Devenir membre d’un comex : changements, objectifs et réalité
Le 18 mars 2024, l’AX, sur impulsion de diplômés de l’Executive Master, a proposé une soirée au format inédit, avec un repas rassemblant membres de comités exécutifs (comex) ou d’instances de niveau équivalent, avec des diplômés intéressés par une entrée dans un comex.
Une table ronde, animée par Arnaud Pichard (E20), a permis de confronter les expériences de Jeanne Lemoine (présidente du groupe Lemoine), Florence Lustman (X80, présidente de France Assureurs), Philippe Garelli (X80, président d’Altawest) et Christophe Salomon (X94, vice-président exécutif chez Thales). Avec des parcours professionnels impressionnants et variés, et pourtant des points de vue assez convergents.
Intégrer un comex, c’est intégrer une équipe
En réalité, il serait erroné de considérer un comex comme l’aboutissement de sa carrière. Mieux vaut s’y préparer, en avoir envie et comprendre que l’on va entrer dans une équipe, ce qui requiert loyauté et adhésion aux valeurs de l’entreprise. La réussite du comex sera celle du « patron » ; il faut savoir s’effacer et contribuer en cultivant ses talents : à cet égard, des compétences en « technologies de l’information » seront un atout, d’autant plus qu’elles sont moins partagées. L’équilibre entre un certain effacement de l’individuel au profit du collectif et la capacité à faire passer ses idées est délicat ; il faut y veiller en permanence, par un esprit d’équipe et de compromis.
Un équilibre aussi quand on recrute un nouveau membre, dont la légitimité sera celle de la fonction exécutive qu’il va exercer, sachant qu’un comex est constitué de membres recrutés à la fois en interne ou à l’extérieur. Et c’est le comex qui va recruter les futurs membres, sous l’impulsion de son président.
Choisir son président
Il est donc conseillé au candidat de connaître ses forces et ses faiblesses, d’oser prendre des risques, de ne pas chercher le pouvoir, de choisir son président (sic) et d’avoir déjà fait un « pas de côté » (re sic). Et d’identifier les situations qui peuvent amener à un échec et qui se résument en déloyauté et non-atteinte des résultats, notamment financiers.
Un tableau peut-être idyllique, comme l’ont souligné les interventions des diplômés, abondamment débattues au cours du repas, chaque table étant présidée et animée par un de nos VIP. Outre les intervenants à la table ronde et pour la conclusion, l’AX remercie : Cécile Sellier (X87, directrice de l’ingénierie et de l’expertise de la Direction générale de l’armement), Élodie Potdevin (E19, directrice générale chez Hermès pôles Accessoire et CVC), Yves Demay (X77, ancien directeur général de l’École polytechnique), Marc Mortureux (X80, directeur général de Plateforme, filière automobile et mobilités), Bernard Fontana (X81, président du directoire et CEO de Framatome), Didier Fougeron (E19, directeur général d’Experis France), Raphaël Doutrebente (E18, directeur général d’Europorte).
« Il est donc conseillé au candidat de connaître ses forces et ses faiblesses. »
À l’issue du repas, Laurent Giovachini (X80, directeur général adjoint de Sopra Steria) et Hervé Guillou (X73, ancien président-directeur général de Naval Group) ont rappelé qu’être dans un comex n’est pas une fin en soi, que les situations diffèrent selon la taille et le contexte de l’entreprise, en particulier pour l’international, que tout n’est pas forcément harmonieux, notamment lorsqu’il faut convaincre des responsables construits différemment et se montrer solidaire de décisions auxquelles on n’adhère pas, qu’il faut travailler ses points forts et exercer une activité où l’on peut faire la différence. À plusieurs reprises, l’apport des femmes a été souligné, en rappelant que la loi Rixain a fixé des objectifs en matière de féminisation des instances dirigeantes.
En conclusion : « Choisissez votre patron ! Si on n’est pas heureux dans son travail, on n’est pas bon ! »