Au service de l’excellence opérationnelle
Dans un environnement de plus en plus incertain, une supply chain agile et résiliente est clé pour assurer la compétitivité et la performance des entreprises. Le point avec Philippe Bornert, PDG d’AGILEA.
Quelques mots pour nous présenter AGILEA.
AGILEA est une société de conseil et de formation spécialisée dans l’optimisation de la performance industrielle opérationnelle autour du supply chain management. L’entreprise compte aujourd’hui une trentaine d’experts, tous des anciens opérationnels de l’industrie qui accompagnent nos clients dans l’apport de plus d’agilité et de résilience à leur supply chain. Par agilité, nous entendons la capacité d’une entreprise à faire évoluer ses opérations d’approvisionnements, de production ou de distribution sans difficulté financière. Quant à la résilience, c’est la capacité d’une organisation à surmonter une épreuve ou un incident en dépit des conditions défavorables. Ces deux notions ne se décrètent pas dans les organisations. Elles s’organisent, se définissent et se préparent en amont, au travers des outils, des processus et des compétences des collaborateurs…
L’excellence opérationnelle passe par une maîtrise de la supply chain. Comment accompagnez-vous vos clients dans ce cadre ?
L’excellence opérationnelle passe par la vitesse des flux d’achats et d’approvisionnement.
Il faut donc s’assurer que les acteurs de la chaîne logistique sont bien coordonnés et synchronisés. Sur un plan plus opérationnel, nous commençons par la cartographie de l’ensemble des chaînes de valeur d’une entreprise. Ensuite, nous apportons plus d’agilité à ces chaînes de valeur en mettant en place des solutions, des modèles d’organisation et des compétences pour accélérer le flux. Pour cela, nous nous inscrivons dans une logique de partenariat avec nos clients afin qu’ils puissent piloter leur supply chain d’une manière agile et résiliente. Cela suppose un transfert de compétences via notre activité de formation.
Quelles sont les problématiques autour desquelles vous êtes sollicités ?
Nous intervenons à plusieurs niveaux :
- Un plan opérationnel pour accompagner nos clients à synchroniser leurs flux ;
- La relocalisation de l’approvisionnement avec des actions de sourcing à l’international ;
- Des réflexions d’ordre stratégique et la conception d’un réseau logistique ;
- Des stratégies industrielles notamment l’organisation des ateliers et la définition de leur localisation ;
- Des réflexions sur les outils digitaux pour piloter la supply chain : analyse des besoins, identification des acteurs, rédaction des cahiers des charges, sélection de la meilleure offre…
L’innovation est un axe stratégique pour optimiser la Supply Chain de vos clients. Qu’en est-il ?
Nos clients sont amenés à prendre des décisions souvent récurrentes et répétitives. Des moteurs d’intelligence artificielle permettant d’optimiser cette prise de décision peuvent donc ouvrir de belles perspectives. En tant qu’entreprise avant-gardiste, nous investissons pour développer ces technologies du futur en finançant des thèses de doctorat qui tournent autour de l’intelligence artificielle. Nous avons également monté un laboratoire de R&D en collaboration avec l’Institut Mines-Télécom.
Nous avons aujourd’hui des proof of concept qui nous permettent de mettre à l’usage certaines théories. Par exemple, nous avons développé un outil semi-automatisé de diagnostic des flux d’effluents industriels pour définir les axes de travail à prioriser.
Et pour conclure, comment voyez-vous le domaine de la supply chain évoluer ?
Des plateformes logistiques complètement robotisées révolutionnent le secteur. Et la place de l’homme est désormais réduite à la supervision de ces robots. En parallèle, nous constatons l’émergence des technologies d’intelligence artificielle qui accompagnent les gestionnaires à la prise de décision. Le concept de l’Internet physique a aussi changé la donne et implique une certaine collaboration multi-acteurs pour le transport et la distribution.
Enfin, dans ce contexte exceptionnel, la crise du Covid-19 nous met dans une situation d’incertitude quant à la recentralisation de la supply chain vers les entreprises nationales. À cela s’ajoute la démultiplication des contraintes environnementales qui vont venir influencer les métiers du supply chain management. Ces profondes mutations nécessitent des compétences nouvelles pour faire évoluer la supply chain en adéquation avec les enjeux de demain.