Bien plus qu’un partenaire, le garant de la réussite des projets à forts enjeux des grandes entreprises
L’ADN et l’organisation de Talents & Projets ont été pensés pour garantir une excellence de service et la réussite de l’ensemble des missions de management de transitions prises en charge par ce pure player généraliste du management de transition. Explications de Jean-Philippe Maraval, fondateur et directeur général de Talents & Projets.
Comment êtes-vous arrivé dans le monde du management de transition ?
Ingénieur de formation, j’ai complété ma formation avec un MBA de l’INSEAD. À partir de là, j’ai démarré ma carrière dans le conseil aux directions de grands groupes. En 2000, j’ai rejoint Bureau Veritas où j’ai notamment été amené à diriger une des six divisions du groupe. En 2004, à 40 ans, j’ai souhaité relever un nouveau défi. Je pensais trouver rapidement une nouvelle opportunité, mais le marché n’était, à ce moment-là, pas très porteur. J’ai alors réalisé des missions de management de transition.
À partir de 2007, j’ai notamment collaboré avec un cabinet de la place dans le cadre du développement de leur activité de management de transition. Cette opportunité m’a permis de découvrir ce secteur au travers de ce cabinet qui avait un positionnement premium sur des grands projets à très forts enjeux et d’une certaine complexité. Enfin, en 2010, j’ai décidé de me lancer et de créer ma propre marque, Talents & Projets, un pure player généraliste du management de transition.
Quel est le positionnement de votre cabinet ?
Nous intervenons dans tous les secteurs et tous les métiers pour une clientèle essentiellement composée de grands groupes. 80 % de nos missions sont réalisées au sein de grands groupes qui génèrent plus de 2 milliards d’euros de CA. L’industrie est le principal secteur où nous sommes amenés à intervenir. Mais nous travaillons également pour des grands groupes opérant dans le luxe, les services B2B, la finance, les assurances… En parallèle, nous couvrons toutes les fonctions stratégiques : direction d’activités et des opérations, direction de site industriel ou de business unit, supply chain, direction financière, DRH, DSI, direction juridique, direction marketing…
Avec nos clients, nous cherchons à nous inscrire dans une démarche de « repeat business ». Pour ce faire, nous accordons une très grande importance à la qualité du service que nous proposons et à la sélection de nos managers qui sont la clé de la réussite des missions que nous réalisons pour nos clients. Nous avons ainsi fait le choix de nous appuyer sur une équipe en interne dédiée à la recherche et la sélection des managers de transition. Elle est composée de cinq consultantes seniors spécialistes de la chasse de tête et de l’executive search… Par ailleurs, pour gagner en efficacité et en réactivité, nous avons « industrialisé » nos processus de sélection, d’identification, de recherche et de qualification des profils.
“Le management de transition est entré dans les mœurs. Il est aujourd’hui utilisé par les entreprises de toute taille et de tous les secteurs, du grand groupe aux PME.”
Depuis 2010, nous avons construit un réseau de plus de 8 000 managers de transition indépendants. Il s’agit de profils experts avec un très haut niveau de seniorité et qui ont tous une expérience managériale avérée. Pour proposer à nos clients les meilleurs profils en fonction de leurs besoins et enjeux, nous identifions et sélectionnons aussi des profils en dehors de notre vivier. Nous revenons vers nos clients avec une sélection de candidats 2 à 4 jours après leur sollicitation. Une fois leur choix fait, le manager est opérationnel immédiatement. Et nous avons aussi une équipe qui est chargée des interfaces et du maintien de la relation avec nos clients.
Enfin, parmi nos seniors advisors, on retrouve des anciens dirigeants de très haut niveau, dont Franck Turner, qui a notamment été DG d’Air France ; Michel Le Boëdec, qui a entre autres occupé les fonctions de directeur adjoint des ressources humaines du groupe Engie ; Alain Prioul, précédemment Group SVP Industrie de FAURECIA et également reconnu comme un des meilleurs praticiens du Lean Management en France ; Jean Baron Mazloumian, ancien associé chez Bain & Company puis BCG ; Philippe Bouquet-Nadaud, ancien DRH de Cegelec, une filiale de Vinci ; Nicolas Schimel, ancien DG d’AVIVA France…
Toute l’organisation de Talents & Projets vise à garantir la qualité du service que nous proposons à disposition de nos clients : des seniors advisors de haut niveau ; des processus de sélection et de recherche éprouvés et portés par une équipe d’experts en la matière ; de la réactivité, de l’agilité et de la flexibilité pour répondre dans des délais très courts aux demandes des entreprises ainsi que des managers « sur-calibrés » immédiatement opérationnels ! Enfin, nous faisons partie des rares cabinets qui sont certifiés par Bureau Veritas.
Du management de crise aux grands projets de transformation, le management de transition a fortement évolué depuis la création de votre cabinet. Qu’avez-vous observé à votre niveau ?
