Dictionnaire historique de la sidérurgie française
Éric Godelier, professeur à l’École polytechnique, a codirigé l’équipe qui a mobilisé près d’une centaine d’historiens pour rédiger les 280 notices de ce Dictionnaire historique de la sidérurgie française. Les notices de 2 ou 3 pages sont classées par ordre alphabétique de leur titre.
La lecture de ce Dictionnaire (814 pages) est, de prime abord, difficile : par où commencer ?
Pour ma part j’ai choisi un premier article au hasard. Des interrogations soulevées je suis passé à un autre article, et ainsi de suite.
La participation des X, très importante, est analysée dans les notices : « École polytechnique et ses réseaux » ainsi que « Le corps des Mines ». Une vingtaine d’X font l’objet de notices particulières. Cet engagement a commencé très tôt : Georges Dufaud (X 1794), convaincu que l’emploi de houille en sidérurgie à l’instar des Anglais est un progrès, organise l’implantation de forges à Fourchambault (Nièvre) en 1823.
Le Dictionnaire couvre le champ de l’activité sidérurgique dans la société française au cours des deux derniers siècles. Les conséquences sociales des progrès techniques, des évolutions de la consommation, ainsi que des nouvelles sources de matières premières sont décrites. On y trouve aussi des notices sur les syndicats ouvriers, la culture d’entreprise… De l’autre côté, les organisations patronales et ententes commerciales sont décrites (Comité des forges, UIMM…).
Quant aux entreprises, Usinor, Sollac, ArcelorMittal, Renault, Ugine ont leur notice, mais on en trouve aussi sur l’intervention d’entreprises étrangères : Tata Steel, Thyssen, URSS…
Ce Dictionnaire met en lumière le rôle central de la sidérurgie dans le développement de l’économie et de la technologie dans la société française au cours des deux derniers siècles.