Editorial
A quoi sert un sol ? Comment définit-on une forêt ? Les réserves naturelles doivent-elles exclure l’homme ? La biodiversité sert-elle à quelque chose ? Y a‑t-il réellement moins de poissons dans la Seine aujourd’hui qu’hier ?
Les écosystèmes terrestres, leur fonctionnement et leur évolution sous la pression anthropique constituent un fréquent sujet d’étude, et, de plus en plus souvent, d’inquiétude. Dans les numéros annuels de La Jaune et la Rouge consacrés depuis 1994 aux questions d’environnement, nous n’avions pas encore abordé la gestion des territoires non urbanisés, où les phénomènes naturels conservent une prééminence, bien qu’ils aient été souvent transformés par l’homme au cours des siècles.
Nous vous proposons, dans ce numéro, quelques points de vue sur ce vaste sujet, en commençant par un éclairage sur les phénomènes physiques, chimiques ou biologiques qui régissent le fonctionnement de ces écosystèmes. Notre modeste groupe a en effet la naïveté de penser que de savoir de quoi on parle est un prérequis utile avant de prétendre conclure sur une conduite à tenir, même si les occasions qui nous sont données de constater le contraire sont assez nombreuses ! Les éventuelles difficultés à cerner les phénomènes en cause sur le plan qualitatif ou quantitatif ne sont bien entendu pas éludées.
Il ne serait pas sérieux de prétendre faire le tour de cette vaste question en quelques dizaines de pages. Faute de place, de nombreuses facettes du problème ne sont pas traitées ici, à commencer par les pratiques agricoles. Nous espérons toutefois que le but que nous nous étions fixé pourra être atteint : permettre aux non-spécialistes intéressés de trouver quelques explications utiles qui leur permettront, à l’avenir, de se forger une opinion circonstanciée lorsque ce thème ou l’une de ses composantes passe dans un débat public.
Qu’il me soit permis de remercier vivement tous les auteurs qui ont bien voulu contribuer à l’existence de ce numéro et qui, pour une large part, sont aussi intervenus comme conférenciers à l’occasion de l’une de nos réunions-débats. Il serait injuste de ne pas associer à ces remerciements notre ami Pierre Malaval (52), vice-président d’X-Environnement, qui a coordonné la réalisation de ce numéro avec l’appui de Gérard Jacquin (73) et Jean-Paul Lanly (57).
*
* *
Comme celles qui l’ont précédé, cette édition » environnementale » de La Jaune et la Rouge pourra se retrouver dans son intégralité sur notre site Internet :
en compagnie du programme des manifestations que nous organisons, au rythme d’une par mois, dont je rappelle qu’elles sont gratuites et sans formalités d’inscription préalables.
Bonne lecture !