André Gravier (31) (1911−2004)
Le colonel André Gravier en 1942, après les combats de Bir Hakeim.
Le colonel André Gravier en 1942, après les combats de Bir Hakeim.
La récente disparition du colonel André Gravier (14 novembre 2004) et l’approche du 60e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale me conduisent à évoquer brièvement la mémoire de ce polytechnicien de la promotion 1931, officier du génie et combattant de la France libre. Commandant le génie de la 1re DFL à Bir Hakeim, où il fut grièvement blessé, puis chef du génie divisionnaire de la 2e division blindée, il avait été fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle le 13 septembre 1942. Son état de santé l’avait contraint à une hospitalisation et une réforme précoce en mars 1945.
Je voudrais ajouter à ce bref In memoriam le souvenir collectif d’un groupe d’X, aujourd’hui en voie de disparition, qui ont participé aux combats de la Libération au sein d’une unité, rarement évoquée, de la 2e DB, le XIIIe bataillon du génie. Lors de la mise sur pied, par le général Leclerc, au Maroc en 1943–1944, arrivant de France par l’Espagne et amicalement accueilli par mes anciens, j’ai connu dans ce bataillon, outre le commandant Gravier, le capitaine Delage (25), le capitaine Aron (30), le capitaine Guérin (32) puis le capitaine Durcos (32) (je leur attribue leurs grades de l’époque).
Après le débarquement en Normandie sont venus se joindre au groupe le lieutenant Rencker (28), tué le 2 novembre 1944, le capitaine Granger Joly de Boissel (24), le lieutenant Plouin (36), le sous-lieutenant Bruley (41), le lieutenant Roux (36). Le sous-lieutenant Henri Mook (39), qui avait participé à la campagne de Libye, avait quitté le bataillon en Tunisie, mais doit figurer sur la liste, d’autant plus qu’il fut tué en Indochine en 1946 au sein du corps expéditionnaire en Extrême-Orient.
Je croirais manquer au devoir de mémoire en n’évoquant pas leur souvenir.