DIMOTRANS Group : une ETI dans la cour des grands !

Dossier : Vie des entreprises - Logistique et supply chain, les infrastructures du numériqueMagazine N°800 Décembre 2024
Par Laurent PARAT

Sur le mar­ché de la logis­tique et de la sup­ply chain, DIMOTRANS Group est une ETI qui se démarque par son posi­tion­ne­ment his­to­rique, ses exper­tises et son offre end-to-end qui lui per­mettent de riva­li­ser avec les plus grandes entre­prises du sec­teur. Laurent Parat, direc­teur géné­ral du groupe, nous en dit plus sur cette suc­cess-sto­ry qui se poursuit.

Quels sont vos métiers et votre positionnement ?

Sur le mar­ché, DIMOTRANS Group est une ETI fami­liale recon­nue pour la qua­li­té et la lar­geur de son offre. DIMOTRANS Group emploie 2 500 col­la­bo­ra­teurs répar­tis sur plus d’une soixan­taine d’agences en France. Sur les deux der­nières années, DIMOTRANS Group a réa­li­sé un chiffre d’affaires moyen de plus de 700 mil­lions d’euros, et, au cours des 5 der­nières années, l’entreprise a enre­gis­tré une crois­sance de plus de 10 % par an.

Sur un plan plus opé­ra­tion­nel, nous cou­vrons toute la chaîne de valeur ou sup­ply chain : trans­port ter­restre, mari­time et aérien, entre­po­sage, co-packing, co-manufacturing…

Enfin, sur le mar­ché fran­çais, DIMOTRANS Group est la seule ETI à pro­po­ser une solu­tion end-to-end.

Mal­gré notre déve­lop­pe­ment, nous avons à cœur de main­te­nir notre culture d’ETI qui se tra­duit notam­ment par une forte proxi­mi­té avec les clients, ain­si que des cir­cuits de prise de déci­sion et de vali­da­tion très courts. Dans le contexte actuel, cela nous per­met de garan­tir à nos clients une plus grande réac­ti­vi­té et agilité. 

Le secteur du transport et de la logistique a connu de nombreuses évolutions au cours des dernières années. Comment avez-vous intégré ces transformations et comment impactent-elles votre activité ?

Depuis près d’une décen­nie, le prin­ci­pal défi pour le sec­teur concerne la dis­po­ni­bi­li­té des com­pé­tences. Nous connais­sons, en effet, depuis plu­sieurs années, une véri­table pénu­rie sur cer­tains métiers et fonc­tions opérationnelles.

En paral­lèle, le monde du tra­vail a lui-même évo­lué. Le rap­port au tra­vail et les attentes des sala­riés ne sont plus les mêmes. Il y a une plus forte demande pour des métiers qui font sens. Dans notre sec­teur, cela implique de repen­ser notre culture d’entreprise, notre mana­ge­ment, mais aus­si notre pro­po­si­tion de valeur à des­ti­na­tion de nos salariés. 

Au cours des 15 der­nières années, notre sec­teur a aus­si été for­te­ment dis­rup­té par l’évolution des modèles éco­no­miques avec le très fort déve­lop­pe­ment du e‑commerce, mais aus­si par l’émergence de nou­velles tech­no­lo­gies qui ont trans­for­mé nos métiers de manière signi­fi­ca­tive. Aupa­ra­vant, nous pré­pa­rions des com­mandes à des­ti­na­tion de dis­tri­bu­teurs. Aujourd’hui, nous pré­pa­rons les com­mandes direc­te­ment pour le consom­ma­teur final. L’e‑commerce repré­sente aujourd’hui plus de 40 % de notre acti­vi­té logis­tique. Pour accom­pa­gner cette évo­lu­tion, nous avons dû adap­ter nos méthodes de pré­pa­ra­tion et for­mer nos sala­riés, mais aus­si inté­grer plus de tech­no­lo­gie et notam­ment déployer la robo­tique dans nos entrepôts… 

En paral­lèle, alors que les tran­si­tions, notam­ment éco­lo­gique et envi­ron­ne­men­tale, s’accélèrent, nous sommes face à un para­doxe. Concrè­te­ment, la mon­dia­li­sa­tion se pour­suit et les consom­ma­teurs finaux sou­haitent être livrés tou­jours plus vite, alors qu’il est urgent de réduire l’empreinte envi­ron­ne­men­tale et car­bone du sec­teur. Dans ce cadre, en notre qua­li­té d’acteur de la sup­ply chain, notre rôle est aus­si de sen­si­bi­li­ser nos clients et nos pros­pects sur cet enjeu et de les orien­ter vers des solu­tions pérennes et vertueuses.

Comment faites-vous face à ces enjeux ?

