Analyse de Risques et saisie des données bilancielles 

Analyse de Risques et saisie des données bilancielles : Confidentialité absolue et zéro erreur exigées !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°796 Juin 2024
Par Philippe VINCENT (X61)

1. Les nouveaux impératifs des Autorités Bancaires Européennes.

Avec l’expansion mon­diale du libé­ra­lisme éco­no­mique comme source de pro­grès pour nos socié­tés démo­cra­tiques, est appa­ru un besoin de garan­tie de confi­den­tia­li­té comme règle du jeu éco­no­mique néces­saire à la com­pé­ti­tion loyale souhaitée.

En par­ti­cu­lier, l’Autorité Ban­caire Euro­péenne (Euro­pean Bank Autho­ri­ty : EBA) a en 2019 deman­dé à ses Banques affi­liées de l’UE de réin­ter­na­li­ser les sai­sies de tout docu­ment finan­cier, et donc des bilans néces­saires aux ana­lyses de risques de leurs Entre­prises clientes, au motif de réduire les pos­si­bi­li­tés de fuites de don­nées en pla­çant ces sai­sies sous leur contrôle et donc sous leur res­pon­sa­bi­li­té, au lieu de conti­nuer à les sous-trai­ter à des socié­tés de sai­sie spé­cia­li­sée comme elles le font depuis de nom­breuses années.

Outre que cela ne sup­prime pas le risque de fuites à tra­vers leurs propres opé­ra­teurs de sai­sie, cette demi-mesure est éco­no­mi­que­ment très coû­teuse pour ces non-pro­fes­sion­nels de la sai­sie manuelle de don­nées que sont les Banques et autres Orga­nismes Financiers.

« L’Autorité Bancaire Européenne a demandé à ses Banques affiliées de l’UE de réinternaliser les saisies de tout document financier, et donc des bilans nécessaires aux analyses de risques de leurs Entreprises clientes. »

De ce fait, la Socié­té Inova­tic Tech­no­lo­gies et sa filiale de Pro­duc­tion Inova­tic Ser­vices, lea­ders depuis plus de 20 ans sur ce mar­ché, sont très impac­tées par cette ré-inter­na­li­sa­tion forcée.

Par ailleurs, cette exi­gence de Confi­den­tia­li­té de l’EBA se heurte à une autre exi­gence uni­ver­selle s’agissant de don­nées finan­cières : l’Into­lé­rance à toute erreur de sai­sie !

Autre exi­gence de ce mar­ché : l’Exhaus­ti­vi­té : même si le tra­vail humain peut être ten­ta­ti­ve­ment auto­ma­ti­sé par des logi­ciels de recon­nais­sance de carac­tères, ces tech­niques ne peuvent jamais garan­tir l’absence d’erreurs et il faut tou­jours faire vérifier/corriger les mon­tants finan­ciers ain­si trou­vés par des humains qui, pour ce faire, doivent donc voir sur leurs écrans les­dits mon­tants, pou­vant occa­sion­ner des fuites de don­nées de la part d’opérateurs indélicats.

Cette incom­pa­ti­bi­li­té entre ces trois impé­ra­tifs : confi­den­tia­li­té abso­lue, sai­sie garan­tie sans fautes, exhaus­ti­vi­té du ser­vice, semble iné­luc­table mais la Socié­té INOVATIC TECHNOLOGIES a réus­si à contour­ner la dif­fi­cul­té par l’invention d’un Pro­cé­dé résol­vant ce para­doxe appa­rent, illus­trant sa devise : « C’était impos­sible, nous l’avons fait ! »

2. Le contexte général du besoin.

Toute Entre­prise est néces­sai­re­ment conduite à s’appuyer sur une (ou plu­sieurs) Banque(s) de son choix pour gérer ses flux finan­ciers, ses fluc­tua­tions de tré­so­re­rie liées aux cycles carac­té­ris­tiques de son mar­ché et aux délais de paie­ments de ses clients. À cet égard, elle est tri­bu­taire des dates de clô­ture de ses exer­cices fiscaux/comptables à l’issue des­quels il est pos­sible de dres­ser un bilan de ses résultats.

Ses Banques peuvent alors, au vu de ces bilans, avoir une visi­bi­li­té sur sa soli­di­té finan­cière et sur la confiance qu’elles peuvent lui accor­der en s’appuyant sur ce pas­sé consta­té et en ajus­tant les décou­verts auto­ri­sés et les taux d’intérêts à leur appli­quer, pour cou­vrir ces risques.

C’est ain­si que les Banques demandent à leurs Entre­prises Clientes de leur envoyer leurs Bilans une fois éta­blis pour l’Administration Fis­cale afin de réa­li­ser cette Ana­lyse de Risques. Ces Bilans-Comptes de résul­tats sont reçus sous forme d’images des docu­ments et leurs don­nées doivent être extraites avant leur entrée dans le Logi­ciel d’Analyse de Risques.

