 pages est bienvenu dans notre monde plein de bruit et de fureur.
Charles-Henri Pin (56) – En vente à la boutique Sabix ou sur Amazon.