Groupe fami­lial qui a vu le jour il y a plus de 40 ans, DIMOTRANS Group a tou­jours misé sur la proxi­mi­té avec ses clients et ses col­la­bo­ra­teurs pour dépas­ser toutes les crises et trans­for­ma­tions majeures connues par l’univers de la logistique.

Cette approche contri­bue à créer des rela­tions de confiance et pérennes avec nos clients. En interne, cela nous per­met de fidé­li­ser nos col­la­bo­ra­teurs. En effet, nous avons la chance d’avoir un très faible tur­no­ver, ce qui est for­te­ment dif­fé­ren­ciant dans le sec­teur de la logis­tique et de la sup­ply chain. Nous sommes aus­si très sen­sibles à la diver­si­té et l’inclusion que nous consi­dé­rons comme des forces. Par exemple, notre taux de sala­riés en situa­tion de han­di­cap est supé­rieur aux mini­ma fixés par la réglementation. 

Nous accor­dons, bien évi­dem­ment, aus­si une atten­tion par­ti­cu­lière au bien-être et à la qua­li­té des condi­tions de tra­vail offertes à nos équipes. Au-delà, nos métiers se pro­fes­sion­na­lisent et se sophis­tiquent. Nous avons, par exemple, beau­coup plus de diplô­més d’écoles d’ingénieur et de com­merce depuis quelques années. Enfin, nous res­tons une socié­té à taille humaine qui a à cœur d’offrir à ses col­la­bo­ra­trices et col­la­bo­ra­teurs de belles pers­pec­tives d’avenir et de carrière.

« DIMOTRANS Group, grâce à sa solidité financière, investit significativement dans les nouvelles technologies. »

Au-delà, DIMOTRANS Group, grâce à sa soli­di­té finan­cière, inves­tit signi­fi­ca­ti­ve­ment dans les nou­velles tech­no­lo­gies. Nous avons inves­ti près de 5 mil­lions d’euros par an dans l’automatisation de nos pro­ces­sus et de notre outil indus­triel. Nous misons aus­si sur le digi­tal pour opti­mi­ser la rela­tion client. Grâce à notre por­tail, My Dimo, nos clients peuvent suivre en temps réel l’état d’avancement de leur com­mande. Il y a deux ans, nous avons acquis la socié­té QUALITAIR&SEA, spé­cia­li­sée dans le freight for­war­ding et les solu­tions doua­nières inter­con­ti­nen­tales afin de ren­for­cer et de com­plé­ter notre offre over­seas exis­tante. Dans cette conti­nui­té, nous nous posi­tion­nons aujourd’hui dans le top 5 des tran­si­taires français !

Revenons plus particulièrement sur la question environnementale. Comment l’appréhendez-vous chez DIMOTRANS Group ?

Avec notre soixan­taine de sites, nous sommes proches de nos clients et des prin­ci­paux hubs de dis­tri­bu­tion. Ce maillage du ter­ri­toire contri­bue à réduire notre empreinte envi­ron­ne­men­tale. Au niveau de nos implan­ta­tions, nous déployons depuis déjà plu­sieurs années des actions pour réduire notre consom­ma­tion énergétique.

Nous ouvrons pro­chai­ne­ment à Rennes un nou­veau site qui a la par­ti­cu­la­ri­té d’être un site à éner­gie posi­tive, où on retrou­ve­ra les der­nières tech­no­lo­gies en matière de robo­ti­sa­tion et d’automatisation, mais éga­le­ment des exos­que­lettes afin de faci­li­ter le tra­vail de nos collaborateurs.

Il y a quelques mois, le groupe s’est doté d’une direc­tion RSE & ESG avec une équipe de 5 per­sonnes. Nous avons man­da­té un cabi­net de conseil pour nous accom­pa­gner dans notre démarche de décar­bo­na­tion. Actuel­le­ment, nous tra­vaillons sur l’identification et le déploie­ment d’indicateurs per­ti­nents au regard de notre acti­vi­té et en pré­vi­sion des repor­tings finan­ciers et extra-finan­ciers que nous devons pro­duire pour 2025.

Nous sommes depuis octobre signa­taires du Pacte Mon­dial des Nations Unies, aus­si appe­lé Glo­bal Compact. 

Nous menons éga­le­ment un audit et un diag­nos­tic dans une logique de bilan car­bone afin de pou­voir fixer des objec­tifs de décar­bo­na­tion en ligne avec les Accords de Paris et l’ambition natio­nale de neu­tra­li­té car­bone à hori­zon 2050. 

Aujourd’hui, comment vous projetez-vous sur le marché ?

