Capitalisme, Finance, Démocratie
Où est passé ce monde écrasé par les interdits et les exigences de la famille et de la religion ? Oublié le malaise de la civilisation que décrivait Freud à la veille de la Grande crise de 1929 ? Freud s’est trompé en pensant que, libérée de cette névrose, l’humanité avancerait vers un avenir meilleur gouverné par la raison.
L’homme occidental du XXIe siècle a certes bien changé, son psychisme et ses valeurs n’ont plus grand-chose à voir avec ceux de ses prédécesseurs. Mais, ayant troqué un surmoi tyrannique contre une vision hédoniste du monde, il se heurte à une réalité nouvelle.
La mondialisation comme la crise dessinent les contours du « nouveau malaise » qui s’est emparé du Capitalisme, de la Finance et de la Démocratie.
C’est à une analyse rigoureuse de ce que les faits et la théorie nous apprennent de cette évolution que deux économistes nous invitent, en s’évadant des limites de leur discipline. Mettant en cause la notion d’homo economicus rationnel ils appliquent leur analyse (« macropsychanalyse ») aux faits contemporains : la crise des subprimes, celle de l’euro, les printemps arabes et le capitalisme (le « bordel ambiant »).
Une analyse qui montre que tout n’est pas déterminé par la logique et que les réactions des groupes humains ne sont pas celles qu’un « honnête homme » occidental pourrait attendre.