Défis géopolitiques : États africains, puissances étrangères et organisations internationales
Voici l’entretien croisé de deux ministres : Elvis Ossindji, ancien ministre des Mines du Gabon, et Alpha Bacar Barry (E19), ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi de la République de Guinée. Les questions posées explorent en profondeur les constats et les perspectives des deux ministres du Gabon et de la Guinée sur les acteurs clés en Afrique, les tendances géopolitiques et les défis à moyen terme du continent africain.
Messieurs les ministres, pourriez-vous vous présenter ainsi que votre rôle au sein de votre gouvernement et vos responsabilités en matière de relations internationales ?
Elvis Ossindji : En tant qu’ancien ministre des Mines et de la géologie du Gabon, j’ai joué un rôle essentiel dans le développement et la modernisation du secteur minier de notre pays. Ma gestion s’est concentrée sur une exploitation durable et équitable des ressources minérales. J’ai supervisé les opérations minières et développé la connaissance géologique, en veillant particulièrement à la négociation éthique et efficace de contrats avec des partenaires internationaux, toujours en gardant les intérêts du Gabon au premier plan. Mon approche a toujours été guidée par le principe du « minier responsable », fondé sur la transparence, l’équité dans la distribution des richesses, la valorisation locale des ressources et une gouvernance renforcée.
Alpha Bacar Barry : Je suis Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi de la République de Guinée depuis octobre 2021. Ma première mission dans le gouvernement auquel j’appartiens a été de reconstruire le système de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (ETFP) de la Guinée. Ma responsabilité dans le cadre des relations internationales a été essentiellement fondée sur le suivi des accords de coopération technique ainsi que des accords de financements avec de nombreux partenaires bi et multilatéraux.
Comment les États africains, y compris le Gabon et la Guinée, peuvent-ils collaborer pour résoudre les défis sécuritaires et les conflits qui affectent le continent ?
EO : L’Afrique, un continent diversifié, fait face à d’importants défis géopolitiques, notamment en matière de sécurité, avec des conflits internes et des menaces transnationales comme le terrorisme et le réchauffement climatique. Cette situation exige une collaboration accrue entre les États. La sécurité en Afrique dépend de politiques de défense robustes et de développement social et économique. Les États africains doivent privilégier la résolution pacifique des conflits et encourager la coopération régionale et internationale. Intégrer une approche anthropologique et ethnologique peut apporter des solutions durables. Le développement économique et social est également capital pour la stabilité à long terme. En résumé, l’Afrique se trouve à un carrefour décisif, où la collaboration, l’indépendance politique et l’adhésion aux valeurs africaines sont nécessaires pour surmonter les défis actuels et assurer un avenir prospère et pacifique.
“La collaboration, l’indépendance politique et l’adhésion aux valeurs africaines.”
ABB : L’Afrique de façon générale connaît de nouvelles menaces sécuritaires et de nouveaux défis dans son développement. Le chômage et la pauvreté en sont les principaux facteurs. La menace terroriste, les instabilités institutionnelles sont généralement les résultats de politiques de sécurité et de défense mal pensées. L’Afrique dans son élan d’intégration a privilégié les approches sous-régionales de prévention et de règlement des conflits. Les questions de défense et de sécurité pourraient être repensées à travers un projet unique de défense africaine associé à un budget de défense unique.
La coopération dans le renseignement, voire une agence africaine de renseignement et de coopération policière à l’image d’Interpol et autres organisations internationales, seraient des exemples pratiques de coopération entre pays africains. La force africaine en attente (FAA) de l’Union africaine et la récente idée d’une force anti-putsch de la Cédéao sont des solutions qui n’ont pas prospéré, du fait qu’elles n’ont pas reçu une attention particulière de la part des partenaires techniques et financiers de ces institutions.
Quel rôle jouent les acteurs étrangers en Afrique et quelles sont les opportunités et les défis qu’ils présentent pour les États africains ?
