Binet X Afrique à l'École polytechnique

Binet X Afrique : pour l’Afrique, les élèves et la gloire

Dossier : Nouvelles du platâlMagazine N°794 Avril 2024
Par Alix VERDET

Depuis 2014, le binet X Afrique a pour objec­tif de favo­ri­ser l’accueil et l’intégration des élèves inter­na­tio­naux afri­cains à l’École poly­tech­nique et aus­si d’y pro­mou­voir la culture afri­caine. Inter­view de Fritz Morel Epoh Nzo­ki (X22), pré­sident du binet X Afrique, et de Cora­lie Tonle Jiot­sa (X22), res­pon­sable du pôle rela­tions exté­rieures, par Alix Ver­det, rédac­trice en chef de La Jaune et la Rouge.

Coralie Tonle Jiotsa (X22), responsable du pôle relations extérieures.
Cora­lie Tonle Jiot­sa (X22), res­pon­sable du pôle rela­tions exté­rieures. © Binet photo

D’où venez-vous et comment êtes-vous arrivés à Polytechnique ?

Cora­lie : Je suis ori­gi­naire de Dschang à l’ouest du Came­roun et je viens de l’École natio­nale supé­rieure poly­tech­nique de Yaoun­dé. C’est l’école d’ingénieurs la plus renom­mée du Came­roun, très sélec­tive puisque 6 000 élèves passent le concours pour 200 places. Au Came­roun, il n’y a pas de sys­tème de pré­pa. Les Came­rou­nais qui intègrent l’X viennent majo­ri­tai­re­ment de Poly­tech­nique Yaoun­dé. Après mon bac en 2018, j’ai pen­sé faire méde­cine mais, comme je n’étais pas trop atti­rée par la bio­lo­gie, mon frère m’a conseillé de pré­pa­rer Poly­tech­nique Yaoun­dé. C’était dur car j’étais en com­pé­ti­tion avec des étu­diants qui avaient déjà com­men­cé l’université, mais j’ai été bien pré­pa­rée dans une struc­ture de type « pré­pa » et j’ai été reçue 10e au concours d’entrée, la pre­mière lycéenne de ma ville à y être admise !

J’y ai pas­sé quatre ans, deux ans de tronc com­mun de mathé­ma­tiques-phy­sique qui sont comme une pré­pa inté­grée, au terme des­quels j’ai conti­nué en génie infor­ma­tique. La plu­part des Came­rou­nais qui viennent de Poly­tech­nique Yaoun­dé ne font que trois ans, parce que c’est à par­tir de la troi­sième année qu’ils peuvent pré­sen­ter le concours de l’X. Mais moi, c’est au terme de ma troi­sième année que j’ai pris la déci­sion de pré­pa­rer le concours. Comme j’ai eu mon bac à 16 ans, je n’ai pas de déca­lage d’âge avec les X de ma promotion.

“La plupart des Camerounais qui viennent de Polytechnique Yaoundé ne font que trois ans, parce que c’est à partir de la troisième année qu’ils peuvent présenter le concours de l’X.

Fritz : Je viens d’une ville nom­mée Nkong­sam­ba. Je me suis pré­pa­ré au concours de Poly­tech­nique Yaoun­dé dans la même struc­ture que Cora­lie, mais en res­tant dans ma ville. J’ai été reçu éga­le­ment, puis j’ai eu le concours de l’X en troi­sième année par la filière FUI-FF qui concerne les étu­diants fran­co­phones de natio­na­li­té étran­gère issus de cycles pré­pa­ra­toires scien­ti­fiques de for­ma­tion fran­co­phone à l’étranger.

J’ai pris beau­coup de temps à déci­der de pré­pa­rer le concours de l’X, parce que c’est très « chal­len­geant » d’étudier en troi­sième année et paral­lè­le­ment de pré­pa­rer le concours. Cer­tains élèves très brillants ont de moins bons résul­tats en troi­sième année car ils pré­parent le concours de l’X, sans for­cé­ment réus­sir à l’avoir. Et puis je me suis dit que j’avais plus à gagner qu’à perdre à ten­ter le concours. J’ai pris ma déci­sion en milieu de troi­sième année, j’ai donc dû sécher des cours pour rat­tra­per mon retard dans la pré­pa­ra­tion. Après mon admis­si­bi­li­té, j’ai séché tous les cours pour pré­pa­rer l’oral ! En effet, on n’a pas l’habitude des épreuves orales au Came­roun et le délai était assez réduit pour se pré­pa­rer, à peine une semaine et demie. Fort heu­reu­se­ment, les résul­tats ont été satisfaisants.

