Divers : La localisation d’Alésia (N°520) et L’espace-temps de J.-P. Auffray (N°522)
La localisation d’Alésia
N° 520, décembre 1996
La localisation d’Alésia
N° 520, décembre 1996
• La localisation de tout site “ historique ” (l’Histoire commence, chez nous, à la conquête de César) doit débuter par l’utilisation de la technique scientifique appropriée : la toponymie. La continuité des noms, de la Gaule à la France, obéit à des règles simples et établies. Alise, comme d’autres villages homonymes, peut être Alésia mais non La Chaux-des-Crotenay (dans le cas d’Alise-Sainte-Reine, l’identification est formelle par la découverte d’une inscription antique : ALIISIA).
• La philologie (l’analyse du texte de César), pour dresser un portrait-robot, est une méthode très valable à condition de s’en tenir au texte, écrit par un militaire – ô combien ! – précis, et de ne pas l’encombrer de trop d’hypothèses tactiques, stratégiques ou psychologiques (“ César répugnant à avouer la localisation d’Alésia ”).
Sur ce point, il y a un élément essentiel : César n’a pas décrit Alésia (au contraire de Gergovie) comme un site montagneux, alors que c’est la première chose qui saute aux yeux à Chaux-des- Crotenay (voir les illustrations de La Jaune et la Rouge).
• Enfin, l’observation et la fouille peuvent compléter l’analyse faite avec les méthodes précédentes.
À ce titre, les quelques objets gaulois trouvés à Chaux-des-Crotenay et les structures non fouillées, interprétées comme monuments religieux, ne supportent pas la comparaison avec les nombreuses armes romaines, les monnaies de Vercingétorix et les monuments antiques dégagés à Alise-Sainte-Reine.
La localisation d’Alésia (à Alise-Saint-Reine), comme celle de Gergovie (aux Côtes de Clermont- Ferrand) ou celle de Bibracte (au Mont-Beuvray), n’est pas, à mon avis, une conjecture mais un fait établi par un faisceau suffisant d’hypothèses validées. À partir de tels faits, il reste aux historiens à apprécier les qualités militaires de César et de Vercingétorix.
K. ROSSILLON (73)
L’espace-temps de J.-P. Auffray
N° 522, février 1997
Excellente analyse d’un livre passionnant ; mais Pierre Naslin me donne un rôle que je n’ai pas : c’est seulement en fin 1994 que j’ai commencé à faire des conférences sur la controverse Poincaré- Einstein et c’est le 19 mars 1996 (et non 1993) que j’ai présenté ce sujet au 4e colloque Alexander von Humboldt.
Le mérite de l’analyse historique revient à Jules Leveugle et il faut remercier Gérard Pilé et La Jaune et la Rouge d’avoir eu le courage de publier cette analyse malgré un contexte général défavorable.
Terminons par un petit détail : le groupe de Lorentz n’est qu’un sous-groupe du groupe général des transformations de Lorentz et des transformations associées. En toute justice ce groupe général est appelé groupe de Poincaré.