Editorial
L’automobile apporte une réponse performante à une aspiration fondamentale des hommes, la mobilité individuelle ; à ce titre, et parce qu’elle donne concrètement les moyens d’exercer une liberté fondamentale, celle d’aller et venir, elle est devenue et demeure un enjeu à la fois individuel et collectif.
C’est grâce à l’automobile, en effet, que les individus ont pu, pour la première fois, parcourir de longues distances dans un laps de temps réduit, à leur guise, et pour un coût qui devient progressivement accessible au plus grand nombre ; c’est elle aussi qui a été et continue d’être un facteur essentiel de la croissance économique et du progrès : parce qu’elle simplifie les déplacements des biens et des personnes, et parce qu’elle est rapidement devenue un secteur clé de l’économie.
Son développement a atteint une telle ampleur qu’il suscite aujourd’hui des interrogations qui vont, chez certains, jusqu’à une remise en cause de l’automobile. Pour ces critiques, l’automobile deviendrait trop coûteuse pour la collectivité. En raison des risques présentés par son utilisation ; en raison aussi de la pollution d’origine automobile et de l’émission de gaz à effet de serre ; en raison enfin d’un accroissement du trafic qui aboutirait, en définitive, à une situation paradoxale : trop d’automobiles nuiraient à la mobilité.
L’automobile, facteur de liberté et de progrès irremplaçable à ce jour, est au service de l’homme. Cela est vrai dans les pays les plus riches, où l’augmentation continue des attentes de la clientèle, en termes aussi bien quantitatifs que qualitatifs, le montre suffisamment : demanderait-on sans cesse des progrès à un produit qu’on ne désire plus ? Cela est encore plus vrai pour les pays les moins favorisés où l’accession à l’automobile et, d’une manière plus large, au transport routier, demeure une condition essentielle du développement.
L’automobile doit-elle changer ? C’est évident. C’est ce qu’elle n’a cessé de faire, et c’est ce qu’elle poursuit aujourd’hui à un rythme spectaculaire, dans les domaines justement où elle est la plus critiquée.
Ces progrès ne se font pas simplement : ils exigent des efforts considérables qui font que le secteur automobile évolue en permanence, à la recherche des ressources nécessaires à sa transformation et à la poursuite de sa croissance. Ces ressources passent par la croissance : celle-ci est essentielle au progrès, essentielle aussi pour la place que le secteur automobile tient dans l’économie mondiale, et en particulier pour les millions d’hommes et de femmes qui travaillent pour elle dans le monde.
L’automobile est un enjeu majeur. Il est évident, et toute son histoire le montre, qu’elle continuera de progresser dans tous les domaines. La variété des contributions présentes dans ce numéro le prouve clairement.