Darwin méconnu
Un de nos camarades qui signe sous le pseudonyme de J. Henry vient de publier un essai sur Darwin, qui commence à faire du bruit.
On ne connaît guère l’illustre biologiste que de seconde main : c’est bien dommage, car l’histoire des sciences – la vraie– est rudement plus intéressante que celle que l’on imagine ou reconstruit inconsciemment. En l’occurrence, Sir Charles, qui aura été tant fêté en 2009, est moins le père de l’évolution que du racisme scientifique : entre les grands singes et l’homme (sous-entendu l’homme blanc, le seul vrai homme), il fallait à Darwin un intermédiaire ; il en a donc trouvé un ; ce fut… le nègre (comme on disait à l’époque).
Il est étonnant qu’une théorie aussi énorme soit restée jusqu’à aujourd’hui quasi inaperçue ; mais cela débouche sur des perspectives troublantes et inattendues. Tout en laissant très largement la parole à Darwin lui-même, J. Henry ouvre également un très intéressant débat épistémologique sur les différentes théories qui permettent de comprendre l’évolution.