Des ressources et des énergies au service du développement durable
La COP 21 n’a reconnu.le rôle des océans qu’en toute dernière extrémité. Et pourtant il s’agit d’un rôle majeur dans la machinerie climatique, les menaces au niveau de la biodiversité marine, et le potentiel en termes de ressources.
Lorsque la Cop 21 s’est réunie fin 2015, le monde maritime vivait un contexte de tiraillements et de pressions qui ont rendu difficiles les débats sur le volet océans de la conférence : nous avons entendu des signaux contradictoires du commerce mondial et des transports maritimes au gré d’une croissance mondiale très contrastée.
L’évolution des marchés pétroliers semble créer la panique chez certains professionnels et pays producteurs. La construction navale bénéficie de quelques fenêtres d’opportunité, mais les incertitudes restent fortes.
“ L’importance majeure des océans ne peut être ignorée ”
Les tensions internationales, la lutte contre le terrorisme et les trafics mobilisent une Marine nationale dont les moteurs techniques et humains tournent au maximum de leurs capacités.
Ce n’est donc qu’en toute dernière extrémité que le rôle des océans a été reconnu.
Or, l’importance majeure des océans dans la machinerie climatique, les risques qui les menacent au niveau de la biodiversité marine, et surtout le potentiel qu’ils représentent en termes de ressources, compétences et emplois ne peuvent être ignorés.
Ce dossier jette un éclairage sur l’un des volets du développement durable des océans : les ressources et énergies non conventionnelles. La zone économique exclusive offre aux États côtiers un formidable réservoir d’opportunités.
Cela concerne tout particulièrement la zone française, car nous avons la chance de disposer du deuxième domaine en taille, non loin des États-Unis. Les perspectives offertes par les fonds marins, la valorisation des bioressources marines et l’exploitation des énergies non conventionnelles (vent, courant, houle, énergie thermique, etc.) constituent des chances stratégiques.
Dans un siècle qui vit sous la menace des aléas et dérèglements climatiques, saurons-nous saisir ces chances en nous tournant résolument vers le développement « citoyen » des océans ?