ARKEMA, un groupe très innovant, acteur de la transition énergétique
Quel est le savoir-faire de votre groupe ?
Acteur majeur de la chimie de spécialités, Arkema dispose d’un portefeuille d’activités principalement axé sur les matériaux avancés et les adhésifs, complété par de grandes filières chimiques comme la chimie du soufre ou du fluor et une offre globale de solutions dans les domaines du revêtement et des peintures.
Arkema investit beaucoup, à la fois commercialement et en termes de R&D afin d’apporter des solutions innovantes et durables dans les domaines de l’allègement des matériaux, des nouvelles énergies, du traitement de l’eau ou de l’efficacité énergétique.
Par exemple, notre polyamide 11, le Rilsan®, pour lequel nous venons d’annoncer 300 millions d’euros d’investissement industriel en Asie, associe légèreté et haute performance tout en étant d’origine végétale. Nos adhésifs permettent également d’apporter de nombreuses solutions pour l’isolation et le confort de la maison.
Notre groupe développe par ailleurs de nouveaux composites recyclables pour la fabrication des pales d’éoliennes et s’implique fortement dans la fabrication de composants pour les batteries lithium-ion et les panneaux photovoltaïques.
Comment la RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) contribue-t-elle à la réussite d’Arkema ?
La dimension sociétale fait partie intégrante de la performance d’Arkema.
Arkema a développé la résine thermoplastique Elium® pour la fabrication de pales d’éoliennes composites qui auront la particularité d’être recyclables.
Nos engagements RSE portent sur cinq piliers, étayés d’objectifs chiffrés pour 2025 : sécurité, environnement, innovation, développement personnel et collectif, dialogue avec nos parties prenantes.
En 2016, pour valider notre approche RSE nous avons lancé une « analyse de matérialité » qui a permis de confirmer que nos priorités étaient en ligne avec les attentes de nos parties prenantes, internes et externes.
Entre 2012 et 2016, notre taux d’accidents a été divisé par deux pour se situer au premier rang de la profession. Les innovations liées au développement durable sont au cœur de notre stratégie de développement. Nos équipes ressources humaines ont lancé des initiatives pour accélérer la féminisation et l’internationalisation de notre encadrement supérieur.
Depuis 2014, le programme Arkenergy a permis de réduire de 6 % la consommation d’énergie du Groupe. En 2016, le programme Optim’O lui emboîte le pas avec l’ambition de diminuer de 15 % nos factures d’eau. Nous progressons donc dans les cinq domaines de notre engagement RSE. Une performance liée à la forte implication de tous les collaborateurs.
Avez-vous le sentiment de participer à la transition énergétique ?
Arkema a toujours agi en chimiste responsable, et notre implication dans la transition énergétique, ou plus largement en matière de responsabilité sociétale d’entreprise a toujours été à deux niveaux.
D’abord réduire l’empreinte environnementale de nos activités en limitant nos émissions, en réduisant la consommation de ressources (eau, énergie…) et en renforçant l’utilisation de ressources renouvelables. Par exemple, nous avons pour objectif de réduire de 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025.
Ensuite, par l’orientation de notre stratégie de recherche et d’innovation, apporter à nos clients des solutions créatives et durables qui leur permettent de répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux de la planète.
Il faut savoir qu’une tonne de CO2 émise par l’industrie chimique permet en moyenne de gagner 3 tonnes chez ses clients ou les clients de ces clients grâce aux applications auxquelles elle contribue. Alors oui, nous sommes vraiment un acteur clé de la transition énergétique !
Vous avez structuré votre R&D autour de six plateformes d’innovation. Pourquoi ces thématiques ?
Nos six plateformes travaillent sur l’allègement et le design des matériaux ; les solutions pour l’électronique ; les énergies nouvelles ; la performance et l’isolation de l’habitat ; les produits bio-sourcés ; et enfin la gestion de l’eau. Ce sont des enjeux sociétaux majeurs avec un fort potentiel de croissance.
Mais surtout, nous y sommes parfaitement légitimes, car nous disposons d’une expertise reconnue et des technologies de pointe dans les matériaux utilisés dans ces domaines. Nous travaillons en partenariat avec nos clients pour élaborer des solutions innovantes, souvent en rupture.
La résine Elium® sert aussi à produire des pièces composites dans l’automobile en remplacement du métal. À la clé, un gain de poids qui contribue à réduire la consommation.
Votre recherche passe-t-elle par des partenariats en matière de R&D ?
Nous avons une stratégie d’« Open Innovation » qui amène notre R&D à être plus efficace : cela nous permet d’être en phase avec des enjeux bien identifiés.
Nous travaillons avec des institutions académiques de haut niveau partout dans le monde : en France, nous sommes ainsi en partenariat avec le CNRS, le CEA, plusieurs chaires universitaires et nous sommes présents dans une dizaine d’IRT (Instituts de Recherche Technologiques) qui réunissent les grands industriels et PME d’une filière pour travailler sur des thématiques très précises.
Quand une technologie est encore émergente, nous pouvons aussi nous associer à une start-up à fort potentiel. Côté client, nous collaborons souvent avec des sociétés leaders sur leur marché. Nos accords prévoient alors, en vue de l’étape commerciale, une exploitation parfois exclusive des matériaux développés en commun.
Compte tenu des investissements consentis, notre client doit viser une commercialisation à grande échelle de ces nouveaux produits.
Travailler avec des partenaires de haut niveau nous permet d’affiner notre veille et d’anticiper les grandes évolutions du monde d’aujourd’hui pour mieux cibler nos axes de recherche et, au final aller plus vite sur des projets porteurs.
CHIFFRES CLÉS
Avec un chiffre d’affaires d’environ 8 milliards d’euros, 20 000 salariés répartis dans plus de 50 pays et une performance financière parmi les meilleurs de l’industrie, Arkema est un acteur majeur de la chimie de spécialités et des matériaux avancés.
Avec 13 centres de recherche dans le monde, près de 3 % du chiffre d’affaires consacré à la R&D, 200 brevets déposés par an dont 60 % sont en lien avec les thématiques de développement durable, Arkema est classé dans le top 100 des entreprises les plus innovantes au monde pour la sixième année consécutive.
Pouvez-vous nous donner un exemple ?
Nous développons, par exemple, des composites thermoplastiques qui contribueront à alléger la structure des automobiles et intégreront également les enjeux réglementaires de recyclabilité. Dans ce projet, nous faisons équipe avec des équipementiers et constructeurs européens, un laboratoire universitaire coréen de renommée mondiale, ainsi qu’un institut français de technologie appliquée, spécialiste des méthodes d’infusion des pièces composites.
Nous allons donc chercher, là où elles se trouvent, les connaissances ou technologies susceptibles d’enrichir nos propres savoir-faire.