Collaborer pour innover

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°741 Janvier 2019
Col­la­bo­rer pour innover

Roma­ric Ser­va­jean-Hil­st (D2015)

Édi­tions De Boeck Supé­rieur 2018

Por­tant sur l’open inno­va­tion, ce livre se démarque des autres ouvrages en consa­crant une large par­tie aux rela­tions nouées entre deux entre­prises en vue de co-inno­ver, dési­gnées par « com­pé­tences inter-orga­ni­sa­tion­nelles ».

La pro­blé­ma­tique est posée avec force dans la pré­face qui évoque des pos­tures de pré­da­tion d’idées, de rachat impro­duc­tif de pousses gran­dis­santes, mais aus­si de dia­logue fructueux.

En vue d’un tel dia­logue, les auteurs avancent des ana­lyses, pra­tiques et outils pour résoudre les para­doxes de l’innovation collaborative.

Le para­doxe de l’ouverture : pour inno­ver, il faut s’ouvrir, par exemple en révé­lant ses plans d’affaires et son savoir-faire, mais pour récol­ter les fruits de l’innovation, il faut se refer­mer, notam­ment en se réser­vant des droits sur la pro­prié­té intel­lec­tuelle des résul­tats de la coopération.

Le para­doxe de l’intimité : faut-il déve­lop­per ses pro­jets de R & D avec les par­te­naires his­to­riques ou un allié récent ? Les pre­miers portent une confiance éprou­vée mais l’intimité peut limi­ter leur capa­ci­té à géné­rer des idées out of the box, tan­dis que si le second est sus­cep­tible d’apporter ces idées, sa loyau­té à terme reste à prouver.

Pour pré­ju­ger de cette loyau­té, on peut s’intéresser au meilleur effort réa­li­sé par cha­cun pour citer les tiers ayant par­ta­gé leurs idées en vue d’un monde meilleur. Et on observe que c’est ain­si que les auteurs de cet ouvrage réfé­rencent pré­ci­sé­ment les emprunts faits aux auteurs antérieurs.

Tru Dô-Khac (79) – De Boeck Supé­rieur s.a., rue du Bos­quet, 7, B‑1348 Lou­vain-la-Neuve – www.deboecksuperieur.com

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