Nous connais­sons une forte crois­sance depuis quelques années. Aujourd’hui, le groupe est pré­sent en France, en Asie et aux États-Unis. Nos clients nous demandent éga­le­ment d’élargir notre cou­ver­ture géo­gra­phique afin de les accom­pa­gner dans leur déve­lop­pe­ment, notam­ment en Espagne, en Ita­lie, dans cer­tains pays nor­diques, ain­si qu’au Royaume-Uni. Aujourd’hui, se pose donc la ques­tion de notre inter­na­tio­na­li­sa­tion alors que nous res­tons for­te­ment atta­chés à notre ADN d’ETI.

En paral­lèle, sur le mar­ché très concur­ren­tiel de la logis­tique et de la sup­ply chain, nous devons res­ter com­pé­ti­tifs et agiles afin de pou­voir répondre aux besoins des clients, voire anti­ci­per leurs nou­velles attentes. Cela implique aus­si de pour­suivre nos inves­tis­se­ments dans la digi­ta­li­sa­tion, les nou­velles tech­no­lo­gies et de main­te­nir, par ailleurs, notre très forte proxi­mi­té avec les clients et nos cir­cuits courts de déci­sion, qui sont notre prin­ci­pal vec­teur de dif­fé­ren­cia­tion sur le marché.

Cela se tra­duit aus­si par de très fortes ambi­tions de crois­sance : entre 150 à 300 mil­lions d’euros de crois­sance dans les 4 pro­chaines années (50 % en crois­sance orga­nique et 50 % en crois­sance externe).

Enfin, DIMOTRANS Group est un groupe fami­lial fran­çais avec des capi­taux 100 % fran­çais. Une par­tie du mana­ge­ment détient déjà une par­tie du capi­tal. D’ici la fin d’année, nous allons ouvrir le capi­tal à 100 % des col­la­bo­ra­teurs, ce qui est une démarche peu com­mune pour une ETI ! 


Christophe TchordjallianFocus : 4 questions à Christophe Tchordjallian, directeur de DIMOLOG la Business Unit logistique de DIMOTRANS Group

Quel est le périmètre de DIMOLOG ?

DIMOLOG a récem­ment vu le jour pour regrou­per 3 socié­tés his­to­riques du groupe : BSL, DUHAMEL et DIMOTRANS Logis­tics. Dans cette démarche, l’idée est de gagner en visi­bi­li­té sur le mar­ché natio­nal. Ces trois socié­tés béné­fi­ciant essen­tiel­le­ment d’une noto­rié­té locale. Aujourd’hui, la Busi­ness Unit DIMOLOG couvre 17 sites et 900 per­sonnes pour un chiffre d’affaires de 119 mil­lions d’euros.

Sur un plan plus opérationnel, quel est le périmètre d’action de cette BU ? Comment s’articule son offre ? 

DIMOLOG couvre les métiers de la logis­tique contrac­tuelle, omni­ca­nale, B2B, B2C et mul­ti­ca­nale avec des offres de co-packing et de ful­fillment… Nous avons donc une offre end-to-end et l’objectif de pro­po­ser à nos clients un ser­vice glo­bal et complet.

Concrè­te­ment, nos clients n’ont qu’à pas­ser com­mande. Nous gérons ensuite les stocks, la pré­pa­ra­tion de com­mandes, la livrai­son ain­si que tous les ser­vices à valeur ajou­tée annexes.

Dans un monde de la logistique fortement perturbé et qui doit faire face à de nombreux enjeux, quelle est la valeur ajoutée de DIMOLOG ?

Notre prin­ci­pale valeur ajou­tée et notre levier de dif­fé­ren­cia­tion pre­mier est la proxi­mi­té avec nos clients. Acteur à taille humaine, nous pla­çons la satis­fac­tion client au cœur de nos pré­oc­cu­pa­tions. Dans ce contexte, cela implique de faire preuve d’agilité et de réac­ti­vi­té afin d’accompagner leur déve­lop­pe­ment et crois­sance, mais aus­si de réa­li­ser les inves­tis­se­ments humains et tech­no­lo­giques pour nous don­ner les moyens de nos ambi­tions. Enfin, nous sommes aus­si ados­sés à un groupe lea­der sur son mar­ché, DIMOTRANS Group, qui connaît un très fort déve­lop­pe­ment depuis plu­sieurs années.

Aujourd’hui, quelles sont vos ambitions pour cette BU ?

Notre ambi­tion est d’être un acteur logis­tique natio­nal recon­nu sur le mar­ché fran­çais pour la pro­fon­deur de son offre, sa capa­ci­té à offrir des solu­tions end-to-end, et à accom­pa­gner ses clients dans leur propre déve­lop­pe­ment. À l’horizon 5 ans, nous visons ain­si un chiffre d’affaires de 200 mil­lions d’euros via de la crois­sance orga­nique et externe.

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