Fritz Morel Epoh Nzoki (X22), président du binet X Afrique.
Fritz Morel Epoh Nzo­ki (X22), pré­sident du binet X Afrique. © Binet photo

Combien de Camerounais ont intégré Polytechnique dans votre promotion ?

F : Nous sommes quinze Came­rou­nais, dont treize en pro­ve­nance de Poly­tech­nique Yaoun­dé. C’est une belle dyna­mique qui semble se mettre en marche puisque, dans la pro­mo sui­vante, ils sont qua­torze Came­rou­nais dont douze de Poly­tech­nique Yaoundé.

Depuis quand existe le binet X Afrique ?

F : Nous avons été ravis de décou­vrir, lors de la pré­sen­ta­tion de notre bureau sur Lin­ke­dIn, que le nom du binet était recon­nu par des anciens de pro­mo­tions des années 1970, visi­ble­ment par le groupe X épo­nyme. Tou­te­fois, à notre connais­sance, ce sont des élèves des pro­mo­tions 2013 et 2014 qui ont mis en place le pre­mier bureau du binet, avec notam­ment Ndeye Fatou Diop (X14) comme présidente.

C : Actuel­le­ment, nous sommes sept membres du bureau, accom­pa­gnés de l’aide ponc­tuelle d’élèves sym­pa­thi­sants avec qui nous sommes en contact via un groupe Facebook.

Quels sont les objectifs de ce binet ?

F : D’une part pro­mou­voir l’Afrique et la culture afri­caine sur le cam­pus et, d’autre part, per­mettre aux élèves et étu­diants afri­cains de se retrouver.

C : Le binet est en trans­for­ma­tion, car il a eu une période d’inactivité pen­dant la crise sani­taire et la pas­sa­tion ne s’est pas faite nor­ma­le­ment. Aujourd’hui, nous essayons de lui don­ner une nou­velle iden­ti­té, de créer avant tout un espace où les EIX (élèves inter­na­tio­naux de l’X) venant d’Afrique peuvent retrou­ver des aînés, par­ta­ger des expé­riences com­munes vécues sur le cam­pus, poser des ques­tions, etc. Nous essayons aus­si de mettre en place des confé­rences thé­ma­tiques men­suelles sur l’Afrique. Ces confé­rences nous per­met­tront d’échanger de manière plus appro­fon­die sur des thé­ma­tiques à impact, car nous esti­mons qu’en tant qu’X nous avons des choses à appor­ter au continent.

La savate est un album édité chaque année qui présente à la nouvelle promotion l’ensemble des binets de l’École.
La savate est un album édi­té chaque année qui pré­sente à la nou­velle pro­mo­tion l’ensemble des binets de l’École.

Quelles sont les activités que vous proposez ?

F : Comme les X partent six mois en stage FHM, nous avons orga­ni­sé avec le binet Inter une sor­tie dans Paris avec les X23, pour se ren­con­trer avant même leur arri­vée sur le cam­pus, de sorte qu’ils aient déjà des per­sonnes repères vers qui se tour­ner en cas de besoin. Pour pro­mou­voir la culture afri­caine, nous agis­sons sur deux plans.

Un plan cultu­rel et de diver­tis­se­ment et un aspect plus intel­lec­tuel. Ain­si pen­dant la CAN (coupe d’Afrique des nations) nous avons pro­je­té un match de foot­ball au Bôbar, ce qui a été très appré­cié ; nous avons éga­le­ment mis en place une semaine de gas­tro­no­mie, bap­ti­sée « Magn’Afrique », avec un stand qui pro­po­sait un plat afri­cain toute la semaine au Magnan. Ça a été un beau suc­cès, nous espé­rons renou­ve­ler l’opération dans les pro­chains mois. Paral­lè­le­ment aux confé­rences que nous vou­lons mettre en place, le point culmi­nant de nos acti­vi­tés est le forum X Afrique pré­vu en sep­tembre 2024. Comme la crise sani­taire a empê­ché toute trans­mis­sion, notre plus gros défi est de le remettre en place.