EO : L’Afrique, un continent riche, est aujourd’hui à un carrefour géopolitique crucial, influencé par les actions des acteurs internationaux. Cette interaction complexe touche des domaines variés tels que le développement économique, l’exploitation des ressources naturelles et la sécurité, nécessitant une analyse approfondie pour comprendre ses multiples facettes.
Le développement des infrastructures en Afrique, stimulé par des investissements étrangers, promet une modernisation et un progrès économique rapides. Cependant ces investissements provoquent des inquiétudes concernant l’impact sur la souveraineté économique des États africains et peuvent entraîner une dépendance politique et économique.
L’exploitation des ressources naturelles, souvent par des entreprises étrangères, pose le défi d’une gestion équitable et durable, évitant les excès de l’utilisation des ressources au détriment de l’environnement et des communautés locales.
La sécurité en Afrique attire l’intervention de nombreux acteurs étrangers, parfois sous couvert de lutte contre le terrorisme, ce qui peut créer une dépendance à l’aide militaire et sécuritaire étrangère, limitant le développement des capacités de défense africaines.
La redéfinition des relations diplomatiques et économiques avec les acteurs internationaux est essentielle pour les États africains. Une approche panafricaine, favorisant l’intégration régionale et une position plus unie et indépendante, est nécessaire pour contrer les influences néocoloniales et assurer une représentation adéquate des intérêts africains. La présence et l’impact des acteurs étrangers en Afrique sont marqués par une dualité : ils offrent des occasions de développement économique, technologique et de renforcement des capacités, mais présentent également des risques de dépendance économique, de perte de souveraineté et d’ingérence politique.
“Avec 30 % des réserves mondiales en pétrole, gaz et minéraux, l’Afrique présente un intérêt important et ancien pour les puissances mondiales.”
ABB : Avec 30 % des réserves mondiales en pétrole, gaz et minéraux, l’Afrique est un continent en pleine expansion et présente un intérêt important et ancien pour les puissances mondiales. Cependant, l’exploitation de ces ressources ne profite pas aux pays africains et entraîne des effets pervers sur les plans humain et environnemental.
Une meilleure pression financière sur la communauté des industries extractives, par exemple, pourrait accélérer le développement des pays dotés de richesses naturelles. Les partenaires étrangers peuvent y jouer un rôle important en adoptant des mesures légales, réglementaires et fiscales concourant à améliorer les revenus des pays partenaires.
De plus grands revenus tirés de l’exploitation des ressources pourraient permettre aux États d’être moins dépendants de l’aide et d’orienter les investissements vers des secteurs porteurs comme l’éducation, les infrastructures et l’agriculture. Les acteurs étrangers évoluant en Afrique peuvent jouer un rôle important dans l’approche de transparence et de meilleure gestion des ressources issues de cette exploitation.
Comment les organisations régionales et internationales, telles l’UA, la CEEAC, la Cédéao et l’ONU, contribuent-elles à la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ?
EO : L’UA, en tant qu’organisation panafricaine, est inspirée par la vision de Kwame Nkrumah, promouvant l’unité africaine et la solidarité entre les nations. La CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) et la Cédéao, concentrées sur leurs régions respectives, jouent un rôle significatif dans la médiation et le maintien de la paix, surtout en situation de crise. Leur implication dans la facilitation du dialogue entre parties en conflit reste mitigée. L’ONU, à travers ses missions de maintien de la paix et initiatives diplomatiques, apporte une aide vitale à la stabilisation des régions en conflit et renforce les institutions locales, tout en promouvant les droits de l’homme. Enfin, il faut améliorer l’autonomie, la coordination et la capacité de réponse de ces organisations régionales et internationales, renforcer la participation et la gouvernance au niveau local et inclure activement les communautés ethniques dans les efforts de paix.
