Climat et énergie : l’X se mobilise autour du projet Trend‑X
Le Japon, secoué, malaxé, balayé par le mégatyphon Jebi, l’Aude dévastée par des inondations meurtrières, l’Hexagone touché par une sécheresse exceptionnelle après un été caniculaire. Changement climatique oblige, ces événements météorologiques, extrêmes aujourd’hui, seront normaux dans quelques décennies si rien n’est fait. Le dernier rapport du Giec publié début octobre appelle à un sursaut international pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. Il renseigne sur les conséquences des changements climatiques qui pourraient être évitées si le réchauffement était limité à 1,5 °C, et non à 2 °C ou plus. Ainsi, d’ici à 2100, le niveau de la mer à l’échelle de la planète serait, si le réchauffement était limité à 1,5 °C, inférieur de 10 cm à celui qu’il risquerait d’être s’il était limité à 2 °C. La probabilité que l’océan Arctique soit libre de glace en été serait d’une fois par siècle si le réchauffement est limité à 1,5 °C, mais d’au moins une fois tous les dix ans s’il était limité à 2 °C. Avec un réchauffement de 1,5 °C, 70 à 90 % des récifs coralliens disparaîtraient, alors qu’avec un réchauffement de 2 °C, la quasi-totalité serait anéantie. Pertes de biodiversité, augmentation des inégalités sociales, santé humaine et sécurité alimentaire menacées, risque d’effondrement économique, le pire est à venir. Limiter le réchauffement climatique global nécessite une modification radicale de nos comportements qui passe en grande partie par une révolution à imaginer dans le contexte énergétique. En France, la loi sur la transition énergétique a pour objectif de faire baisser la consommation finale d’énergie française de 20 % d’ici à 2030 et de 50 % d’ici à 2050, tandis que la consommation d’énergie fossile devra reculer de 30 % en 2030. Une étude de l’Institut du développement durable et des relations internationales montre que dans tous les secteurs clés – énergie, transports, bâtiments, agriculture – la France est en retard sur ses objectifs climatiques. Pire, cet écart se creuse. Il y a bien un espoir de limiter le réchauffement mais au prix d’un sursaut immédiat et radical. Ce défi passe par la mobilisation générale de tous les pays, tous les acteurs, chercheurs, industriels, toutes les autorités publiques, tous les enseignants, citoyens… Pour un établissement d’enseignement et de recherche comme l’X, c’est l’occasion de se montrer fidèle à sa devise comme en atteste son engagement dans le projet Trend‑X.