Livre : Edouard GRIMAUX, un grans savant vendéen

Édouard Grimaux

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°686 Juin/Juillet 2013Par : Josette FOURNIER, texte annoté et illustré par Claude BUJEAUDRédacteur : Alain GUYOT (50) et Jacques TIREL (50)

Édouard Gri­maux, né à Roche­fort en 1835 d’un père phar­ma­cien de Marine et pro­fes­seur à l’École de san­té navale de cette ville, fré­quente lui-même cette école et devient lui aus­si phar­ma­cien, puis s’établit à Sainte-Hermine.

En 1861, il décide de pour­suivre des études supé­rieures de phar­ma­cie et s’intéresse à la chi­mie, science encore bal­bu­tiante, par­ta­gée entre les par­ti­sans de la théo­rie des équi­va­lences (Ber­the­lot, Sainte- Claire Deville) et ceux de la théo­rie ato­mis­tique (Wurtz, Naquet, Lauth). Il choi­sit de l’étudier avec Naquet.

De retour à Sainte-Her­mine, il éta­blit un labo­ra­toire de chi­mie dans son arrière-bou­tique. Il y fait des obser­va­tions ori­gi­nales qu’il publie à par­tir de 1863 dans des com­mu­ni­ca­tions à l’Académie des sciences. En 1865, il sou­tient à Paris une thèse de doc­to­rat en méde­cine, puis l’année sui­vante l’agrégation, sec­tion chimie.

En 1867, il s’installe défi­ni­ti­ve­ment à Paris comme pro­fes­seur de chi­mie à la Facul­té de méde­cine. En 1872, il sou­tient une thèse de doc­to­rat ès sciences sur les déri­vés de l’acide urique. En 1875, sur pro­po­si­tion de Cahors, pro­fes­seur à l’École poly­tech­nique, il y est nom­mé répé­ti­teur, et en 1881 il lui suc­cède comme professeur.

Sa nomi­na­tion à l’X cor­res­pond à une aug­men­ta­tion impor­tante du nombre des élèves et à la néces­si­té d’agrandir les labo­ra­toires qu’il rénove com­plè­te­ment. Son cours est fon­dé sur le tableau de Men­de­leïev publié récemment.

Il est élu à l’Académie des sciences en 1894. Homme de conscience, il est le patriote qui par­ti­cipe jusqu’au bout au com­bat de 1870 contre les Prus­siens à Paris.

Mais son enga­ge­ment au côté des drey­fu­sards lui vaut une mise à la retraite d’office de son poste de pro­fes­seur à l’X, en 1898. Édouard Gri­maux, très affec­té par cette qua­si-révo­ca­tion, par­ti­cipe en juin 1898 à la fon­da­tion de la Ligue des droits de l’homme et en est nom­mé vice-président.

Il meurt le 2 mai 1900.

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