Pales d’éoliennes composites, fabrication ARKEMA

ARKEMA, un groupe très innovant, acteur de la transition énergétique

Dossier : Dossier FFEMagazine N°730 Décembre 2017
Par Thierry Le HÉNAFF (83)

Quel est le savoir-faire de votre groupe ?

Acteur majeur de la chi­mie de spé­cia­li­tés, Arke­ma dis­pose d’un por­te­feuille d’activités prin­ci­pa­le­ment axé sur les maté­riaux avan­cés et les adhé­sifs, com­plé­té par de grandes filières chi­miques comme la chi­mie du soufre ou du fluor et une offre glo­bale de solu­tions dans les domaines du revê­te­ment et des peintures. 

Arke­ma inves­tit beau­coup, à la fois com­mer­cia­le­ment et en termes de R&D afin d’apporter des solu­tions inno­vantes et durables dans les domaines de l’allègement des maté­riaux, des nou­velles éner­gies, du trai­te­ment de l’eau ou de l’efficacité énergétique. 

Par exemple, notre poly­amide 11, le Ril­san®, pour lequel nous venons d’annoncer 300 mil­lions d’euros d’investissement indus­triel en Asie, asso­cie légè­re­té et haute per­for­mance tout en étant d’origine végé­tale. Nos adhé­sifs per­mettent éga­le­ment d’apporter de nom­breuses solu­tions pour l’isolation et le confort de la maison. 

Notre groupe déve­loppe par ailleurs de nou­veaux com­po­sites recy­clables pour la fabri­ca­tion des pales d’éoliennes et s’implique for­te­ment dans la fabri­ca­tion de com­po­sants pour les bat­te­ries lithium-ion et les pan­neaux photovoltaïques. 

Comment la RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) contribue-t-elle à la réussite d’Arkema ?

La dimen­sion socié­tale fait par­tie inté­grante de la per­for­mance d’Arkema.


Arke­ma a déve­lop­pé la résine ther­mo­plas­tique Elium® pour la fabri­ca­tion de pales d’éoliennes com­po­sites qui auront la par­ti­cu­la­ri­té d’être recyclables.

Nos enga­ge­ments RSE portent sur cinq piliers, étayés d’objectifs chif­frés pour 2025 : sécu­ri­té, envi­ron­ne­ment, inno­va­tion, déve­lop­pe­ment per­son­nel et col­lec­tif, dia­logue avec nos par­ties prenantes. 

En 2016, pour vali­der notre approche RSE nous avons lan­cé une « ana­lyse de maté­ria­li­té » qui a per­mis de confir­mer que nos prio­ri­tés étaient en ligne avec les attentes de nos par­ties pre­nantes, internes et externes. 

Entre 2012 et 2016, notre taux d’accidents a été divi­sé par deux pour se situer au pre­mier rang de la pro­fes­sion. Les inno­va­tions liées au déve­lop­pe­ment durable sont au cœur de notre stra­té­gie de déve­lop­pe­ment. Nos équipes res­sources humaines ont lan­cé des ini­tia­tives pour accé­lé­rer la fémi­ni­sa­tion et l’internationalisation de notre enca­dre­ment supérieur. 

Depuis 2014, le pro­gramme Arke­ner­gy a per­mis de réduire de 6 % la consom­ma­tion d’énergie du Groupe. En 2016, le pro­gramme Optim’O lui emboîte le pas avec l’ambition de dimi­nuer de 15 % nos fac­tures d’eau. Nous pro­gres­sons donc dans les cinq domaines de notre enga­ge­ment RSE. Une per­for­mance liée à la forte impli­ca­tion de tous les collaborateurs. 

Avez-vous le sentiment de participer à la transition énergétique ?

Arke­ma a tou­jours agi en chi­miste res­pon­sable, et notre impli­ca­tion dans la tran­si­tion éner­gé­tique, ou plus lar­ge­ment en matière de res­pon­sa­bi­li­té socié­tale d’entreprise a tou­jours été à deux niveaux. 

D’abord réduire l’empreinte envi­ron­ne­men­tale de nos acti­vi­tés en limi­tant nos émis­sions, en rédui­sant la consom­ma­tion de res­sources (eau, éner­gie…) et en ren­for­çant l’utilisation de res­sources renou­ve­lables. Par exemple, nous avons pour objec­tif de réduire de 50 % nos émis­sions de gaz à effet de serre d’ici 2025. 

Ensuite, par l’orientation de notre stra­té­gie de recherche et d’innovation, appor­ter à nos clients des solu­tions créa­tives et durables qui leur per­mettent de répondre aux enjeux socié­taux et envi­ron­ne­men­taux de la planète. 