Historiquement, le management de transition était un secteur de niche peu connu. D’ailleurs, de nombreuses entreprises étaient même réticentes à l’idée d’y avoir recours, car elles pensaient que ce mode de fonctionnement représentait un risque en matière de droit social ! Le management de transition était une solution utilisée dans des contextes très spécifiques : remplacement d’un directeur de site, gestion de crise ou restructuration.
La situation a énormément évolué et nos services sont désormais utilisés par la plupart des entreprises. Le management de transition est entré dans les mœurs. Il est aujourd’hui utilisé par les entreprises de toute taille et de tous les secteurs, du grand groupe aux PME.
Concrètement, dans quelles situations un manager de transition est-il sollicité ?
Pour les entreprises et leur DRH, le management de transition représente une solution pertinente pour remplacer au pied levé une compétence stratégique qui fait défaut (maladie, décès, congés maternité…) ou qui a tout simplement quitté l’entreprise. Quand il n’existe pas de solutions en interne, le manager de transition peut être mobilisé rapidement et prendre ses fonctions tout aussi vite ce qui permet de garantir la continuité de l’activité alors que le recrutement d’une nouvelle compétence nécessite en moyenne 5 à 6 mois.
C’est aussi une alternative intéressante pour « dérisquer » un projet. L’idée est de faire intervenir un profil hautement expérimenté et qualifié pour lancer un projet complexe ou à forts enjeux, ou encore pour redresser ou débloquer une situation particulière qui demande l’intervention d’un expert. L’entreprise pourra capitaliser sur les acquis et le retour sur expérience de cette intervention limitée dans le temps et avec des objectifs prédéfinis pour garantir ensuite la pérennité du projet en question.
Pouvez-vous nous donner des exemples de projets sur lesquels vous avez été amenés à intervenir ?
Nous avons eu la chance de travailler sur de très beaux projets. Nous sommes ainsi intervenus dans le cadre du rapprochement entre Essilor et Luxottica ; la restructuration d’Alcatel-Lucent avant la cession à Nokia ; le carve-out d’une des trois activités du leader de la chimie Arkema ; l’industrialisation des activités d’énergies renouvelables de General Electric ; la transformation de la fonction achat de Thalès…
Dans ce contexte complexe marqué par une succession de crise, les demandes de vos clients ont-elles évolué ? De nouveaux besoins ou enjeux ont-ils émergé ?
Suite à la pandémie, les entreprises ont été confrontées à deux enjeux majeurs dont les répercussions se font encore ressentir à l’heure actuelle. Tout d’abord, les problématiques au niveau de la supply chain : l’ensemble des circuits ont été perturbés par la crise de la COVID avec des impacts significatifs sur l’organisation des relations des entreprises avec leurs fournisseurs, leurs clients, ainsi que sur la qualité de service et les délais de livraison. Le second enjeu concerne les PGE qui ont été octroyés par l’État à un certain nombre d’entreprises. Avec la nécessité de rembourser aujourd’hui ces prêts, de nombreuses entreprises dans le domaine du retail, de la distribution spécialisée et de la mode font face à des difficultés importantes, voire des redressements.
En parallèle, les entreprises sont aussi face à la nécessité d’accélérer leur transformation digitale dans des conditions de marché très perturbées et fortement concurrentielles. Pour les industriels, plus particulièrement, il s’agit de se transformer et d’évoluer vers l’usine du futur ou l’industrie 4.0.
Face à ces enjeux et à cet environnement très mouvant, les entreprises de toute taille et tous secteurs d’activité confondus doivent faire preuve d’agilité, de réactivité et de flexibilité. Le management de transition est la solution la plus pertinente pour mobiliser en quelques jours un manager
« sur-dimensionné » immédiatement opérationnel et doté des compétences dont l’entreprise ne dispose pas en interne pour mener à bien l’ensemble des projets.
Alors que le marché du management de transition continue à se développer, comment voyez-vous votre secteur évoluer ?
De plus en plus d’acteurs se positionnent sur le marché du management de transition. Dans le cadre de cette croissance, le risque est de perdre l’essence qualitative de notre métier, c’est-à-dire une approche sur-mesure et au cas par cas, au profit d’une démarche automatisée qui risque d’impacter la qualité du service rendu aux entreprises. C’est un sujet qui est régulièrement abordé au sein de France Transition, la Fédération des Acteurs du Management de Transition, au sein de laquelle je suis membre du conseil d’administration. À notre niveau, nous essayons de promouvoir un ensemble de bonnes pratiques, ou encore la labellisation par Bureau Veritas.
En parallèle, sur un marché du travail en forte tension où les entreprises peinent à recruter, le management de transition est un moyen pour faire face à la pénurie de compétences. Enfin, à l’heure du « quiet quitting » et de la quête de sens au travail, le management de transition a vocation à attirer toujours plus de managers à la recherche d’une certaine liberté dans la construction de leur carrière professionnelle et d’une richesse de parcours.