Éditorial
Le groupe X‑Action, fondé après le Grand colloque du bicentenaire de l’École polytechnique pour mobiliser la communauté polytechnicienne sur les enjeux de la société française, a mis en place un groupe de travail sur la formation, sous la présidence de Marcel Bonvalet.
La formation des jeunes est, à l’évidence, essentielle, car c’est de sa qualité que dépend l’avenir de notre pays. Les programmes et la pédagogie doivent s’adapter pour préparer les jeunes à plus de quarante ans de vie professionnelle dans un environnement dont la transformation s’effectue à une vitesse jamais connue : celle-ci résulte de l’évolution rapide des technologies de toutes sortes et de la mondialisation des échanges culturels et économiques.
Le système de formation français, très marqué par l’histoire de notre pays, est différent des systèmes étrangers notamment anglo-saxons. C’est ainsi que la formation supérieure française est caractérisée par la cohabitation des grandes écoles et de l’université. Ceci est une originalité qui, jusqu’à présent, a donné de bons résultats, attestés par le développement de notre pays.
L’internationalisation des études oblige cependant à se poser la question des relations entre les systèmes de formation des pays du monde entier, tout en tenant compte des besoins à moyen terme des entreprises elles-mêmes multinationales. Mais le système éducatif doit dispenser à ses élèves un enseignement de culture générale française, ce qui implique un approfondissement de la langue, de la littérature, de l’histoire et des traditions de l’Hexagone.
Le dossier qui vous est présenté a été constitué en faisant appel à des hommes, principalement universitaires, de tous horizons et de toutes opinions. Nous pensons qu’il permettra notamment d’aborder le débat sur l’enseignement supérieur, qui intéresse particulièrement l’École polytechnique. Un aspect important est la formation permanente qui fait l’objet d’un article consacré au Collège de Polytechnique.
Je tiens à remercier les auteurs des articles et l’organisateur de ce dossier qui nous vaudra sans aucun doute un abondant courrier.