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C : Notre dif­fi­cul­té prin­ci­pale est de refor­mer un car­net d’adresses avec des contacts mis à jour. Si les lec­teurs de La Jaune et la Rouge veulent par­ti­ci­per au forum ou aux confé­rences, ils sont les bien­ve­nus pour nous contac­ter. Le forum et les confé­rences accueillent des inter­ve­nants divers, il n’est pas néces­saire d’être poly­tech­ni­cien. Le but est de ras­sem­bler les per­sonnes inté­res­sées par l’Afrique et de faire se ren­con­trer des acteurs ou de futurs acteurs impor­tants du continent.

Quelles sont les autres nationalités africaines présentes à l’École ?

F : Sont pré­sents des Came­rou­nais, des Ivoi­riens, des Séné­ga­lais, des Bur­ki­na­bè, des Maliens, des Maro­cains, des Algé­riens, des Tuni­siens, des Égyp­tiens, des Gui­néens, des Mau­ri­ta­niens. Toutes les natio­na­li­tés ne sont pas éga­le­ment repré­sen­tées. Il y avait un Gui­néen chez les X20 mais il n’y en a plus eu depuis lors. Nous avons des Maliens et des Bur­ki­na­bè dans notre pro­mo­tion, mais je ne crois pas qu’il y en ait chez les X23, chez qui en revanche il y a un Congolais.

“Les nationalités les plus représentées sont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Maroc et la Tunisie.

Les natio­na­li­tés les plus repré­sen­tées sont le Came­roun, la Côte d’Ivoire, le Maroc et la Tuni­sie. Je pense qu’il pour­rait y avoir plus de natio­na­li­tés s’il y avait plus de com­mu­ni­ca­tion auprès des pays moins repré­sen­tés à l’École. Il y a aus­si une ques­tion de moyens. Quand les gou­ver­ne­ments ne financent pas les études de leurs res­sor­tis­sants, le prêt à taux zéro de la Fon­da­tion est une aide qui devrait être plus connue. Nous avons très envie de contri­buer à cette ouver­ture de l’École.

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Quelles peuvent être les difficultés rencontrées par les EIX pendant leurs études sur le platâl ?

C : Je pense que la prin­ci­pale dif­fi­cul­té est l’adaptation à un mode de vie tota­le­ment dif­fé­rent. Pour ma part, c’était moins com­pli­qué car j’ai de la famille à Dran­cy, à une heure trente de RER donc je peux les retrou­ver faci­lement un week-end sur deux. Mais s’acclimater n’est pas facile avec des débuts intenses lors de l’inkhôrpo, puis lors des stages et enfin avec l’arrivée sur le cam­pus. Au Came­roun en tout cas, la vie asso­cia­tive étu­diante n’est pas aus­si intense qu’ici, donc les élèves ne sou­haitent pas for­cé­ment y par­ti­ci­per tout de suite, ce qui peut être mal com­pris par l’encadrement qui pense qu’ils ne veulent pas s’intégrer. Et, de l’autre côté, les élèves peuvent res­sen­tir ensuite une culpa­bi­li­té à ne pas par­ti­ci­per suf­fi­sam­ment aux binets.

“Il faut juste accepter que nous ne sommes pas tous sur la même longueur d’onde.

Les kes­siers Inter et l’administration tra­vaillent à ces ques­tions. Mais je crois qu’il faut juste accep­ter que nous ne sommes pas tous sur la même lon­gueur d’onde. Par exemple, l’inkhôrpo a été très intense pour moi. J’étais très fati­guée, il y avait énor­mé­ment d’activités ; une fois, j’étais par­ti­cu­liè­re­ment fati­guée et heu­reu­se­ment mon CDG (chef de groupe) a vu ma fatigue et m’a dit d’aller dormir.