ABB : Les organisations régionales africaines ont été créées pour assurer une certaine intégration aux pays africains, qui ont pris conscience de leurs faiblesses dues à leurs tailles et aux tracés de frontière sans fondement, héritées de la colonisation. Bien qu’il y ait plusieurs défis à relever pour réaliser une intégration des peuples, les États africains ont réussi à mettre en place des institutions qui avec le temps ont joué un rôle important dans la résolution des conflits émergents. En 1996, l’Organisation panafricaine a installé à son siège d’Addis Abeba un centre de gestion des conflits, comprenant une section d’alerte précoce qui a pour mission de détecter les signes qui laissent présager l’éruption d’une crise dans une région africaine donnée.
“Les organisations sous-régionales comme la Cédéao, la Cemac, etc., ou régionales comme l’Union africaine jouent déjà des rôles politiques et opérationnels importants dans la prévention et la résolution des conflits.”
Les organisations sous-régionales comme la Cédéao, la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), etc., ou régionales comme l’Union africaine jouent déjà des rôles politiques et opérationnels importants dans la prévention et la résolution des conflits. Ainsi, pour ce qui est de la Cédéao, un mécanisme prévoit un système d’alerte sous-régional qui a pour fonction d’analyser les facteurs pouvant affecter la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest, en fournissant des informations quotidiennes. Et, pour faciliter la collecte des informations, la région ouest-africaine a été divisée en quatre zones d’observation et de suivi, dont les quartiers généraux seront basés à Banjul (Gambie), Ouagadougou (Burkina Faso), Monrovia (Libéria) et Cotonou (Bénin). Ces bureaux d’observation et de supervision doivent soumettre leurs rapports au centre d’observation et de suivi du Secrétariat exécutif qui analysera les informations collectées.
Dans le cadre de son moratoire, la Cédéao envisage également de lutter efficacement contre la prolifération et le trafic illicite des armes légères. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce moratoire, il est prévu une harmonisation par les États membres de leurs législations sur les armes. Chaque État membre doit également mettre en place une commission de lutte contre la prolifération et le trafic des armes légères. L’ONU quant à elle se déploie avec toutes ses agences pour accompagner les gouvernements dans différents secteurs. Ainsi, la Commission de consolidation de la paix déploie un mécanisme de financement visant à éliminer les causes profondes des conflits. Cependant, ces organisations ont un point en commun : la bureaucratie et leur manque d’agilité, surtout la rigidité dans la prise en compte des réalités socioculturelles des pays.
Quels sont les principaux domaines de coopération bilatérale et multilatérale sur le continent africain, notamment entre le Gabon et la Guinée, et comment ces initiatives peuvent-elles renforcer la position de l’Afrique sur la scène internationale ?
EO : L’Afrique, un continent en pleine transformation, voit dans la coopération bilatérale et multilatérale une voie vers une plus grande influence internationale. Le Gabon et la Guinée, exemples parmi d’autres, illustrent comment ces initiatives peuvent renforcer la position africaine mondiale en partant des deux plus grands gisements de fer connus sur le continent. Le Gabon (riche en pétrole et minéraux) et la Guinée (notable pour sa production de bauxite et d’autres minéraux) justifieraient la mise en place d’une diplomatie minière visant à exercer une influence sur le cours de ces matières premières.
La sécurité régionale est un autre domaine clé. La collaboration dans la lutte contre le terrorisme, la piraterie et les conflits internes renforce la stabilité et montre une capacité africaine à piloter ses propres affaires sécuritaires. En matière d’environnement, la coopération pour la gestion durable des ressources naturelles est essentielle. À titre d’exemple le Gabon a développé le concept de « minier responsable » et pourrait partager ses bonnes pratiques avec la Guinée tout en s’imprégnant de celles de ce pays frère.
“Le Gabon a développé le concept de « minier responsable ».”
