Clientélisme ou solidarité ? Que voulons-nous ?
François Perret n’est ni un homme politique, ni un universitaire familier des publications académiques, ni l’un de ceux qui prennent souvent la parole au nom de la société civile.
Son ouvrage exprime la réflexion d’un ancien haut fonctionnaire, d’un économiste rigoureux, dans la lignée des ingénieurs économistes qui ont marqué l’État de leur empreinte et d’un humaniste sincère, attaché à tout ce qui fait le lien social et la solidarité dans nos sociétés.
C’est cette confrontation d’approches, sans concession intellectuelle, toujours à la recherche de propositions concrètes (l’ouvrage en dénombre 34), qui constitue l’originalité et l’intérêt de son livre.
À l’opposé des prises de position à la seule recherche de séduire un électorat quelque peu perdu, le propos de son ouvrage est de passer en revue, avec la rigueur de sa culture économique et le pragmatisme né de son expérience professionnelle, la plupart des grands thèmes qui cristallisent nos choix de société : lutte contre le chômage, aides sociales, systèmes de retraites, biens et services collectifs, logement, environnement, santé, éducation, culture, jusqu’à interroger les fondements de la finance, du statut de l’entreprise, du rôle de l’actionnaire et de la dialectique libéralisme-solidarité.
Un livre, écrit sur le ton d’une conversation entre personnes en recherche, éloigné de toute démagogie, dont les propositions, notamment sur la création de tiers acteurs, intermédiaires dans les relations employeurs-employés ou propriétaires-locataires à faibles revenus, méritent réflexion et débat.
Un ouvrage à lire d’urgence par les états-majors politiques en quête de solutions à nos diverses crises, économique, sociale, politique et culturelle.