Claude Martinand (64), grand ingénieur et serviteur de l’État
Claude Martinand, né à Lyon le 2 novembre 1944, sort en 1969 dans le corps des Ponts et Chaussées.
Il choisit de commencer sa carrière administrative « sur le terrain » pendant huit ans, au contact direct des hommes et des choses, dans des services extérieurs du ministère de l’Équipement.
Études et réflexions
De nombreux postes d’études et de réflexions le conduiront, entre autres, au Centre d’études techniques de l’équipement de Bordeaux, au poste de secrétaire général adjoint du Groupe central des villes nouvelles, à celui de directeur des affaires économiques et internationales, poste qu’il occupa avec bonheur de 1989 à 1997.
De 2002 à 2010, il est vice-président du Conseil général des ponts et chaussées, devenu en 2008 le Conseil général de l’environnement et du développement durable. C’est un mariage entre deux cultures, tâche complexe conciliant dimension technique et dimension humaine.
Des autoroutes au réseau ferré
Ses fonctions opérationnelles ont été également nombreuses et variées. Ce fut, d’abord, le service des autoroutes en Gironde, avec la construction du viaduc de Cubzac sur la Dordogne.
À la tête de l’IGN (1984−1989)
Claude Martinand dirigea pendant plus de quatre ans l’Institut géographique national (IGN), qu’il transforma, dans un contexte difficile, sachant marier sa nature de service public, fortement marquée, et sa nécessaire évolution dans un sens commercial pour diffuser largement sa production de cartes.
Puis, de 1981 à 1984, directeur adjoint puis directeur du cabinet du ministre Charles Fiterman, Claude Martinand a connu une période difficile mais exaltante durant laquelle il a appris « rigueur intellectuelle, courage et détermination », mais aussi les vertus de la patience et du sang-froid avec la grande grève des routiers.
En 1997, il propose la création de l’établissement public Réseau ferré de France (RFF), dont il devient pour cinq ans le premier président.
Ponts, eaux et forêts
« Marier des cantonniers et des jardiniers est une tâche complexe »
Claude fut aussi le premier chef du corps des ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts, à la création duquel il a apporté une contribution décisive.
Après son départ à la retraite en novembre 2011, il fut membre du collège de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF), dès sa création, fonction qu’il exerçait encore à la veille de sa disparition.
Un conseiller écouté
Claude Martinand a toujours été attentif aux autres, cachant par pudeur de grandes qualités humaines, sous des apparences parfois un peu rudes. Très nombreux étaient ceux qui, avec les grades et les fonctions les plus divers, lui demandaient conseil et recevaient toujours des réponses aussi sages que soucieuses de l’intérêt légitime de ses interlocuteurs.
Claude Martinand était commandeur de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, chevalier du Mérite agricole. Il était également officier du Wissam Al-Alaoui (Maroc).
Commentaire
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in memoriam
Une pensée émue,souvenir de Toulouse et du Cete de Bordeaux, dans les années 70⁄75.
Adieu Claude.
Yann