Equans : un acteur engagé et incontournable au service de la réussite des transitions

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°797 Septembre 2024
Par Jérôme STUBLER (X86)

Dans un monde où les tran­si­tions se suc­cèdent, les ingé­nieurs construisent aujourd’hui les solu­tions qui per­met­tront de réus­sir ces trans­for­ma­tions struc­tu­rantes pour nos socié­tés. Acteur incon­tour­nable des tran­si­tions éner­gé­tique, indus­trielle et numé­rique, Equans est en pre­mière ligne et mobi­lise l’ensemble de ses com­pé­tences et talents pour rele­ver ces défis. Le point avec Jérôme Stu­bler (X86), Pré­sident d’Equans.

Equans est un acteur à la croisée des transitions de par ses métiers et ses expertises. Dites-nous en plus.

Equans est un lea­der mon­dial des Éner­gies et Ser­vices implan­té dans 20 pays. Nous sommes pro­fon­dé­ment enga­gés dans trois grandes tran­si­tions qui façonnent les enjeux actuels de notre monde : la tran­si­tion éner­gé­tique, la tran­si­tion indus­trielle et la tran­si­tion numérique. 

La tran­si­tion éner­gé­tique consiste à accé­lé­rer la décar­bo­na­tion des entre­prises sur leurs sites indus­triels et ter­tiaires, celle des col­lec­ti­vi­tés et des sys­tèmes de transport.

Pour cela, nous tra­vaillons selon 5 leviers : consom­mer moins, consom­mer vert en pas­sant à l’électrique, consom­mer flexible en sto­ckant l’énergie sous forme élec­trique ou de cha­leur, pro­duire sa propre élec­tri­ci­té verte et enfin cap­ter le CO2 à l’émission.

« Equans travaille selon 5 leviers : consommer moins, consommer vert en passant à l’électrique, consommer flexible en stockant l’énergie sous forme électrique ou de chaleur, produire sa propre électricité verte et enfin capter le CO2 à l’émission. »

Nous contri­buons éga­le­ment au déve­lop­pe­ment des ENR en construi­sant de grands parcs solaires et les infra­struc­tures asso­ciées (postes et réseaux élec­triques), des ombrières pho­to­vol­taïques et des ins­tal­la­tions géo­ther­miques. Sur ce der­nier point, en Hol­lande, nous avons réa­li­sé plus de 400 éco quar­tiers. En effet 96 % des bâti­ments neufs et en restruc­tu­ra­tion lourde ne font plus appel au gaz pour se chauf­fer, la cha­leur et la fraî­cheur sont sto­ckées dans la nappe phréa­tique selon le pro­cé­dé ATES (Aqui­fer Ther­mal Ener­gy Storage).

En ce qui concerne la tran­si­tion indus­trielle, nous par­ti­ci­pons acti­ve­ment à la construc­tion des nou­velles usines de pro­duc­tion néces­si­tant une atmo­sphère contrô­lée, dans les domaines du nucléaire, de la phar­ma­cie, des bio­tech­no­lo­gies, de la micro-élec­tro­nique et plus récem­ment pour les usines de bat­te­ries élec­triques, et de pro­duc­tion d’hydrogène.

Enfin, la tran­si­tion digi­tale vise à connec­ter, ins­tru­men­ter, et opti­mi­ser la per­for­mance des bâti­ments, les pro­cess des usines, les infra­struc­tures de trans­port, ou éner­gé­tiques. Pour cela, nous met­tons en place des solu­tions digi­tales de col­lecte et de trai­te­ment des don­nées, per­met­tant d’intégrer celles-ci en une pla­te­forme unique, et dans cer­tains cas de géné­rer des jumeaux numé­riques. L’IA est lar­ge­ment uti­li­sée en ima­ge­rie, pilo­tage de robots, mais aus­si en outil de prédiction.

Comment accompagnez-vous les industriels dans la transition vers une énergie bas carbone ? 