Il faut savoir qu’une tonne de CO2 émise par l’industrie chi­mique per­met en moyenne de gagner 3 tonnes chez ses clients ou les clients de ces clients grâce aux appli­ca­tions aux­quelles elle contri­bue. Alors oui, nous sommes vrai­ment un acteur clé de la tran­si­tion énergétique ! 

Vous avez structuré votre R&D autour de six plateformes d’innovation. Pourquoi ces thématiques ?

Nos six pla­te­formes tra­vaillent sur l’allègement et le desi­gn des maté­riaux ; les solu­tions pour l’électronique ; les éner­gies nou­velles ; la per­for­mance et l’isolation de l’habitat ; les pro­duits bio-sour­cés ; et enfin la ges­tion de l’eau. Ce sont des enjeux socié­taux majeurs avec un fort poten­tiel de croissance. 

Mais sur­tout, nous y sommes par­fai­te­ment légi­times, car nous dis­po­sons d’une exper­tise recon­nue et des tech­no­lo­gies de pointe dans les maté­riaux uti­li­sés dans ces domaines. Nous tra­vaillons en par­te­na­riat avec nos clients pour éla­bo­rer des solu­tions inno­vantes, sou­vent en rupture. 

Projet de voiture en résine Elium® de Arkéma
La résine Elium® sert aus­si à pro­duire des pièces com­po­sites dans l’automobile en rem­pla­ce­ment du métal. À la clé, un gain de poids qui contri­bue à réduire la consommation.

Votre recherche passe-t-elle par des partenariats en matière de R&D ?

Nous avons une stra­té­gie d’« Open Inno­va­tion » qui amène notre R&D à être plus effi­cace : cela nous per­met d’être en phase avec des enjeux bien identifiés. 

Nous tra­vaillons avec des ins­ti­tu­tions aca­dé­miques de haut niveau par­tout dans le monde : en France, nous sommes ain­si en par­te­na­riat avec le CNRS, le CEA, plu­sieurs chaires uni­ver­si­taires et nous sommes pré­sents dans une dizaine d’IRT (Ins­ti­tuts de Recherche Tech­no­lo­giques) qui réunissent les grands indus­triels et PME d’une filière pour tra­vailler sur des thé­ma­tiques très précises. 

Quand une tech­no­lo­gie est encore émer­gente, nous pou­vons aus­si nous asso­cier à une start-up à fort poten­tiel. Côté client, nous col­la­bo­rons sou­vent avec des socié­tés lea­ders sur leur mar­ché. Nos accords pré­voient alors, en vue de l’étape com­mer­ciale, une exploi­ta­tion par­fois exclu­sive des maté­riaux déve­lop­pés en commun. 

Compte tenu des inves­tis­se­ments consen­tis, notre client doit viser une com­mer­cia­li­sa­tion à grande échelle de ces nou­veaux produits. 

Tra­vailler avec des par­te­naires de haut niveau nous per­met d’affiner notre veille et d’anticiper les grandes évo­lu­tions du monde d’aujourd’hui pour mieux cibler nos axes de recherche et, au final aller plus vite sur des pro­jets porteurs. 

CHIFFRES CLÉS

Avec un chiffre d’affaires d’environ 8 milliards d’euros, 20 000 salariés répartis dans plus de 50 pays et une performance financière parmi les meilleurs de l’industrie, Arkema est un acteur majeur de la chimie de spécialités et des matériaux avancés.
Avec 13 centres de recherche dans le monde, près de 3 % du chiffre d’affaires consacré à la R&D, 200 brevets déposés par an dont 60 % sont en lien avec les thématiques de développement durable, Arkema est classé dans le top 100 des entreprises les plus innovantes au monde pour la sixième année consécutive.

Pouvez-vous nous donner un exemple ?

Nous déve­lop­pons, par exemple, des com­po­sites ther­mo­plas­tiques qui contri­bue­ront à allé­ger la struc­ture des auto­mo­biles et inté­gre­ront éga­le­ment les enjeux régle­men­taires de recy­cla­bi­li­té. Dans ce pro­jet, nous fai­sons équipe avec des équi­pe­men­tiers et construc­teurs euro­péens, un labo­ra­toire uni­ver­si­taire coréen de renom­mée mon­diale, ain­si qu’un ins­ti­tut fran­çais de tech­no­lo­gie appli­quée, spé­cia­liste des méthodes d’infusion des pièces composites. 

Nous allons donc cher­cher, là où elles se trouvent, les connais­sances ou tech­no­lo­gies sus­cep­tibles d’enrichir nos propres savoir-faire.

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