Des polytechniciens dans la Résistance
Le 23 novembre 2000 à 12h 30 s’est tenue à l’École à Palaiseau l’installation officielle des panneaux reproduisant la partie de l’exposition Des polytechniciens dans la Résistance centrée sur l’École pendant la guerre, en présence d’une délégation des élèves des promotions 1998 et 1999.
Le général de Nomazy, directeur général de l’École et, en l’absence de son président Jacques Maillet (31), Compagnon de la Libération, empêché, le vice-président de l’association X‑Résistance, Robert Saunal (40), Compagnon de la Libération, présidaient cette cérémonie.
Bernard Lévi (41), secrétaire général de l’Association, dans son discours d’ouverture a d’abord remercié le directeur général de l’École et le directeur de la communication, ainsi que leurs prédécesseurs, grâce à qui cette oeuvre de mémoire trouve sa place dans l’École.
Il a souligné que ces panneaux concrétisent l’objectif de X‑Résistance : rappeler aux jeunes comment et pourquoi des X se sont, il y a une soixantaine d’années, engagés dans la Résistance ou dans les Forces françaises libres. Ces deux versants peuvent être illustrés par les actions des deux plus jeunes X Compagnons de la Libération, Serge Ravanel (39) et Robert Saunal.
Un “devoir de désobéissance”
Tous, ayant eu à faire un choix douloureux, ont obéi à un “devoir de désobéissance”, comme les huit élèves de la promotion 41, qui ont alors été exclus de l’École qu’ils avaient quittée au début de 1943 pour rejoindre la France libre.
Il faut se souvenir que 33 polytechniciens ont été nommés Compagnons de la Libération, ce que rappelle l’un des panneaux exposés. Cinq sont encore vivants.
Le général de Nomazy, dans sa réponse, s’est félicité de l’installation de ces panneaux. Pour lui, les X dans la Résistance, tant intérieure qu’extérieure, ont été dans la lignée des polytechniciens de 1814, de 1830 et de 1848.
Et il ne faut pas oublier les 1 300 Morts pour la France des deux guerres mondiales.
Rejoindre la résistance plutôt qu’intégrer l’X
Au cours de la visite de l’exposition et du sympathique déjeuner, offert par le Général, qui l’a suivie, R. Saunal a raconté avec beaucoup de simplicité comment, admissible à l’X, il avait rejoint l’Angleterre en juin 1940 plutôt que de se présenter à l’oral.
Devenu officier d’artillerie – orienteur – il a été blessé à Bir Hakeim (juin 1942), fait prisonnier par les Allemands, soigné en Italie.
Évadé, il a pu après quelque temps de maquis franchir les lignes pour retrouver l’armée française et reprendre le combat jusqu’à la capitulation de l’Allemagne.
L’A.X. était représentée par Alexandre Moatti (78), membre du Conseil de l’A.X. et de celui d’X‑Résistance, Marcel Rama (41), délégué général adjoint, et Jean Duquesne (52), rédacteur en chef de La Jaune et la Rouge.
Son président, François Ailleret (56), empêché d’assister à cette cérémonie, et son Conseil d’administration félicitent l’association X‑Résistance, qui en avait pris l’initiative et a réalisé ces panneaux, et la Direction générale de l’École d’avoir mis en place dans l’École même – le couloir des petites classes – ces souvenirs sur l’École pendant la Seconde Guerre mondiale.