Ce qui nous lie au plateau de Saclay
Ceux qui n’ont pas remis les pieds sur le campus de Palaiseau depuis leurs années à l’École en gardent un souvenir ému mais peut-être ne reconnaîtraient plus le paysage qui précède la descente de la N118 vers Orsay. L’Opération d’intérêt national (OIN) Paris-Saclay, qui a démarré il y a une dizaine d’années, remodèle le plateau selon un projet ambitieux. Il s’agit, en effet, de créer un pôle académique, scientifique et technologique de rang mondial, de renforcer la recherche tant publique que privée, mais aussi de développer de nouveaux quartiers de ville durables, sobres énergétiquement, mixtes socialement, dans un environnement exceptionnel avec une grande zone de protection des espaces agricoles, naturels et forestiers, quartiers desservis dès 2026 par la future ligne 18 de métro qui promet de renouveler les transports en Île-de-France. Paris-Saclay est un territoire remarquable en termes de développement économique, académique, de développement durable et de responsabilité sociétale.
Loin de disparaître dans les grandes dimensions du projet, l’École polytechnique contribue à porter haut l’excellence scientifique du plateau de Saclay et bénéficie également de la visibilité internationale de ce qui est déjà reconnu comme le 8e cluster scientifique mondial.
Le présent dossier prend le parti de mettre en lumière des témoignages et des regards croisés de polytechniciens que l’on retrouve nombreux impliqués dans divers aspects de ce projet hors norme. Les choix peuvent paraître éclectiques, mais c’est bien ce qui fait la richesse de l’écosystème et sa fameuse sérendipité d’où naît l’innovation à la française. Espérons que ce numéro vous donne envie de renouer avec ce lieu qui « comme vous » aura changé et se sera bonifié avec les années.
Que soient remerciées Julie Tissot (2006) et Nathalie Brunelle (90), qui ont lancé ce projet de dossier. La plupart des interviews ont été menées par des élèves polytechniciens des promo 2019 et 2020, Thomas Delcambre (2019), Dan Meller (2019), Ulysse Hennebelle (2020), Baptiste Micheli (2020), Jean-Baptiste Tardieu (2020), sous la coordination de Théo Machou, kessier archi de la 2020. Ce dossier n’aurait pas vu le jour sans eux : qu’ils en soient eux aussi remerciés.
Enfin, merci à Martine Lapierre (74), habitante de Vauhallan, street artiste connue sous le nom de Lapierre 1 alias LAP1, pour les illustrations, et à Christian Voisard (59) qui les a photographiées. Tous deux sont membres du groupe ArplastiX.