Bien débuter sa carrière : Analyser les comportements
Le Bureau des Carrières de l’AX a mis en place des ateliers spécifiques destinés aux jeunes camarades, d’abord des élèves volontaires à Palaiseau, puis de jeunes anciens à Paris : ce sont les ateliers » Début de carrière » et les ateliers » Premiers emplois « . Plus de cent jeunes sont venus à ces ateliers.
Une aide ponctuelle
La majorité des camarades venus à ces ateliers avait besoin d’une aide ponctuelle pour la gestion de leur carrière déjà bien lancée. Néanmoins, voici quelques phrases souvent entendues : » J’ai démissionné parce que ce que je faisais ne m’intéressait plus » ; » Je ne sais pas ce que je veux faire » ; » La recherche ne me convient pas, je veux aller vers le concret » ; » Je cherche depuis un an à changer, mais je ne trouve rien. » Le grand nombre de camarades venant à ces ateliers nous a surpris : nous avons dédoublé les sessions et augmenté le nombre de participants par session pour arriver à satisfaire toute la demande.
Les comportements types
Ne parlons pas des comportements » normaux » à ce stade de la vie professionnelle, qui restent la majorité. Par contre, voici les principales attitudes posant problème que nous avons recensées :
Celui qui change trop souvent
Apprenant vite, l’ennui arrive tôt : il change trop vite de poste, d’employeur, de métier et se retrouve peu employable dès 30 ans. Il croit qu’il suffit d’avoir touché à de nombreux métiers ou domaines pour progresser, et se rend compte de son erreur.
Gérer une carrière déjà bien lancée
Celui qui ne change pas
Il a trouvé un domaine où il excelle, et s’y complaît. Son moteur est intellectuel : résoudre des problèmes complexes. Son employeur le sait et en profite. Un jour, il se rend compte qu’il y a autre chose dans la vie professionnelle, mais ce sera difficile pour lui de changer.
Celui qui veut tout changer
Il a commencé dans un secteur, et a commencé à y acquérir une certaine légitimité. Puis un jour, il décide d’aller faire tout autre chose, dans un tout autre domaine. C’est l’attitude typique du chercheur qui veut abandonner la recherche. Nous appelons cela le projet de fuite.
Celui qui se cache
Il est dans une entreprise depuis plusieurs années, où il est apprécié, mais il veut la quitter parce qu’il ne s’entend pas avec son nouveau chef hiérarchique. Il envoie des CV à droite et à gauche, et ne trouve rien. Son employeur l’apprend, et la situation se dégrade.
Celui qui s’ennuie
Il ressent les limites de l’environnement dans lequel il travaille depuis longtemps, et souhaite changer. C’est l’attitude typique du fonctionnaire qui veut aller dans le privé. Il ne mesure pas la difficulté de l’entreprise, et sous-estime le temps et les efforts nécessaires pour la mener à bien.
Sortir des schémas
La réalité ne s’apprend pas à l’école. Si l’on compare les jeunes polytechniciens aux jeunes diplômés d’autres écoles, on constate que les premiers sont plutôt moins bien armés en début de carrière : mauvaise connaissance de l’entreprise et de son rôle ; surestimation de l’importance des connaissances techniques ; sous-estimation des facteurs humains ; prépondérance accordée à la résolution de problèmes complexes ; résistance souvent inconsciente au changement ; difficulté à sortir des schémas mentaux préétablis.
Créé il y a plus de quarante ans, le Bureau des Carrières de l’AX propose des entretiens personnalisés, des séminaires et ateliers, l’accès à différents réseaux ainsi que des moyens logistiques.