Des prévisions météorologiques à plusieurs semaines ?
Depuis les premiers travaux de Lorenz sur le chaos et sa relation à la prévisibilité en météorologie, il est admis que l’on peut difficilement prévoir le temps au-delà de quelques jours, même avec une très bonne connaissance de l’état initial de l’atmosphère. Eh bien, le système climatique nous offre aussi la possibilité d’anticiper des évolutions plus lointaines en contraignant l’atmosphère par des conditions aux limites variant lentement (température de surface de l’océan par exemple), et par le biais de phénomènes oscillants et ondulatoires. Ces éléments sont à la base des prévisions intrasaisonnières, qui s’intéressent à des horizons de quelques semaines.
En 2049, les progrès de la modélisation physique du système Terre et l’augmentation de la résolution des modèles permettront de prévoir avec précision l’évolution de ces phénomènes ondulatoires. Des méthodes innovantes d’intelligence artificielle et de descente d’échelle permettront de déduire de ces prévisions globales l’évolution locale à plusieurs semaines de certaines variables météorologiques, et ainsi mieux répondre à des questions cruciales pour de nombreux acteurs publics et économiques, telles que : « Fera-t-il plus froid ? » ou « Pleuvra-t-il plus ? » dans trois semaines que dans deux. Dans un contexte de changement climatique, cette plus grande fenêtre d’anticipation sera un élément clé de l’adaptation des sociétés.
Cet article fait partie d’une collection de points de vue et de rêves sur la « météo en 2049 »…