Notre approche est très prag­ma­tique, elle com­mence si besoin par une phase d’audit qui per­met de hié­rar­chi­ser les sujets (trou­ver les gains les plus impor­tants et les moins chers à mettre en œuvre). Nos équipes d’ingénieur com­binent à la fois des com­pé­tences en génie élec­trique et en ther­mique ce qui per­met de pro­po­ser des solu­tions sur mesure à nos clients.

Nous tra­vaillons par exemple, à décar­bo­ner 22 000 bâti­ments et ins­tal­la­tions de l’armée bri­tan­nique. Le pro­jet est en phase active, avec des cen­taines de petits pro­jets pour sor­tir du gaz les ins­tal­la­tions de pro­duc­tion de cha­leur. Dans l’industrie, nous cher­chons par exemple, à consom­mer moins, en valo­ri­sant la cha­leur fatale à l’aide de pompes à cha­leur pour réa­li­ser les bons « éche­lons ther­miques » des pro­cess de nos clients. Nous avons réa­li­sé l’an der­nier une ving­taine de pro­jets de ce type dans l’industrie agro-ali­men­taire par exemple. 

Nous inter­ve­nons à chaque étape, de la concep­tion à la réa­li­sa­tion, en pas­sant par l’exploitation et la main­te­nance et pro­po­sons des options de financement. 

Alors que le réchauffement climatique s’accélère, quels sont selon vous les freins qui persistent en termes de transition énergétique ?

En fait la prise de conscience s’est faite en 3 phases. Les scien­ti­fiques ont tirés la son­nette d’alarme depuis 30–40 ans, puis depuis le début des années 2010, les entre­prises de pro­duc­tion d’énergie ont déci­dé de chan­ger leur mix éner­gé­tique et les pays ont ini­tiés des plans de décar­bo­na­tion. La 3eme phase démarre, celle de toutes les entre­prises : la grande majo­ri­té des direc­tions d’entreprises ont pris conscience en Europe qu’il faut agir, cer­tains agissent d’autres attendent que les légis­la­tions les poussent à agir ou que leurs concur­rents le fassent.

Le frein prin­ci­pal à la tran­si­tion éner­gé­tique, c’est son coût, qui avec un prix du CO2 émis faible ou inexis­tant ne pousse pas à agir. Il y a pour­tant, de nom­breux inves­tis­se­ments, pour consom­mer moins ou pas­ser à l’électrique dont la ren­ta­bi­li­té est rapide de 1 an à 3–10 ans. Nos clients hésitent par­fois, dou­tant sur les gains, à moyen termes. Pour sur­mon­ter cela, nous avons lan­cé Effi­watt avec la Caisse des Dépôts et Tike­hau. C’est une pla­te­forme de finan­ce­ment, per­met­tant de finan­cer et réa­li­ser des pro­jets d’efficacité éner­gé­tique pour le ter­tiaire et l’industrie en démon­trant les retours sur investissement.

« Le frein principal à la transition énergétique, c’est son coût, qui avec un prix du CO2 émis faible ou inexistant ne pousse pas à agir. »

Ensuite, la com­plexi­té régle­men­taire et admi­nis­tra­tive ralen­tit les pro­jets de tran­si­tion éner­gé­tique. Les pro­cé­dures d’ap­pro­ba­tion et les régle­men­ta­tions varient consi­dé­ra­ble­ment d’un pays à l’autre, voire d’une région à l’autre, ce qui com­plique la mise en œuvre rapide des solu­tions. Nous col­la­bo­rons étroi­te­ment avec les auto­ri­tés et les régu­la­teurs pour sim­pli­fier ces pro­ces­sus et pro­mou­voir des poli­tiques qui sou­tiennent la tran­si­tion énergétique.

