ÉCONOMIE DE L’AMOUR
Il n’est pas facile d’insérer du naturalisme dans une écriture classique. Il n’est pas facile non plus de parler de soi sans exhibitionnisme mais sans pudeur excessive. Il est plus difficile encore de peindre la vie en partant du particulier pour aboutir au général.
Ce défi, car c’en est un à mes yeux, je ne pense pas que Victor Beauvais se le soit lancé à lui-même… Manifestement, la fluidité de sa langue le prouve : il « y est allé » sereinement, droit devant. Nulle intention de choquer. Avec le seul désir de réveiller certaines consciences endormies.
On ne trouvera dans ce parcours, qui n’a rien d’initiatique, nul gémissement, même pas d’aigreur sous la lucidité.
Entre documentaire et document, ce roman vous parle d’un homme qui s’adresse à vous. Par ce subtil jeu de miroirs, il risque de révéler des secrets perdus aux anciennes générations de notre chère École.
J’engage vivement mes complices de brans de toutes les promos à visiter ce retour à l’art de l’enfance, un livre salutaire.