Editorial

Dossier : Les milieux naturels continentauxMagazine N°566 Juin/Juillet 2001
Par Jean-Marc JANCOVICI (81)

A quoi sert un sol ? Com­ment défi­nit-on une forêt ? Les réserves natu­relles doivent-elles exclure l’homme ? La bio­di­ver­si­té sert-elle à quelque chose ? Y a‑t-il réel­le­ment moins de pois­sons dans la Seine aujourd’­hui qu’hier ?

Les éco­sys­tèmes ter­restres, leur fonc­tion­ne­ment et leur évo­lu­tion sous la pres­sion anthro­pique consti­tuent un fré­quent sujet d’é­tude, et, de plus en plus sou­vent, d’in­quié­tude. Dans les numé­ros annuels de La Jaune et la Rouge consa­crés depuis 1994 aux ques­tions d’en­vi­ron­ne­ment, nous n’a­vions pas encore abor­dé la ges­tion des ter­ri­toires non urba­ni­sés, où les phé­no­mènes natu­rels conservent une pré­émi­nence, bien qu’ils aient été sou­vent trans­for­més par l’homme au cours des siècles.

Nous vous pro­po­sons, dans ce numé­ro, quelques points de vue sur ce vaste sujet, en com­men­çant par un éclai­rage sur les phé­no­mènes phy­siques, chi­miques ou bio­lo­giques qui régissent le fonc­tion­ne­ment de ces éco­sys­tèmes. Notre modeste groupe a en effet la naï­ve­té de pen­ser que de savoir de quoi on parle est un pré­re­quis utile avant de pré­tendre conclure sur une conduite à tenir, même si les occa­sions qui nous sont don­nées de consta­ter le contraire sont assez nom­breuses ! Les éven­tuelles dif­fi­cul­tés à cer­ner les phé­no­mènes en cause sur le plan qua­li­ta­tif ou quan­ti­ta­tif ne sont bien enten­du pas éludées.

Il ne serait pas sérieux de pré­tendre faire le tour de cette vaste ques­tion en quelques dizaines de pages. Faute de place, de nom­breuses facettes du pro­blème ne sont pas trai­tées ici, à com­men­cer par les pra­tiques agri­coles. Nous espé­rons tou­te­fois que le but que nous nous étions fixé pour­ra être atteint : per­mettre aux non-spé­cia­listes inté­res­sés de trou­ver quelques expli­ca­tions utiles qui leur per­met­tront, à l’a­ve­nir, de se for­ger une opi­nion cir­cons­tan­ciée lorsque ce thème ou l’une de ses com­po­santes passe dans un débat public.

Qu’il me soit per­mis de remer­cier vive­ment tous les auteurs qui ont bien vou­lu contri­buer à l’exis­tence de ce numé­ro et qui, pour une large part, sont aus­si inter­ve­nus comme confé­ren­ciers à l’oc­ca­sion de l’une de nos réunions-débats. Il serait injuste de ne pas asso­cier à ces remer­cie­ments notre ami Pierre Mal­aval (52), vice-pré­sident d’X-Envi­ron­ne­ment, qui a coor­don­né la réa­li­sa­tion de ce numé­ro avec l’ap­pui de Gérard Jac­quin (73) et Jean-Paul Lan­ly (57).

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Comme celles qui l’ont pré­cé­dé, cette édi­tion » envi­ron­ne­men­tale » de La Jaune et la Rouge pour­ra se retrou­ver dans son inté­gra­li­té sur notre site Internet :

www.x‑environnement.org

en com­pa­gnie du pro­gramme des mani­fes­ta­tions que nous orga­ni­sons, au rythme d’une par mois, dont je rap­pelle qu’elles sont gra­tuites et sans for­ma­li­tés d’ins­crip­tion préalables.

Bonne lecture !

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