Un autre frein majeur est la résis­tance au chan­ge­ment, sou­vent due à une mécon­nais­sance des béné­fices à long terme des tech­no­lo­gies durables. Il est cru­cial de sen­si­bi­li­ser et d’é­du­quer les déci­deurs et les acteurs éco­no­miques sur les avan­tages éco­no­miques, envi­ron­ne­men­taux et sociaux de la tran­si­tion éner­gé­tique. Chez Equans, nous menons des cam­pagnes de sen­si­bi­li­sa­tion et pro­po­sons des for­ma­tions pour aider nos clients à com­prendre et à adop­ter ces nou­velles technologies.

En parallèle, l’accélération de la digitalisation et l’émergence de l’IA ouvrent de nouvelles perspectives. Comment intégrez-vous ces dimensions technologiques nouvelles qui sont d’importants vecteurs d’innovation ?

La digi­ta­li­sa­tion et l’intelligence arti­fi­cielle (IA) jouent un rôle cen­tral dans notre stra­té­gie d’innovation. Nous avons lan­cé la marque Equans Digi­tal, qui regroupe nos offres numé­riques pour la ges­tion des don­nées et l’op­ti­mi­sa­tion des sys­tèmes. Par exemple, nous uti­li­sons l’IA pour opti­mi­ser la ges­tion de l’énergie dans les bâti­ments et les infra­struc­tures. Grâce à des sys­tèmes intel­li­gents, nous pou­vons ajus­ter auto­ma­ti­que­ment le chauf­fage, la ven­ti­la­tion et la cli­ma­ti­sa­tion en fonc­tion des besoins réels, ce qui per­met de réa­li­ser des éco­no­mies d’éner­gie significatives.

Dans le sec­teur indus­triel, l’IA et la digi­ta­li­sa­tion nous per­mettent de déve­lop­per des solu­tions de main­te­nance pré­dic­tive. En ana­ly­sant les don­nées en temps réel, nous pou­vons anti­ci­per les pannes et opti­mi­ser les inter­ven­tions de main­te­nance, ce qui réduit les temps d’ar­rêt et les coûts. Nous appli­quons éga­le­ment ces tech­no­lo­gies dans la ges­tion des réseaux élec­triques intel­li­gents où l’IA aide à équi­li­brer la pro­duc­tion et la consom­ma­tion d’éner­gie en temps réel, aug­men­tant ain­si la sta­bi­li­té et l’ef­fi­ca­ci­té des réseaux.

Nous inves­tis­sons éga­le­ment dans des pla­te­formes de don­nées avan­cées qui col­lectent et ana­lysent des infor­ma­tions pro­ve­nant de diverses sources. En com­bi­nant la puis­sance de l’IA avec nos connais­sances tech­niques, ces pla­te­formes per­mettent à nos clients de prendre des déci­sions éclai­rées basées sur des don­nées pré­cises, pour amé­lio­rer leur per­for­mance opé­ra­tion­nelle et réduire les impacts environnementaux. 

Pour mener à bien l’ensemble de ces chantiers, le capital humain est clé. Quels sont les profils de vos ingénieurs ?

Nous recher­chons tous types de per­son­na­li­tés car la diver­si­té des par­cours et des expé­riences est la clé de notre réus­site. Avec plus de 30 natio­na­li­tés repré­sen­tées au sein d’E­quans, la diver­si­té n’est pas seule­ment un prin­cipe, mais aus­si une expres­sion de notre iden­ti­té. Elle favo­rise l’innovation, la créa­ti­vi­té et le succès.

Nous sommes heu­reux d’accueillir des ingé­nieurs et ingé­nieures ayant le goût de la tech­nique, et l’appétence pour les nou­velles tech­no­lo­giques, et qui se pas­sionnent pour le tra­vail bien fait. Des pro­fils sou­hai­tant avoir très vite des res­pon­sa­bi­li­tés, pour réa­li­ser au début des petits pro­jets, puis de plus grands et prendre ensuite des res­pon­sa­bi­li­tés mana­gé­riales dans nos entreprises. 

Nous pri­vi­lé­gions le com­por­te­ment à la connais­sance, la connais­sance s’acquière si la soif d’apprendre est là.

