“Accompagner les élèves dans leurs choix”
« Le défi, commente Joaquim Nassar, est d’accueillir de jeunes étudiants au potentiel considérable, mais qui n’ont majoritairement pas une vision claire de ce qu’ils veulent devenir, et d’en faire en quatre ans de jeunes professionnels dans le métier qui leur permettra de donner à la collectivité le meilleur d’eux-mêmes.
Joaquim Nassar (91)
Ingénieur en chef de l’Armement, a rédigé une thèse de doctorat sur les matériaux magnétiques en couches minces sous la direction du professeur Albert Fert.
Après avoir été pendant quelques années en charge de programmes de recherche et développement dans le domaine des composants électroniques à la Délégation générale pour l’armement (DGA), il a rejoint en 2002 l’ENSTA puis, à sa création en 2007, le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur ParisTech, où il a travaillé au développement de collaborations internationales dans le domaine de l’énergie et de l’environnement – notamment le China-Europe Institute for Clean and Renewable Energy de Wuhan, auquel il contribue toujours.
Recruté à l’École début 2010 pour y assurer des enseignements et recherches dans le domaine de l’énergie solaire photovoltaïque, il a été nommé directeur des études en novembre 2012.
« Notre enseignement est et restera à dominante scientifique. Il développe surtout une aptitude à aborder des problèmes de toute nature avec méthode et rigueur, en sachant aller rapidement à l’essentiel.
Il est utile de continuer d’irriguer tous les secteurs – y compris le monde politique – avec de jeunes esprits à la fois formés à l’attitude scientifique et tournés vers l’action.
« Notre concours d’entrée pousse aussi loin qu’il est possible la sélection sur la performance individuelle. Toutefois, la quasi-totalité des problèmes du monde professionnel ne peuvent être résolus que collectivement. C’est pourquoi a été introduit dans le cycle polytechnicien un Projet scientifique collectif (PSC), maintenant bien établi. »
Préparer les évolutions
« Le cycle d’ingénieur est en évolution régulière, avec un allongement à douze semaines du stage en entreprise de deuxième année ou le développement de cursus orientés vers l’innovation technologique et la création d’entreprises.
Globalement, l’École polytechnique est une école où l’on travaille beaucoup, même si veiller au bon équilibre entre la part de formation procurée par certaines activités associatives et celle apportée par les études au sens plus classique reste une mission traditionnelle du directeur des études. »