C’est là qu’intervient la néces­si­té d’un par­te­naire tel qu’Inovatic spé­cia­li­sé dans ces extrac­tions de don­nées, les Banques n’ayant pas voca­tion à déve­lop­per cette compétence.

processus d'analyse de risque par Inovatic Technologies

3. Le contexte opérationnel du Problème.

Le Pro­blème posé est main­te­nant de trou­ver un Pro­cé­dé infor­ma­tique de sai­sie semi-manuelle per­met­tant de conci­lier les trois impé­ra­tifs appa­rem­ment contra­dic­toires de garan­tie de confi­den­tia­li­té abso­lue des mon­tants saisis/vérifiés/corrigés manuel­le­ment, d’exactitude garan­tie des­dits mon­tants et d’exhaustivité du trai­te­ment. Il est de bonne pra­tique de défi­nir d’abord com­ment doit se pré­sen­ter le résul­tat que l’on cherche.

Dit sim­ple­ment, on cherche des mon­tants comp­tables asso­ciés à des postes atten­dus sur le Docu­ment. Il est donc néces­saire de défi­nir un para­mé­trage de ces postes atten­dus avec des iden­ti­fiants choi­sis pour chaque type réper­to­rié de bilans.

Le résul­tat doit être une suite de couples <Iden­ti­fiant, valeur> cou­vrant tous les iden­ti­fiants atten­dus par l’ordinateur-Noyau de l’Application pour le type de Bilan détec­té.

La Structure Informatique de la Chaine de traitement proposée par Inovatic.

Elle est com­po­sée d’un Ordi­na­teur de trai­te­ment et d’un Pilote d’Interface.

L’Ordinateur Noyau

Il est pro­té­gé de tout risque d’intrusion et est char­gé de rece­voir le Docu­ment à trai­ter. Ses entrées/sorties ne se font qu’à tra­vers des mes­sages reçus et envoyés, garan­tis­sant l’impossibilité d’en prendre le contrôle par intrusion.

Le Pilote d’interface

Il est char­gé de gérer inter­ac­ti­ve­ment les actions des Opé­ra­teurs humains de saisie/vérification/corrections. L’envoi des tâches à effec­tuer se fait par mes­sages reçus du Noyau.

Les résul­tats de l’action des opé­ra­teurs humains sont retour­nés à tra­vers des mes­sages retour­nés au Noyau.

4. La confidentialité des montants contenus dans les cases du document : le Document Défiguré.

Elle est assu­rée, à récep­tion d’un nou­veau Docu­ment Bilan­ciel par le Noyau, par un trai­te­ment préa­lable qui lui per­met d’identifier (par une recon­nais­sance des textes carac­té­ris­tiques du type de Bilan reçu tolé­rante aux erreurs d’OCR) son modèle de réfé­rence, puis en vidant toutes les cases des tableaux du Docu­ment de leurs chiffres (« figures » en anglais) et en envoyant à l’interface le Docu­ment ain­si « Défi­gu­ré ». Les opé­ra­teurs humains peuvent alors recon­naître les iden­ti­fiants des cases à tra­vers les rubriques alpha­nu­mé­riques hori­zon­tales et ver­ti­cales les loca­li­sant sur le modèle de réfé­rence et en inter­pré­tant leurs variantes lin­guis­tiques éven­tuelles, sans jamais voir les valeurs asso­ciées.

Quant à la reconnaissance/vérification des mon­tants, elle est effec­tuée à tra­vers l’extraction par le Noyau des images indi­vi­duelles des chiffres com­po­sant les mon­tants, puis le regrou­pe­ment de ces pièces déta­chées (ayant per­du leur loca­li­sa­tion d’origine), à tra­vers une rela­tion de proxi­mi­té de formes ayant la pro­prié­té que deux images ain­si regrou­pées ne peuvent jamais repré­sen­ter des chiffres dif­fé­rents. Une telle rela­tion, inédite, a été inven­tée par Inova­tic et bap­ti­sée « Coïn­ci­dence Forte ».

« Diviser le nombre de chiffres à vérifier d’un facteur d’environ 100, augmentant d’autant la productivité des opérateurs humains ! »

Cette rela­tion, qui se révèle être une rela­tion d’équivalence, per­met au Noyau de regrou­per les images en classes d’équivalence dont il reste à déter­mi­ner, pour cha­cune, la valeur de 0 à 9 sur l’une des images repré­sen­ta­tives de la « classe », tra­di­tion­nel­le­ment appe­lée « Modèle » en Intel­li­gence Arti­fi­cielle. Puis, le Noyau uti­lise un OCR (« Opti­cal Cha­rac­tère Recog­ni­tion », en fran­çais « Recon­nais­sance Optique de Carac­tères ») pour attri­buer une valeur à cha­cun de ces Modèles. La Coïn­ci­dence Forte dis­cri­mine en géné­ral les styles droit/italique et normal/gras don­nant 40 modèles au moins, aux­quels il faut ajou­ter les chiffres abî­més par des taches mal pla­cées qui peuvent être notam­ment décla­rés non recon­nus. Cette recon­nais­sance par OCR est sus­cep­tible de cau­ser des erreurs de recon­nais­sance néces­si­tant une véri­fi­ca­tion par opé­ra­teur humain.