Pourquoi les ingénieurs ont un rôle stratégique à jouer dans la réussite de l’ensemble de ces transitions ? Quels sont les atouts des ingénieurs formés en France ?

Toutes les solu­tions qui vont être déve­lop­pées en mise en œuvre dans les 30 pro­chaines années reposent sur des lois phy­siques connues. Les ingé­nieurs jouent un rôle stra­té­gique dans la réus­site des tran­si­tions éner­gé­tique, indus­trielle et numé­rique car il faut des com­pé­tences tech­niques poin­tues et la capa­ci­té de ges­tion néces­saires pour conce­voir et mettre en œuvre des solu­tions pra­tiques, inno­vantes à par­tir des lois de la ther­mo­dy­na­mique, du génie élec­trique, de la méca­nique des solides et des fluides. Les for­ma­tions fran­çaises allient rigou­reu­se­ment des connais­sances théo­riques solides à une expé­rience pra­tique. Les ingé­nieurs y sont for­més pour abor­der des pro­blèmes com­plexes avec une approche ana­ly­tique et créa­tive, basés sur les lois physiques.

Les ingé­nieurs for­més en France sont éga­le­ment recon­nus pour leur capa­ci­té à tra­vailler dans des envi­ron­ne­ments mul­ti­cul­tu­rels et mul­ti­dis­ci­pli­naires, ce qui est un atout majeur dans un contexte glo­ba­li­sé. Leur for­ma­tion les pré­pare à gérer des pro­jets inter­na­tio­naux et à col­la­bo­rer effi­ca­ce­ment avec des équipes diver­si­fiées. De plus, la for­ma­tion fran­çaise met un fort accent depuis quelques années sur la res­pon­sa­bi­li­té envi­ron­ne­men­tale et sociale, ce qui cor­res­pond par­fai­te­ment aux valeurs et aux objec­tifs d’Equans.

Quelles sont les perspectives de carrières qu’un acteur comme Equans peut leur offrir ?

D’abord, nous avons la chance d’offrir des métiers qui contri­buent à la décar­bo­na­tion de notre envi­ron­ne­ment. Ensuite, la diver­si­té de nos métiers et les pos­si­bi­li­tés de par­cours trans­verses que nous pro­po­sons au sein de nos filières d’excellence : pro­jets, ingé­nie­rie, et centres de pro­fit, font de notre entre­prise l’une des plus attrac­tives. Rejoindre Equans, c’est inté­grer un lea­der mon­dial, ancré dans des pro­jets concrets de haute tech­ni­ci­té. Avec des pro­jets dans plus de 20 pays, nos ingé­nieurs peuvent choi­sir de tra­vailler en Europe, en Amé­rique ou en Océa­nie. Cette diver­si­té de pro­jets et de lieux de tra­vail enri­chit leur expé­rience pro­fes­sion­nelle et leur per­met de déve­lop­per une exper­tise globale.

En outre, c’est l’école du mana­ge­ment ! Nous réa­li­sons 800 000 pro­jets par an, de toutes petits comme de très grands. Notre modèle décen­tra­li­sé per­met à un jeune de prendre rapi­de­ment des res­pon­sa­bi­li­tés sur le ter­rain, de mana­ger des équipes et d’apprendre toutes les phases de la vie des affaires. 

Enfin, rejoindre Equans, c’est inté­grer une entre­prise dans laquelle l’esprit d’équipe et de coopé­ra­tion favo­rise l’innovation. Nous pro­po­sons des pro­grammes de for­ma­tion et de déve­lop­pe­ment conti­nue, des oppor­tu­ni­tés de men­to­rat et des par­cours de car­rière flexibles pour aider nos ingé­nieurs à pro­gres­ser et à atteindre leurs objec­tifs professionnels. 

Venir tra­vailler chez nous, c’est déve­lop­per le sen­ti­ment d’appartenance et de fier­té d’agir concrètement. 

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