Dictionnaire de la Route de la Soie
Dès sa préface Régis Bello annonce la couleur : ce dictionnaire est le fruit de cinquante ans de passion pour cette Route de la soie découverte durant son séjour à l’X en 1965.
Parcourues par des caravanes de centaines ou milliers de chameaux, ces pistes ont relié, depuis l’Empire romain jusque sous les Mongols, la capitale de l’Empire chinois, Chang’an, à Antioche et Byzance.
Outre la soie dont les Chinois gardaient le secret, la Route a véhiculé toutes sortes de marchandises mais aussi des innovations (boussole, poudre, papier, imprimerie). En sens inverse elle a aussi permis l’introduction en Chine de plusieurs religions (bouddhisme, nestorianisme, judaïsme, islam) et fut à l’origine de nombreux échanges artistiques.
La Route de la soie a suscité rêves et fantasmes : le récit de Marco Polo à l’issue de ses vingt-quatre ans de voyage en Chine a largement contribué à l’universalité du mythe.
Au cœur de la route, l’Asie centrale (Balkh, Samarcande, Boukhara) ont connu au fil des siècles les déferlements des grands conquérants (Attila, les Arabes, les Turcs, Gengis Khan, Tamerlan) qui ont constitué des empires souvent éphémères entre l’Occident et la Chine.
Le livre propose 315 entrées pour découvrir cette histoire, qui se déroule pendant deux millénaires et sur près de dix mille kilomètres, et la mondialisation qui existait avant même la découverte des nouvelles routes maritimes au XVe siècle.
Ce livre séduira nos camarades épris d’histoire et de géographie, et ceux qui s’intéressent aux relations entre l’Orient et l’Occident.
Au moment où le président Xi Jinping annonce le lancement de nouvelles infrastructures – une nouvelle Route de la soie – pour relier la Chine et l’Europe, nul doute que le dictionnaire de Régis Bello sera un livre de référence.