Au Gabon, une approche holistique et responsable de l’exploitation minière a été mise en place, guidée par un cadre réglementaire rigoureux et axée sur le développement durable. Le code minier stipule clairement la nécessité d’obtenir un quitus environnemental, conforme aux dispositions du code relatif à la protection de l’environnement, avant de procéder à toute activité d’exploitation minière. En outre, un décret sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) spécifique au secteur minier a été adopté. Ce décret est appuyé par une note d’orientation qui fixe six axes prioritaires : l’autonomisation des femmes et des jeunes, l’éducation, la santé, l’accès à l’eau et à l’électricité, ainsi que les infrastructures. Le décret sur la brigade minière garantit quant à lui que les activités minières sont conduites de manière éthique et écologiquement responsable.
Ces mesures réglementaires ont été renforcées par des campagnes de sensibilisation destinées aux parties prenantes : les élus locaux et nationaux, les populations impactées, les entreprises minières, ainsi que les ONG et associations. Ces campagnes visaient à promouvoir une culture de la bonne conduite et de la responsabilité partagée, ce que j’ai appelé « le minier responsable ». Par ailleurs, une collaboration étroite entre les différents départements ministériels concernés a favorisé une synergie garantissant un alignement des politiques sectorielles et une optimisation de l’exploitation de nos ressources aussi bien forestières que minières.
“Propulser l’Afrique vers l’avant-garde de la technologie mondiale, brisant ainsi les stéréotypes et changeant la perception du continent.”
Le développement technologique et l’innovation sont également décisifs. La collaboration dans ces domaines peut propulser l’Afrique vers l’avant-garde de la technologie mondiale, brisant ainsi les stéréotypes et changeant la perception du continent. En résumé, la coopération bilatérale et multilatérale accrue entre les nations africaines peut conduire à de plus grandes autonomie et résilience économique, sociale et politique.
ABB : Il existe une longue tradition de coopération entre la Guinée et le Gabon. Plusieurs Guinéens ont fait carrière dans l’administration gabonaise. C’est le fait de la volonté des deux premiers chefs d’État des deux pays au cours des premiers temps des indépendances. Le Gabon et la Guinée ont, à eux deux, plus du tiers des réserves mondiales exploitables de fer dans le monde. À l’image des organisations qui se sont construites autour de ressources spécifiques, le Gabon et la Guinée devraient lancer une initiative africaine autour du fer pour défendre un prix juste, équitable du minerai exploité dans chaque pays. Dans le domaine de l’éducation, les programmes d’échange peuvent être formalisés ; un fonds commun pour la formation et la qualification des professionnels dans des domaines spécifiques aux deux pays pourrait être créé.
Quelles sont les tendances géopolitiques émergentes en Afrique et comment les États africains, y compris le Gabon et la Guinée, se préparent-ils à relever les défis futurs dans un contexte de grande incertitude et d’évolution rapide ?
EO : Dans un contexte d’intensification des investissements étrangers, l’Afrique est à un carrefour économique. Ces flux financiers ciblent principalement les infrastructures et les ressources naturelles, porteurs d’opportunités mais aussi de risques de dépendance économique. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) incarne un mouvement vers une intégration économique accrue, visant à stimuler le commerce intra-africain et à réduire la dépendance aux marchés extérieurs. Cette initiative est aussi un levier pour la stabilité politique régionale.
L’éducation, la technologie, le développement durable, l’innovation et la sécurité sont des vecteurs essentiels pour une croissance inclusive et respectueuse de l’environnement. L’accent mis sur une main‑d’œuvre qualifiée et l’intégration de technologies avancées sont cruciaux pour le développement économique du continent. Enfin, la consolidation de la gouvernance démocratique est une condition majeure pour assurer la stabilité politique et le développement économique, tout en adaptant les formes de démocratie aux contextes locaux.
ABB : L’Afrique des prochaines années va connaître plusieurs défis. Le plus important est celui de sa démographie, avec 1,4 milliard d’habitants. Le nombre de ses jeunes va décupler et, surtout, le nombre de ses jeunes urbains va être multiplié par vingt. Les questions du chômage, des compétences et de la croissance pour gérer cette masse vont être au centre des enjeux.
