Cerema : L’innovation et la recherche, au service des territoires de demain !
En tant qu’expert public de référence, le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) s’engage à accompagner les territoires à relever le triple défi de la transition écologique, énergétique et numérique.
Au service de la cohésion territoriale, il œuvre à apporter des réponses concrètes et sur-mesure aux collectivités, porteurs des politiques publiques, maîtres d’ouvrages et entreprises… Entretien avec Céline Bonhomme, directrice de la recherche, de l’innovation et de l’international du Cerema.
Vous êtes depuis 2019 à la tête de la direction en charge de la recherche, de l’innovation et de l’international du Cerema. Quelles sont vos missions ?
Je pilote la politique scientifique de l’établissement, en collaboration avec les équipes de recherche. Ensemble, nous œuvrons à positionner le Cerema en tant qu’établissement d’expertise et de recherche pour l’État, les territoires et les entreprises, en lien avec les acteurs académiques.
Notre ambition est également d’être un acteur clé de l’innovation pour les territoires, dans un contexte où les enjeux de transition, notamment écologique, sont majeurs.
En 2020, nous avons remporté le label institut Carnot, décerné par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour le projet Clim’adapt, orienté vers l’adaptation des territoires au changement climatique. Une reconnaissance de l’excellence scientifique du Cerema et de sa capacité à en faire bénéficier le monde socio-économique. Et dans le cadre de l’open innovation, nous avons aussi lancé CeremaLab, un dispositif spécifique dédié aux start-ups et aux PME innovantes.
Par ailleurs, au niveau européen, nous nous attachons à participer, aux côtés des acteurs de la recherche et de l’expertise, à des projets d’envergure sur les mobilités, l’environnement, l’aménagement durable, l’économie circulaire… Nous tissons également des partenariats forts et contribuons à la formation de doctorants étrangers. Sur le plan international, le Cerema fait bénéficier plusieurs pays en développement de l’expertise française sur l’ensemble des sujets que nous couvrons. Notre principal enjeu est de positionner le Cerema en tant qu’acteur clé au plus proche des problématiques des territoires et de leurs besoins, en lien avec l’ensemble des acteurs : l’État, les collectivités et les entreprises.
L’un de vos enjeux clés est de développer le numérique qui ouvre le champ des possibles, pour les territoires et les entreprises. Qu’en est-il ?
Parmi nos enjeux clés, il y a l’innovation et le développement de notre expertise sous un format renouvelé qui intègre pleinement la dimension numérique, les données de masse et la possibilité d’offrir des services numérisés aux acteurs territoriaux. L’enjeu est d’arriver à constituer des communautés d’acteurs issues des secteurs publics et privés, pour construire, ensemble, les solutions de demain au travers de plateformes numériques. C’est un projet stratégique pour l’établissement permettant de favoriser l’échange entre les acteurs ainsi que l’accès aux données et aux services augmentés, qui sont de véritables outils d’aide à la décision.
En tant que femme dirigeante, quel regard portez-vous sur la mixité dans vos métiers ?
Que ce soit en tant que chercheuse ou en tant que dirigeante, je ne me suis jamais sentie mise à l’écart du développement de ma carrière professionnelle par le fait d’être une femme.
La question de la parité prend aujourd’hui davantage d’ampleur notamment au niveau européen, où elle fait l’objet d’incitations fortes à la faire respecter, en particulier dans les secteurs et fonctions qui restent majoritairement occupés par des hommes. Les mentalités ont évolué et on voit désormais de plus en plus de femmes occuper des postes à responsabilité et relever des défis majeurs dans la société, en particulier dans la fonction publique.
Quel message adresseriez-vous aux jeunes diplômées de l’École polytechnique dans ce cadre ?
Il est important d’avoir confiance en soi et en sa capacité à progresser au sein des organisations. C’est un facteur d’engagement, d’émulation collective, qui permettra de relever ensemble, femmes et hommes, les défis de demain.
Et pour conclure, la fonction publique évolue considérablement aujourd’hui. C’est une véritable opportunité de pouvoir faire partie de cette belle aventure en rejoignant une structure publique et en contribuant activement à apporter des solutions concrètes et durables aux territoires.