Éditorial

La dia­lec­tique entre les col­lec­ti­vi­tés locales et le pou­voir cen­tral est vieille comme la France. Pour ne par­ler que des cir­cons­crip­tions admi­nis­tra­tives actuelles, il est curieux par exemple de consta­ter que la Répu­blique s’ap­puie sur 36 000 com­munes, qui sont à peu près les paroisses de 1789. Les dépar­te­ments cor­res­pondent quant à eux à une sélec­tion des évê­chés de l’An­cien Régime dont la plu­part sont déjà cités dans la Noti­tia Gal­lia­rum de l’an 400, et les vingt-deux régions ins­ti­tuées en 1982 coïn­cident, à quelques excep­tions près, avec le ter­ri­toire des gou­ver­ne­ments pro­vin­ciaux, ou de groupes de gou­ver­ne­ments exis­tant avant la Révolution.

Ces enti­tés entre­tinrent avec les ins­ti­tu­tions gou­ver­ne­men­tales pari­siennes des rap­ports mou­ve­men­tés, et il fau­drait des volumes pour les rela­ter en détail.

Il n’empêche que le pro­blème de la place des col­lec­ti­vi­tés locales dans la com­mu­nau­té natio­nale est encore et tou­jours d’ac­tua­li­té, d’au­tant que la construc­tion de l’Eu­rope amène à effec­tuer des com­pa­rai­sons dont le résul­tat peut quel­que­fois éton­ner et sur­prendre. C’est pour­quoi La Jaune et la Rouge consacre ce numé­ro aux col­lec­ti­vi­tés locales.

Notre revue est par­ti­cu­liè­re­ment hono­rée de rece­voir à cette occa­sion dans ses colonnes les contri­bu­tions de M. Émile Zuc­ca­rel­li (60), ministre de la Fonc­tion publique, de la Réforme de l’É­tat et de la Décen­tra­li­sa­tion, de M. Jacques Bar­rot, de M. Jean-Pierre Raf­fa­rin et de M. Jean-Pierre Sueur, anciens ministres.

Les élus que sont Jean Alduy (62), Phi­lippe Auber­ger (61) et Jean-Pierre Bal­li­gand nous ont éga­le­ment appor­té leur témoi­gnage sur ce sujet crucial.

Qu’ils soient remer­ciés très vive­ment avec Jean Cal­le­waert (67), Pierre Deyon, Rem­bert von Löwis (74), Jérôme Vignon (64), Richard Weiss (72) et Fran­çois de Witt (64) ain­si que Phi­lippe Val­le­toux et Marie-Chris­tine Ber­nard-Géla­bert, che­villes ouvrières de la coor­di­na­tion du numé­ro, et bien enten­du Pierre Richard (61) et Jacques Méraud (46) qui ont bien vou­lu conce­voir le thème et le répar­tir entre les rédac­teurs tout en y contri­buant eux-mêmes.

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