Compte-rendu de la 18e Journée nationale d’Intelligence économique d’entreprise
Relever le défi de la compétitivité, et notamment de la compétitivité par l’innovation, a réuni cent cinquante auditeurs aux conférences de la 18e Journée nationale d’Intelligence économique d’entreprise, qui s’est tenue le 20 novembre à l’École polytechnique.
Les champs d’application recouvraient autant le numérique que les énergies ou bien la sidérurgie. Avec pour constat fréquent une radicalisation de la concurrence qui affecte désormais aussi bien les technologies dites « hautes » que celles hier cataloguées comme traditionnelles.
Une concurrence qui s’exerce à la fois par une pression tarifaire mais aussi via les normes ou du lobbying, et bien sûr par l’innovation. Mais une innovation accessible désormais à un nombre croissant de pays, qui additionnent ainsi bas coûts salariaux et créativité technique, au service d’une agressivité commerciale efficace.
Les débats ont souligné l’importance de repenser et resserrer les liens entre chercheurs mais aussi étudiants d’une part, et d’autre part les acteurs économiques actuellement placés parmi les meilleurs vecteurs d’innovations, en particulier ceux de petite taille : PME, jeunes entreprises technologiques, essaimages de nos laboratoires. Au-delà des actuelles passerelles, peu lisibles, les interrogations ont porté sur les moyens de créer des relations plus directes, plus concrètes et plus opérationnelles.
À ce titre ont pu être exposées plusieurs start-ups récemment créées par des polytechniciens et avec le support de ParisTech :
- Wizzilab, représenté par Michaël André (93) et fondé autour d’un nouveau standard de télécommunications (Dash7) ;
- Qarnot, créé par Paul Benoît (95), axé sur des radiateurs électriques pour la récupération de la chaleur émise par les processeurs de calcul, afin de chauffer des habitations ;
- Corsica Sole, dirigé par Michaël Coudyser (98), sur les technologies photovoltaïques et la recharge de véhicules électriques.
Cet événement, auquel participaient de nombreux anciens dont Laurent Billès-Garabédian (83), Pascal Faure (83), Gabrielle Gauthey (82), Louis Pouzin (50), Henri Martre (47), Bernard Esambert (54), Grégoire Postel-Vinay et Pierre- Jean Benghozi (76), était organisé avec l’Académie de l’intelligence économique.