Démystifier, maîtriser et rendre utile l’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle est déjà autour de nous et ne va cesser d’induire de profonds changements dans notre vie quotidienne. S’il est improbable qu’une machine intelligente puisse détrôner l’être humain, il faut néanmoins que son développement soit encadré et maîtrisé au profit du plus grand nombre.
En janvier 2015, Stephen Hawking et 700 autres chercheurs et scientifiques de premier plan, difficilement soupçonnables d’être réticents face aux innovations scientifiques, ont signé une lettre pour mettre en garde contre les dangers potentiels de l’intelligence artificielle.
Cependant, un très grand nombre de scientifiques d’envergure comparable considèrent que le risque de voir émerger une machine intelligente, qui pourrait détrôner voire menacer l’être humain, relève du pur fantasme.
Alors, qui croire ?
“ Une intelligence artificielle qui serve le plus grand nombre ”
Si les risques d’un scénario à la Terminator semblent encore très éloignés, voire fantaisistes, les changements profonds induits par cette intelligence artificielle sont à prendre très au sérieux et nous ne faisons que commencer à mesurer leur impact sur l’organisation du travail, le rapport de force entre start-up et grandes entreprises, la maîtrise des données privées, etc.
Il faut écouter ces avertissements avec beaucoup d’attention, mais il serait vain de se lamenter sur ces bouleversements déjà présents ou imminents puisque nul ne pourra réfréner l’immense appétit des entreprises notamment américaines et chinoises pour la recherche sur ces sujets.
L’enjeu désormais est de s’assurer que cette intelligence artificielle soit « maîtrisée, utile et démystifiée » pour reprendre les objectifs du rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) adopté en mars 2017.
En effet, si l’intelligence artificielle peut conduire à une troisième guerre mondiale (selon Elon Musk) ou à supprimer des millions d’emplois, elle peut aussi éradiquer certaines maladies ou grandement faciliter la vie de personnes âgées ou handicapées, permettre à tous de profiter de ce travail gratuit pour avoir plus de loisirs ou de temps en famille, etc.
Dans cette course à une intelligence artificielle qui serve le plus grand nombre et ne soit pas détournée au profit exclusif de quelques entreprises, la France et l’Europe ont des atouts, notamment grâce à la formation de leurs chercheurs et à une sensibilité importante aux enjeux éthiques et de régulation.
Il s’agit en effet de ne pas devenir une « colonie numérique des GAFAs » en exportant nos cerveaux et important des produits finis d’IA. Heureusement, comme le dit Cédric Villani : « Si vous mettez ensemble toutes les compétences sur les questions de recherche en hightech de toute l’Europe réunie, personne ne peut rivaliser. »
Ingénieurs de tous les pays (européens), unissez-vous !
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Contribution à la démystification
Je recommande de regarder la vidéo suivante, elle fait réfléchir :
https://futureoflife.org/2017/11/14/ai-researchers-create-video-call-autonomous-weapons-ban-un/