De Palaiseau à Shanghai :
Après six années passées à l’École en partie à la direction des Études, Joaquim Nassar (91) a été nommé « codirecteur français » de l’école d’ingénieurs franco-chinoise ParisTech Shanghai, qui délivre un diplôme de master chinois et un titre d’ingénieur français.
ParisTech Shanghai ambitionne de former des promotions d’une centaine d’ingénieurs par an sur le modèle français (avec quelques nécessaires adaptations, par exemple le remplacement du cours de tronc commun ECO311 par un cours 科学社会主义 : « Socialisme scientifique »).
Un excellent classement
Détail intéressant, l’université Shanghai Jiao Tong est celle qui publie le fameux « classement de Shanghai », qui a causé un certain malaise dans l’enseignement supérieur français.
Mais elle a su dans le même temps détecter que, parmi les établissements d’enseignement supérieur mondiaux, les grandes écoles françaises proposaient un modèle de formation d’ingénieurs original et intéressant, au point d’en financer l’implantation en son sein même.
COLLABORATIONS PÉDAGOGIQUES EN CHINE
Joaquim Nassar participe depuis cinq ans au programme de master sino-européen ICARE – Institute for Clean and Renewable Energy – piloté par ParisTech et par la Huazhong University of Science and Technology à Wuhan, et depuis deux ans au groupe de travail chargé de construire le cycle d’ingénieurs de ParisTech Shanghai.
La formation y dure six années et demie : trois années d’un « cycle fondamental » proche d’une classe préparatoire, si ce n’est que les étudiants chinois y apprennent aussi le français, et trois années et demie de « cycle d’ingénieur » donnant lieu à la délivrance d’un diplôme de master chinois et d’un titre d’ingénieur français.
L’enseignement est délivré par des professeurs des quatre écoles fondatrices et par une équipe franco-chinoise permanente.
Tous les étudiants effectuent une mobilité en France pendant leur cursus : stage, semestre, année d’échange ou double diplôme. C’est ainsi que cinq d’entre eux ont été sélectionnés pour rejoindre la promotion X 2014 au démarrage du tronc commun.
À l’inverse, les écoles fondatrices souhaitent en faire une plateforme d’accueil facilitant les stages et semestres d’études en Chine pour leurs élèves. ParisTech Shanghai reçoit également chaque année des élèves de l’X en stage FHM.
Le projet bénéficie du soutien d’entreprises françaises qui souhaitent, pour accompagner leur développement en Chine, recruter des ingénieurs chinois formés à la langue, à la culture et aux méthodes françaises, mais aussi des ingénieurs français ayant effectué une mobilité étudiante en Chine.
Un message aux élèves
“ ParisTech Shanghai délivre un diplôme de master chinois et un titre d’ingénieur français ”
Je suis convaincu que tous les élèves sont capables de grands accomplissements lorsqu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, et j’ai admiré encore et encore leurs réalisations dans les domaines les plus variés.
Je crois profondément qu’une mission essentielle de l’École est d’irriguer tous les secteurs de jeunes femmes et jeunes gens porteurs d’une ambition positive et capables de promouvoir par leur exemple la valeur de l’attitude scientifique.
L’Université de Shanghai.