Une retom­bée inté­res­sante de ce pro­cé­dé est de divi­ser le nombre de chiffres à véri­fier d’un fac­teur d’environ 100, aug­men­tant d’autant la pro­duc­ti­vi­té des opé­ra­teurs humains !

Une fois le docu­ment trai­té sous ses deux aspects par l’interface, le Pilote d’Interface retourne au Noyau deux fichiers :

  • un Fichier des Iden­ti­fiants loca­li­sés conte­nant la liste des cases iden­ti­fiées avec leurs loca­li­sa­tions dans le Docu­ment et la valeur de son iden­ti­fiant trouvé,
  • un Fichier des Modèles Ren­sei­gnés conte­nant pour chaque modèle, son image repré­sen­ta­tive et sa valeur asso­ciée (0 à 9), garan­tie vérifiée/corrigée/complétée par un opé­ra­teur humain.

À récep­tion, le Noyau recons­ti­tue les mon­tants de chaque case iden­ti­fiée en extra­yant à nou­veau dans le Docu­ment ori­gi­nel les images des chiffres le com­po­sant, et en trou­vant, pour cha­cune d’elles, son modèle de rat­ta­che­ment en pas­sant en revue tous les modèles et en trou­vant celui coïn­ci­dant for­te­ment avec elle, lui per­met­tant d‘en déduire sa valeur asso­ciée (0 à 9). Les carac­tères signant le mon­tant (‘()’ ou ‘-‘) sont recon­nus en tant que tels par le Noyau.

5. Cerise sur le gâteau : le Dossier Révélateur.

Une retom­bée géniale du Pro­cé­dé inven­té est la pos­si­bi­li­té de sto­cker les résul­tats du tra­vail des Opé­ra­teurs humains, consti­tué des deux fichiers résul­tants retour­nés au Noyau par l’Interface :

  • Le fichier des Iden­ti­fiants localisés
  • Le fichier des Modèles Renseignés.

Ces don­nées à elles seules ne per­met­tant pas de recons­ti­tuer les mon­tants, l’archivage pré­serve la Confi­den­tia­li­té, sauf à dis­po­ser à nou­veau du Docu­ment ini­tial, per­met­tant au Noyau de le dépouiller à nou­veau comme il l’a fait la pre­mière fois. C’est cette pro­prié­té qui est mise à pro­fit pour géné­rer à nou­veau les résul­tats lorsque le Noyau détecte qu’il reçoit, à tra­vers une autre Banque, un bilan déjà trai­té, réa­li­sant sans tra­hir la confi­den­tia­li­té une mutua­li­sa­tion de fait de la sai­sie ! À noter que les mon­tants extraits sont ceux figu­rant sur le Docu­ment reçu, fussent-ils dif­fé­rents (ce qu’ils ne devraient pas être !) …

Pour se faire, à chaque trai­te­ment d’un bilan, les deux fichiers résul­tants sont regrou­pés dans un « Dos­sier Révé­la­teur » et archi­vés par le Noyau dans une base de don­nées, sous un index iden­ti­fiant le Docu­ment sans ambi­guï­té, par exemple : 

< Siret de l’Entreprise, date de clôture >

Lors de la récep­tion d’un nou­veau Bilan à trai­ter, en préa­lable au trai­te­ment, le Noyau extrait auto­ma­ti­que­ment son Siret et sa date de clô­ture qu’il sait loca­li­ser par dif­fé­rents moyens, et, s’il trouve dans la base de don­nées que le bilan a déjà été trai­té, il génère à nou­veau les résul­tats à par­tir du Dos­sier Révé­la­teur et de l’image du bilan reçu comme il l’a fait lors de son pre­mier passage.

La plu­part des Entre­prises tra­vaillant avec plu­sieurs Banques, cela per­met de divi­ser par 2 ou 3 les coûts de « sai­sie », pour­vu qu’il y ait un seul pres­ta­taire pour le pays concer­né.

Conclusion

Le Pro­cé­dé inven­té par Inova­tic a voca­tion à s’implanter dans l’ensemble de l’UE, puis dans tous les pays indus­tria­li­sés où la pro­blé­ma­tique de la Confi­den­tia­li­té et de l’exactitude rigou­reuse des don­nées extraites est une exi­gence naturelle.

Par ailleurs, le pro­cé­dé béné­fi­cie d’un atout sup­plé­men­taire déci­sif par la baisse dras­tique de ses coûts de pro­duc­tions, quand bien même la confi­den­tia­li­té ne serait pas requise !

Ayant fait l’objet d’un Bre­vet Inter­na­tion­nal, le Pro­cé­dé va per­mettre à Inova­tic de s’imposer dans l’ensemble des Pays déve­lop­pés.  

info-press@inovatic.fr

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