Capitaines et Scientifiques
Classements internationaux, évolution de la gouvernance de l’École polytechnique, naissance de l’Université de Paris-Saclay, rapport parlementaire sur l’avenir de l’X : les occasions de débats sur les orientations et l’avenir de notre École ne manquent pas.
Deux événements viennent d’y apporter une lumière particulière. Le premier est l’attribution du prix Nobel d’économie à Jean Tirole (73), fondateur et président de l’École d’économie de Toulouse. Après l’attribution de la même distinction en 1988 à Maurice Allais (31), cette récompense atteste de la qualité éminente des travaux menés par les économistes français, parmi lesquels figurent bon nombre de polytechniciens.
Le second événement, tout aussi révélateur, est l’attribution de la médaille d’or du CNRS à Gérard Berry (67), professeur au Collège de France et directeur de recherche à l’INRIA. Quelques mois après que Louis Pouzin (50), un des pionniers de l’Internet, a reçu le Prix de la reine Elizabeth pour l’ingénierie, c’est une nouvelle reconnaissance de la place occupée par les polytechniciens dans la recherche sur les nouvelles technologies.
Si l’X prépare les futurs capitaines de la guerre économique, elle prépare aussi les scientifiques dont la nation a besoin pour développer les outils de cette guerre. C’est une de ses originalités et une de ses forces face aux écoles de management.
Une originalité à préserver et qui rend plus actuelle que jamais la devise de l’École proposée par le maréchal Berthier, ministre de la Guerre de Napoléon, sous la forme « Patrie, Sciences, Gloire ».