Editorial
SE TOURNER vers le passé pour mieux comprendre l’avenir, c’est la base de nombreuses démarches expérimentales en sciences. Les théories remarquables, les règles de gestion éprouvées sont souvent nées de l’observation attentive – répétée ou non – de phénomènes qui se sont déjà produits, avec le bon prisme de lecture, pour en tirer des repères utiles pour mieux piloter notre destin.
Comme on ne saurait changer une recette qui gagne, les modes de gestion des enjeux environnementaux n’ont pas de raison de déroger à cet enseignement. Si cela fait longtemps que les questions de ressources sont au cœur de l’activité de certains d’entre nous, les quelques décennies récentes ont vu les questions d’environnement fortement monter en puissance, et cela a évidemment engendré une réponse des organisations.
Nous avons ainsi vécu l’apparition de nouveaux postes, titres, modes de gestion, statistiques, procédures, et autres fruits du génie humain, qui sont, au moins sur le papier, censés être adaptés aux nouveaux enjeux. La question est alors toujours la même : comment apprécier ce que nous avons fait au regard de la question posée, comment mettre à profit pour l’avenir ce que nous avons déjà appris, et comment faire mieux plus tard ? Les auteurs qui ont bien voulu nous prêter leur plume, et je les en remercie chaleureusement, porteront donc un regard sur ce qui s’est passé à l’intérieur des entreprises, des organisations non gouvernementales, ou de la sphère publique. J’espère que ces anthropologues d’un jour seront à la hauteur de vos attentes.
Ce dossier a été coordonné par Guillaume de Smedt (95) et François-Régis Vuillemin, qui ont également beaucoup transpiré lors de ce sport bien particulier qui s’appelle la chasse à l’auteur débordé et en retard, et donc toute la reconnaissance qui s’impose leur est également acquise.