D’un continent à l’autre
À la place du techno-thriller, auquel il nous avait habitués, Marcel Cassou nous livre un recueil d’une trentaine de petits récits faisant place à l’imaginaire. L’essentiel vient probablement de ses propres souvenirs, peut-être enjolivés, et de ses expériences de grand voyageur.
Nous voilà donc partis à sa suite aux quatre coins du monde, surtout trois en l’occurrence : Afrique, Moyen-Orient, Asie, avec dans chacun d’eux des rencontres surprenantes.
Marcel Cassou maîtrise parfaitement sa plume. Chacun de ses récits est, en soi, une friandise, et l’ensemble se lit d’un trait. Mais une autre impression me vient : ce livre est à bien des égards le reflet d’une génération. Nous sommes les enfants de la guerre, qui ont vu leurs parents « mouiller leur chemise » pour améliorer leur condition, et qui, forts de leur exemple et instruits par des professeurs d’exception, ne voyaient pas leur avenir autrement que comme des lendemains radieux illuminés par un humanisme sans frontière.
Curieusement, il en est de même, toute chose étant relative, de ces Africains, Iraniens et Asiatiques peu ou prou de son âge que Cassou a rencontrés dans ses périples.
Autant dire que ce monde n’existe plus.