« Cent cinquante cavaliers pour un spectacle exceptionnel »
Comment expliquer la longévité du binet Jumping à l’X ?
Selon Ségolène Périn, » le déménagement de l’École dans l’Essonne en 1974 a permis à la section équestre de l’École de se développer, et parmi les élèves qui ont pu découvrir cette activité, certains ont voulu organiser un événement sportif de haut niveau dans le cadre d’une Association de loi 1901. Depuis, l’engouement s’est transmis sans interruption à toutes les promotions qui ont suivi.
» Le département de l’Essonne se prête également à ce sport : il y a 2 000 licenciés dans un rayon de 10 km autour de Palaiseau. Les clubs hippiques du département, la FFE et le souvenir de célèbres anciens comme Nathalie Kosciusko- Morizet contribuent aussi au rayonnement du binet Jumping. »
Jumping et nouvelles technologies
Un concours international de haut niveau
Il y en a environ six ou sept épreuves par jour, de trois types différents, avec des hauteurs d’obstacles progressives : 1,30 m pour les jeunes chevaux de sept ans ; le concours de saut international 1 étoile (CSI*) avec une hauteur d’obstacle de 1,30 m ; le concours de saut international 2 étoiles (CSI**) avec une hauteur d’obstacle de 1,45 à 1,50 m.
Éric Fischmeister (80), élève de la première promotion à avoir organisé le Jumping témoigne.
» En 1982, nous avons lancé le premier concours hippique national de classe A, le plus doté de France à l’époque, avec les meilleurs cavaliers et les meilleurs chevaux. Je m’occupais du sponsoring et du budget. L’idée a été de monter en même temps une exposition » nouvelles technologies » dans les tentes autour du Jumping et les entreprises se sont bousculées pour y participer.
» Nous avons créé un nouveau parcours près du lac avec l’aide des militaires de l’époque, lancé les bulldozers, nivelé le terrain, planté les arbres et la pelouse, tracé la bordure de l’enclos, monté les tribunes. Les obstacles en bois ont été créés sur mesure dans les ateliers de l’X par des charpentiers extraordinaires qui nous ont fait des œuvres d’art. »
Quinze nationalités
Au fil des années, le concours national a enregistré une progression en termes de difficultés et de dotation, notamment à partir de 2005 grâce au sponsoring de MBDA. C’est cette année-là que l’épreuve est devenue internationale. La dotation globale s’élève aujourd’hui à environ 55 000 euros. « Nous accueillons aujourd’hui, explique Ségolène Périn, environ 15 nationalités, dont beaucoup d’Européens qui viennent avec leurs chevaux (Belges, Suisses, Autrichiens, Britanniques), et parmi nos invités les plus lointains, des Argentins.
« De grandes universités étrangères comme l’Imperial College de Londres et l’École royale de Bruxelles participent également à une épreuve étudiante que nous organisons et à laquelle certains élèves de notre section équestre prennent part.
» Le niveau des cavaliers s’est considérablement élevé pour faire face à une difficulté toujours croissante des épreuves, ce qui rend chaque année le Jumping plus spectaculaire. Mais quel que soit le niveau de difficulté, la relation entre cavalier et cheval est ce qui impressionne le plus. Ils ne font plus qu’un, du début à la fin du parcours, et leur complicité fait vibrer le public. »
Des défis à relever
Il y a vingt-six ans, les élèves de la SHX 85. |
« Les défis sont d’ordre relationnel et d’ordre logistique », explique Isabel Delesques-Grauby, secrétaire générale et Webmestre.
« Nous devons nouer des partenariats, trouver des sponsors et des exposants, préparer le terrain et mettre à jour notre site Internet.
» Nous sollicitons nos sponsors pour obtenir des lots destinés à la remise des prix ou pour une participation financière. Le principal sponsor est MBDA, la filiale de missiles balistiques d’EADS. Parmi les autres, citons la Société Générale, Taittinger, l’AX et le groupe X‑Entreprises.
« Il nous faut également préparer toutes les animations en marge du concours. Nous attendons, entre autres, la venue d’une formation de la Garde républicaine pour fêter les trente ans du Jumping à l’occasion d’un repas que nous organiserons pour les anciens membres de l’Association.
» En ce qui concerne les exposants, nous pouvons compter sur Royal Horse, qui propose de l’alimentation pour chevaux ; sur une artiste peintre spécialisée dans les scènes équestres ; ou, plus inattendu, sur BMW pour des essais des tout nouveaux modèles.
» La préparation du terrain fait l’objet d’un planning rigoureux en deux temps : il faut oxygéner le terrain avant l’hiver et semer des granulés un mois avant l’épreuve pour améliorer sa stabilité.
« Cette année, à cause des restrictions du budget, de plus en plus de prestations seront réalisées par nous-mêmes, comme, par exemple, la couverture photographique ou les interventions du speaker, ce qui nous obligera à être encore plus polyvalents. »
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Erratum
Il s’agit de la SHX 83