F : C’est vrai­ment une dif­fé­rence cultu­relle forte. On n’a pas l’habitude d’une vie asso­cia­tive aus­si dense alors qu’on est d’abord là pour ses études. On n’a pas for­cé­ment les mêmes centres d’intérêt. Par exemple, aller dans les sou­ter­rains avec la Khô­miss, après une jour­née très char­gée de l’inkhôrpo, ça n’amuse pas tout le monde, indé­pen­dam­ment de l’envie de s’intégrer dans la pro­mo­tion. Cer­tains vont au Styx tous les jeu­dis, d’autres comme moi une fois tous les deux mois. On peut nous faire le reproche de ne pas par­ti­ci­per à toutes ces acti­vi­tés. En ce sens, ceux qui ont fait leur pré­pa en France ont plus de faci­li­té à s’intégrer que ceux qui arrivent direc­te­ment d’Afrique.

D’autres dif­fi­cul­tés découlent de la mili­ta­ri­té de l’École. Une dis­tinc­tion entre EIX pen­dant l’inkhôrpo par exemple crée quelques frus­tra­tions. Mais nous savons que l’École et la Kès tra­vaillent ardem­ment sur ce sujet. D’autres évé­ne­ments désa­gréables per­sistent. Par exemple, tous les élèves doivent par­ti­ci­per aux confé­rences qui pré­sentent les grands corps aux X pour leur 4A, alors que nous, EIX, n’avons pas accès à ces corps ; d’autres confé­rences avec des géné­raux qui parlent de leur par­cours et des pro­blé­ma­tiques de la défense fran­çaise. Enfin, il peut aus­si y avoir une ques­tion de moyens. Je me sou­viens du week-end de déser­tion après l’inkhôrpo, week-end qui coûte 100 ou 200 euros, soit l’équivalent d’un Smic came­rou­nais. C’est une acti­vi­té que je ne pou­vais pas m’offrir et il y avait une cer­taine pres­sion pour que nous y participions.

“Je n’avais pas 200 euros à mettre dans un week-end.

C : Quand on est admis, on ne sait pas for­cé­ment com­ment l’École fonc­tionne. On reçoit des mes­sages de l’administration et aus­si de la Kès, alors qu’on n’est pas encore en France et on ne fait pas trop la dis­tinc­tion entre ces mes­sages. Le week-end de déser­tion était un peu pré­sen­té comme obli­ga­toire mais je n’y suis pas allée, non parce que je ne vou­lais pas, mais parce que je n’avais pas 200 euros à mettre dans un week-end. Et cela peut être per­çu par les autres comme un manque de volon­té d’intégration, alors que ça n’a rien à voir.

Un autre aspect tient aux pales du tronc com­mun. Les EIX ont droit à un tiers temps, à 30 minutes sup­plé­men­taires. C’est un peu bizarre à vivre pour nous les EIX fran­co­phones, vu qu’on n’a pas de dic­tion­naire à véri­fier, je ne sais pas si c’est néces­saire ou pas (en tout cas, j’en ai pro­fi­té) mais des cama­rades et moi avions enten­du des remarques assez désa­gréables et insul­tantes à ce sujet.

F : Je pense que c’est vrai­ment une mino­ri­té dans l’École qui peut créer ce malaise.

Est-il facile de trouver de l’aide auprès de l’encadrement, de l’administration ?

C : Avec l’administration, c’est facile. Il existe le Basix, le bureau d’accueil des EIX avec Cora­lie Talet qui est assez pré­sente pour les EIX. C’est elle qui nous donne les infor­ma­tions avant notre arri­vée sur le cam­pus. Le Com­pro­mo est aus­si très atten­tif, nos chefs de sec­tion sont aus­si assez proches. Il y a en outre le bureau de la sco­la­ri­té qui met en place des tuto­rats. L’an der­nier, j’ai fait du tuto­rat en phy­sique quan­tique, ce qui m’a beau­coup aidée. Pen­dant les séances de PC, les profs sont atten­tifs à nos ques­tions. J’apprécie beau­coup ça.

F : Nos pre­miers inter­lo­cu­teurs sont nos chefs de sec­tion. Je suis très à l’aise avec mon chef de sec­tion (boxe). J’ai pu lui dire sans aucun com­plexe que j’avais besoin de sécher une semaine de cours pour aller au mariage de ma sœur.