“L’Afrique des prochaines années va connaître plusieurs défis. Le plus important est celui de sa démographie, avec 1,4 milliard d’habitants.”
Un second défi est sécuritaire et de défense. La montée en puissance des forces terroristes et les instabilités démocratiques observées dans plusieurs pays d’Afrique nous poussent à poser les vraies questions. Si « l’épidémie » des coups d’État semble se calmer, il est important de préciser que leurs causes demeurent encore enracinées dans les pratiques de gouvernance en Afrique. La menace sécuritaire entraîne d’une part un fort investissement dans l’acquisition d’arsenal militaire, souvent au détriment de lignes budgétaires destinées aux secteurs sociaux ou économiques, et d’autre part un recours aux milices Wagner et à la coopération militaire de pays occidentaux, en échange de contrats souvent « juteux » pour ces dernières.
La course aux matières premières transforme l’Afrique en théâtre d’affrontements stratégiques et économiques durables impliquant, au-delà des puissances occidentales, le Brésil, l’Inde et la Turquie. Depuis le début des échanges commerciaux dans le cadre de la ZLECAf, et bien auparavant d’ailleurs, on s’est rendu compte de l’impact d’un marché commun africain sur la position de l’Afrique dans le commerce international. Si de nombreuses critiques pointent du doigt les inégalités qui pourront en découler, il est évident que la pleine réalisation de la ZLECAf propulsera l’Afrique parmi les continents qui comptent davantage dans les échanges mondiaux.
Lire aussi : La difficile intégration régionale des États africains
Pour terminer, quel message majeur aimeriez-vous transmettre à la communauté internationale et à celle des polytechniciens, en ce qui concerne l’avenir de l’Afrique et son rôle dans les affaires mondiales ?
EO : L’Afrique, acteur émergent en géopolitique, fait face à des chances et des défis uniques. Déterminante pour la scène mondiale, elle demande une reconnaissance de son autonomie et de ses aspirations propres. Les partenariats internationaux doivent évoluer vers plus d’équité et de respect mutuel, reconnaissant la diversité culturelle et son unité philosophique. Pour les institutions d’enseignement supérieur, comme l’École polytechnique, l’accent sur l’innovation et la technologie est essentiel pour soutenir le développement africain. Les polytechniciens jouent un rôle clé dans le transfert de connaissances et l’innovation, favorisant ainsi le développement durable de l’Afrique. L’Afrique ne doit plus être considérée comme un réceptacle du soutien international, mais comme un réservoir inépuisable de contributions au monde, transcendant largement les richesses de son sol et de son sous-sol.
“Africa must unite !”
Kwame Nkrumah ancien président du Ghana
ABB : L’Afrique a, bien avant l’arrivée du monde moderne, nourri la croissance des autres continents, par l’exploitation excessive de ses ressources et la mise en place de mécanismes d’échanges inégaux à l’échelle internationale.
Aucun pays africain, aucun ensemble sous-régional du continent ne peut, seul, relever le défi de la construction de nouvelles relations économiques internationales plus équilibrées et plus équitables, plus durablement profitables pour les Africains comme pour leurs partenaires. Nous ne cessons de le répéter depuis Nkrumah : « Africa must unite ! » Il faut reconnaître que nous en sommes encore très loin : pour y arriver, il nous faut être moins dépendants dans la formulation de nos politiques économiques, monétaires, sécuritaires, militaires, scientifiques, éducatives, etc., et plus solidaires pour rassembler nos forces éparses.
Avec les atouts liés à sa jeune démographie et son économie croissante, l’Afrique est plus que jamais ouverte à une coopération gagnant-gagnant avec le reste du monde. La communauté des polytechniciens devrait de plus en plus s’intéresser aux voies et moyens d’établir des formes équitables de partenariat avec les Africains.
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Après lecture de ces différentes analyses, je trouve qu’elles sont inspirantes et pourraient permettre à nos dirigeants de mieux se frayer un bon départ à travers la mise en œuvre des axes de coopération.