André Vialatte (36) 1917–2007
Des turbomachines originales
Après la Libération, il est affecté au Service technique de l’aéronautique (STAé) dont il deviendra directeur. Il est ensuite nommé inspecteur de l’armement et grand officier de la Légion d’honneur en 1974. Il s’est marié en 1958 avec Madeleine, alors ingénieur au Centre d’essai des propulseurs. En dehors de Madeleine, André avait deux passions : les turbines aéronautiques et la montagne. Chargé au STAé de suivre la société Turboméca, il finance le développement des techniques nouvelles et commande des générateurs de puissance qui ont donné naissance à une série de turbomachines originales : des turboréacteurs (Marboré), des turbopropulseurs (Astazou) et surtout des turbomoteurs pour hélicoptères (Artouste) qui ont largement contribué à faire de la France l’un des premiers concepteurs d’hélicoptères au monde. Devenu chef de la section moteurs, il poursuit la politique de ses prédécesseurs pour le développement des turboréacteurs Atar qui ont équipé une grande partie de la famille des avions de combat Mirage. Il a été nommé chef du Staé à une période charnière. L’industrie aéronautique française avait retrouvé ses capacités mais avait besoin de s’exprimer dans des matériels brillants. Il a largement participé à cette aventure. Il a soutenu le programme Concorde. Il a participé au lancement de deux programmes majeurs, la famille des avions Airbus et le turboréacteur CFM 56, associant Snecma et General Electric.
Escalade et pédagogie
Il fut aussi un montagnard de très haut niveau. Il a été sélectionné en 1955, avec Jean Couzy (42), pour l’expédition au Makalu. Il a poursuivi ensuite une carrière alpine moins aventureuse et animé un groupe d’escalade dans les rochers de Fontainebleau. C’était aussi un excellent pédagogue et les leçons d’escalade ont, pour certains, été complétées par des leçons de mathématiques et de physique. Il restera pour tous ses amis, jeunes et moins jeunes, un modèle et un exemple.