Du hasard quantique à la conscience

Du hasard quantique à la conscience
Un question­nement entre science et philosophie

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°796 Juin 2024Par :

Emmanuel Ransford (X73), Estelle Guerven

Rédacteur : Pierre Séguin (X73)Editeur : Chez Guy Trédaniel éditeur, mars 2024

Les lois de la phy­sique quan­tique sont vali­dées par l’expérience, mais elles n’en res­tent pas moins contre-intui­tives et pour tout dire au-delà de l’imagination illus­tra­tive. Soit on les prend comme elles sont, sans cher­cher à les « com­prendre » ; soit on les enri­chit par sa fan­tai­sie pour essayer de les appré­hen­der, ce qui débouche sur une sorte de « phi­lo­so­phie » au mieux et au pire sur les fumis­te­ries ésotériques. 

Emma­nuel Rans­ford est un scien­ti­fique, donc il cherche sa voie entre les deux écueils. Il a fait une car­rière d’ingénieur dans les ser­vices publics, mais sa voca­tion est la recherche indé­pen­dante. Il a beau­coup publié, notam­ment dans notre revue (n° 419 de 1986, n° 462 de 1991, par­mi d’autres). Son pré­cé­dent ouvrage 8 leçons essen­tielles sur la science quan­tique de 2018 a été recen­sé dans notre numé­ro 739. Il pour­suit ici sa réflexion, sous forme de dia­logue avec une pia­niste, afin d’être com­pré­hen­sible par tous.

« Toute particule élémentaire contient deux composantes complémentaires : l’une matérielle et tangible ; l’autre invisible, par laquelle se manifeste le hasard quantique. »

Son hypo­thèse est que toute par­ti­cule élé­men­taire contient deux com­po­santes com­plé­men­taires : l’une maté­rielle et tan­gible, obéis­sant aux lois déter­mi­nistes de la phy­sique ; l’autre invi­sible, presque tou­jours latente et inac­tive donc indé­tec­table, non pas maté­rielle mais de nature « psy­chique », dotée d’un pou­voir déci­sion­nel, certes infime et rudi­men­taire – c’est par elle que se mani­feste le hasard quan­tique. Dans cer­taines cir­cons­tances, ce pou­voir déci­sion­nel devient com­mun à deux par­ti­cules, d’où l’intrication quan­tique si dif­fi­cile à com­prendre. Cette approche per­met de débou­cher sur une théo­rie pan­psy­chique du cer­veau conscient, par connexion des cau­sa­li­tés internes de ses particules. 

La réflexion de notre cama­rade va bien au-delà de ces aper­çus som­maires, si on fait un effort de lec­ture et sur­tout de com­pré­hen­sion. Le point impor­tant est qu’il estime que ses concepts peuvent être sou­mis à l’expérience scien­ti­fique, ce qui les dis­tingue des élu­cu­bra­tions habi­tuelles que son texte n’ignore pas, mais dont il reste à dis­tance. On sou­hai­te­rait seule­ment en savoir plus sur la mise à l’expérience possible. 

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