Qu’est-ce qui vous plaît dans l’enseignement et dans la vie de l’École ?

F : Je n’ai pas par­ti­cu­liè­re­ment de pré­di­lec­tion universi­taire. Tou­te­fois, je m’intéresse beau­coup aux cours d’économie du fait de mes aspi­ra­tions profession­nelles. Mais je trouve jusqu’à main­te­nant leur conte­nu très théo­rique, j’ai hâte de voir ce que ça donne en par­cours d’approfondissement en 3A ! Sur le cam­pus, ce que j’aime bien, c’est chan­ter avec le chœur du binet X Broad­way, ce sont de bons moments. La vie en sec­tion se passe éga­le­ment très bien, nous sommes une petite sec­tion, je trouve ça confor­table. Des cama­rades sont régulière­ment à l’initiative de bons moments que l’on passe ensemble dans notre bar d’étage, par­fois avec notre CDS.

C : Intel­lec­tuel­le­ment, j’aime bien les cours de maths appli­quées même s’ils ne m’aiment pas trop ! [rires] J’aime bien les pro­fes­seurs de maths appli­quées, leur façon d’enseigner. J’aime aus­si les cours de HSS parce que ça fai­sait long­temps que je n’avais plus fait de phi­lo­so­phie ou de lit­té­ra­ture. Le cours sur la démo­cra­tie était très bien et m’a fait prendre conscience que ce qu’on tient pour acquis ne l’est pas for­cé­ment. C’est l’occasion de se remettre en ques­tion, de déve­lop­per son esprit cri­tique. Concer­nant la vie à l’École, je garde de bons sou­ve­nirs de l’inkhôrpo à la fin, sans doute parce qu’on avait davan­tage de temps pour dor­mir ! [rires] La vie en sec­tion (ten­nis), les caser­thons qui pro­posent des acti­vi­tés dans les caserts m’ont per­mis de ren­con­trer plein d’X21.

Quels sont vos projets pour la suite ?

F : J’envisage de faire quelques années en Europe et en Amé­rique. L’Afrique est pleine de pos­si­bi­li­tés, mais ça dépend du domaine dans lequel on veut tra­vailler. C’est sur­tout pour ceux qui veulent entre­prendre, selon moi. Per­son­nel­le­ment, je ne suis pas ten­té par l’entrepreneuriat. Je sou­haite reve­nir en Afrique plus tard avec suf­fi­sam­ment d’expertise pour prendre des postes à res­pon­sa­bi­li­té. Je sou­haite me diri­ger vers le conseil en stra­té­gie ou la cor­po­rate finance pour tou­cher à des domaines divers comme le pri­vate equi­ty, le ven­ture capi­tal, le M&A. J’aimerais aus­si, avec plus d’expérience, m’orienter plus tard vers la politique.

C : Pour moi, ce n’est pas clair. Je me pose encore des ques­tions mais je sou­haite acqué­rir de l’expertise à l’étranger avant de ren­trer. Je vou­drais tra­vailler en infor­ma­tique ou maths appli­quées, dans un métier qui asso­cie ces domaines. Pour ce qui est des occa­sions en Afrique, je me suis ren­du compte que la plu­part des Afri­cains qui finissent l’École ne les connaissent pas. C’est la rai­son pour laquelle nous pen­sons orga­ni­ser une confé­rence avec le direc­teur géné­ral d’Ecobank, une banque togo­laise deve­nue l’une des plus grandes banques panafricaines.

J’ai aus­si dis­cu­té avec Anne-Cathe­rine Tcho­kon­té (X07) qui a été un temps à la direc­tion d’Orange Money, un dis­po­si­tif qui per­met de faire des tran­sac­tions finan­cières par télé­phone sans pas­ser par l’étape du compte ban­caire. Le forum X Afrique ser­vi­ra aus­si à faire connaître les entre­prises implan­tées en Afrique et est ouvert à tous, pas uni­que­ment aux X, et pas uni­que­ment aux étu­diants. Ce sera une occa­sion de faire connaître les pos­si­bi­li­tés sur le continent.

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